Rapport d’activité, 5e Conférence mondiale

Rapport d’activité du 5e ICC à la 5e Conférence mondiale de l’ICOR

ICOR, 

I. Tâche du Rapport d’activité

Dans sa 14e année d'existence, c'est avec fierté que ICOR peut réaliser sa 5e Conférence mondiale. Elle regarde, renforcée, en avant vers de nouveaux défis. Dans sa décision concernant la 5e Conférence mondiale, l'ICC a écrit en février 2024 entre autres :

« Elle va évaluer à savoir comment les décisions de la 4e Conférence mondiale ont été réalisées, elle va en tirer des conclusions et développer des visions : Comment ICOR sera-t-elle à la hauteur de ses tâches face à la propension globale à produire des crises du système impérialiste mondiale, aux trois grands dangers pour l'existence de l'humanité – la catastrophe environnementale, le danger d'une guerre mondiale et le fascisme ? Elle aura à débattre certaines controverses afin de progresser sur la voie de l'unification étape par étape. » (Décision conception 5e CM)

Le Rapport d'activité a été élaboré par l'ICC travaillant de façon collective, à l’exception de ses membres en Asie. Il est basé sur les réunions de l'ICC pendant toute la période et sur les rapports d'activité de trois sur les quatre Coordinations continentales. Pendant la dernière phase de son travail, l'ICC a été mis à des épreuves particulières par des attaques. L'ICC a pris position à ce sujet dans une « Polémique de l’ICC d’ICOR contre le pamphlet du CPI (ML) Red Star ‘ Polémique du CPI (ML) Red Star au sein de l’ICOR et avec le MLPD ‘ » qui est le résultat d’un vaste travail. Ce texte fait partie intégrante de la reddition de comptes. Ici, nous ne répétons pas des question qui y ont été traité en détail ; mais renvoyons aux passages correspondants.

La forte participation à la 5e Conférence mondiale, l'environnement et l'intérêt pour le séminaire « Les enseignements de Lénine sont vivants » montrent comment l’ICOR est vivante, attirante et orientée vers l'avenir. Cependant, par rapport aux défis du système impérialiste mondiale de nos jours, elle représente encore une petite force. Le fait que, objectivement, le système impérialiste mondial soit dépassé, doit concorder avec les conditions préalables subjectives ! Cela concerne la conscience de classe de la classe ouvrière internationale et la conscience et l'activité des larges masses, la force du mouvement révolutionnaire et de ses partis marxistes-léninistes et de ses alliances internationales. La 5e Conférence mondiale doit y contribuer de manière décisive. Le Rapport doit servir à la discussion et en fournir des suggestions. À la fin du débat, il y aura une vote du plénum sur la question si la Conférence mondiale accepte ou rejette cette reddition de comptes en liaison avec la discussion qui a eu lieu.

II. L’évolution de la situation mondiale et le développement globale d’ICOR depuis 2021

La 4e Conférence mondiale en 2021 a préparé l'ICOR à des changements rapides et souvent imprévisibles, et aussi à des développements révolutionnaires et à des luttes ouvrières et de masse ainsi qu'à des défis importants. Dans le cadre de la résolution finale sur la coordination et la coopération pratiques, la 4e Conférence mondial a orienté ICOR vers le travail futur dans un programme en six points. L’ancienne résolution finale est publiée sur le site web.

Depuis 2010, aucune période d’ICOR n'a connu une telle concentration de sauts qualitatifs dans le développement économique et politique du monde que la période 2021 - 2024. Les guerres impérialistes, la catastrophe environnementale mondiale et la tendance mondiale au fascisme en sont les foyers particuliers. La résolution fondatrice d’ICOR définit le critère d'évaluation dans la partie III :

« Sur la base d'un consensus idéologico-politique minimal clair, elle poursuit l'unité de l'action révolutionnaire en liaison avec un processus vivant de discussion et de clarification en vue d'approfondir et d'élargir les fondements de contenu ».

Le danger croissant et l'accumulation de guerres impérialistes : À l'occasion de chacune des journées annuelles de lutte contre les guerres impérialistes (9 mai, 5/6 août et 1er septembre), ICOR a pris position. Les foyers de guerre actuels doivent être considérés dans le contexte des lois objectives impérialistes menant à des conflits armés. À l'occasion de la Journée contre la guerre 2022, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il ne suffisait plus de parler de manière générale d'un danger de guerre croissant. Nous avons écrit : « Après la défaite du fascisme lors de la Seconde Guerre mondiale, les ouvriers et les larges masses espéraient que ce serait la dernière grande guerre sur terre. 77 ans plus tard, presque tous les impérialistes préparent activement une Troisième guerre mondiale ! »

Cela va aujourd'hui jusqu'au danger d'une 3e guerre mondiale nucléaire. Dans ce contexte, la concurrence inter-impérialiste dans le monde multipolaire qui s'est créé se focalise de plus en plus sur la rivalité entre la superpuissance impérialiste américaine, les États-Unis, et l'impérialisme chinois. Tous deux luttent pour l'élargissement du cercle de leurs alliés dans des groupements toujours nouveaux ou élargis tels que l'OTAN, l'UE, les BRICS, la Conférence de Shanghai, etc.

Le déclenchement de la guerre en Ukraine a ébranlé le monde. L’ICOR s'est rapidement positionnée. Avec deux résolutions, une déclaration et de nombreux débats, les organisations signataires d’ICOR se sont positionnées sans ambiguïté : l'attaque de la Russie impérialiste, contraire au droit international, est à critiquer de principe ; mais concernant son caractère, il s'agit d'une guerre impérialiste injuste des deux côtés. Notre solidarité va à la classe ouvrière et aux larges masses des deux côtés. Les organisations d’ICOR russes et ukrainiennes ont fait preuve d'une fermeté remarquable en s'en tenant aux principes de Lénine sur l'internationalisme prolétarien et les guerres impérialistes, et elles ont poursuivi leur travail même dans les conditions extrêmement difficiles de la loi martiale. Nous tous leur exprimons notre respect profond !

Au sein du mouvement ouvrier international, il y a un débat très développé à ce sujet. D'une part, des organisations qui se considèrent comme révolutionnaires demandent aussi le soutien de l'Ukraine, qui est pourtant le bras prolongé de l'OTAN impérialiste. D'autre part, partant des camps révisionnistes et néo-révisionnistes, est exigé de plus en plus le soutien de la Russie, qui aurait été contrainte de faire la guerre pour se défendre. La résolution d’ICOR du 14 février 2022 dit à ce propos :

« Les forces qui présentent la politique étrangère de la Russie comme "anti-impérialiste" et qui appellent à sa protection par un mouvement de paix sont des confusionnistes dangereux. C'est une trahison de la lutte pour la paix et cela affaiblit la nécessaire lutte internationale pour la paix ». La résolution du 4 mars 2022 fait l’appel : « L’ICOR porte haut le drapeau de Lénine de l'internationalisme prolétarien et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ! Vive l'amitié entre les peuples ukrainien et russe » !

Mais il va de soi que le débat international a aussi des répercussions sur l’ICOR et qu'il existe des divergences d'opinion qui devraient être discutées et clarifiées ouvertement lors de la Conférence mondiale.

Le danger de guerre mondiale s'aggrave avec le foyer Moyen-Orient/Asie occidentale. C'est là que se concentrent les contradictions inter-impérialistes. En menant une guerre meurtrière et sans compromis, Israël sioniste et impérialiste a poussé à l'extrême plus de 70 ans de persécution, d'expulsion et d'oppression du peuple palestinien jusqu'au génocide. L’ICOR a poursuivi la solidarité avec le peuple palestinien depuis sa fondation et en a fait une base obligatoire dans la résolution adoptée lors de la 4e Conférence mondiale. Le compte-rendu détaillé et la reddition de comptes sur sa réalisation sont contenus dans la « Polémique ... »1.

Concernant le développement de la catastrophe environnementale mondiale : L'évolution dramatique vers la destruction mondiale de l'unité entre l'homme et la nature nous a mis au défi de qualifier et de positionner plus précisément la solution stratégique dans le socialisme. Cela est nécessaire parce que le mouvement environnemental mondial a pris de l'ampleur, mais que l’immense majorité des militants sont restés prisonniers du système capitaliste :

« La destruction de l’environnement est devenue le point de départ d’une catastrophe écologique mondiale. La faute en revient au système impérialiste mondial qui menace ainsi l’existence de la classe ouvrière et des opprimés du monde entier, ainsi que de tous les êtres vivants non humains. » … « L’ICOR représente la lutte active des larges masses pour changer la société contre toute illusion dans les programmes de réforme bourgeois. Mais nous combattons aussi tout fatalisme et tout alarmisme. Seule la lutte déterminée pour le socialisme peut à nouveau consolider l’unité de l’homme et de la nature, alors que l’impérialisme détruit inéluctablement les bases d’existence naturelle de l’humanité. » (Appel à la journée de lutte pour l’environnement 2023)

Concernant le danger croissant du fascisme : Avec l'augmentation rapide de la déstabilisation du système impérialiste mondial, des luttes déferlantes de la classe ouvrière et des larges masses dans de nombreux pays, la tendance inhérente de l'impérialisme à la « réaction vers l'intérieur » se renforce. Le démantèlement des droits et des libertés démocratiques bourgeoises, la fascisation des appareils d'État, la promotion systématique des organisations fascistes contre-révolutionnaires et de leur terreur -- tout cela conduit à une répression accrue, à la diffamation anticommuniste, à la terreur d'État contre le mouvement révolutionnaire et ouvrier ainsi que contre les mouvements de masse combatifs. L'ICOR a discerné ce danger, s'est positionnée et s'est engagée dès le début dans la lutte contre ce phénomène.

Les organisations encouragent de plus en plus la construction du front uni prolétarien contre le fascisme et la guerre dans leur propres pays. L'ICOR dans son ensemble a apporté une grande contribution en collaborant avec succès à la construction du Front Uni anti-impérialiste et antifasciste réaffirmé par la 4e Conférence mondiale.2

Les questions centrales des changements dans le système impérialiste mondial et les conclusions qui en découlent ont été et sont toujours au centre de la discussion idéologico-politique au sein de l'ICOR. Depuis la 3e et la 4e Conférence mondiale, l'ICOR discute de manière engagée des changements dans le système impérialiste mondial, notamment de la thèse de l'émergence de pays nouveaux-impérialistes. Chaque Conférence mondiale s'est terminée par l'engagement volontaire de poursuivre cette discussion de manière ouverte et dans un esprit de camaraderie. Nous reviendrons plus en détail sur l'accomplissement de cette mission dans la « Polémique … ».3

III. Les résolutions d'ICOR – une méthode centrale d'unification pour orienter la coopération et la coordination pratiques

Depuis sa fondation, les résolutions d'ICOR sont un trait distinctif. En rétrospective, l'ICOR peut dire avec fierté qu'aucune de ses résolutions et déclarations n'étaient erronées ou contenait d'erreurs de jugement. Le fait de ne pas les éditer par un petit comité dirigeant, mais de les discuter au sein de l'ensemble des membres, d'apporter des modifications et de prendre des décisions, tout cela s'est transformé en atout. Ainsi naît une large discussion et l'implication de toutes les organisations membres qui y veulent participer. Ces dernières années s'est développé particulièrement positif le fait qu'un nombre toujours croissant d’organisations membres ont assumé la responsabilité d'élaborer des projets, et que chaque résolution a fait l'objet de nombreuses propositions d'amélioration.

Une organisation a critiqué le fait que la résolution n'ait pas été envoyée de nouveau à tous pour approbation après les modifications. Mais cela retarderait énormément la publication. Cette critique a toutefois conduit à l'idée que l'Office, dans la mesure de ses capacités, envoie une lettre d'information sur les débats concernant une résolution. En outre, les organisations ont le droit de retirer leur consentement en raison de changements, ce qui était le cas deux fois.

Comme, face au nombre croissant des projets, pas toutes les organisations n'étaient prêtes et en mesure de prendre position sur toutes les thèmes, une décision de l'ICC permet entre temps de faire la différence entre des résolutions (accord 50 + 1) et des déclarations d'au moins 20 % des organisations. Cela permet une plus grande diversité de publications. La Conférence mondiale devrait discuter si cette option doit être maintenue et, en ce cas, intégré dans les statuts.

À chaque fois, la ligne directrice est d'évaluer les nouveaux développements sur la base du consensus d'ICOR et d'orienter le travail commun. Ce faisant, il faut toujours tenir compte que les statuts prévoient : « Les questions idéologiques de principe et les questions politiques fondamentales ne peuvent pas être décidées par vote. » Dans un cas, il y a eu infraction lorsque, en l'absence de la Coordinatrice principale, un projet de résolution a été publié avec des qualifications non unifiées (pays nouveaux-impérialistes, Iran fasciste etc.) Vigilantes, plusieurs organisations ont protesté. On a ensuite fait son autocritique, a envoyé un nouveau projet, et finalement, la déclaration pour la Journée contre la guerre 2024 a encore pu être adoptée.

Au cours des trois dernières années, l'ICOR a publié 28 résolutions ou déclarations, toutes publiées sur le site web : Les résolutions se sont concentrées sur les conflits militaires et le danger croissant de guerre mondiale (10). Les résolutions mettent notamment en lumière les importantes luttes ouvrières et de masse internationales, qui ne valent souvent qu'une note marginale dans les médias bourgeois. Elles donnent un aperçu important sur les questions, les revendications et les formes que font développer ces luttes aujourd'hui, ainsi que sur le travail des organisations et des partis révolutionnaires.

Ainsi, avec les luttes de masse au Kazakhstan au début de l'année 2022, la résolution met en évidence le rôle initiatique des ouvriers de l'industrie : « L'élément déclencheur a été le doublement du prix du gaz liquide. Les ouvriers de l'industrie, en particulier les ouvriers du pétrole, du gaz et de l'acier, se sont mis en grève, ont bloqué les routes et organisé des manifestations. Les luttes ont commencé dans l'ouest du pays et se sont propagées de manière explosive dans tout le pays. »

Et dans la résolution de solidarité avec le soulèvement populaire en Iran à l'automne 2022, on peut lire à propos des antécédents : « De mars 2021 à mars 2022, il y a eu 4000 luttes ouvrières dans des secteurs industriels comme le pétrole, le gaz, la pétrochimie, dans les usines sidérurgiques, des ouvriers de la canne à sucre à Haft Tapeh aux chauffeurs de camion, aux infirmières et aux enseignants. Les protestations ont porté sur des revendications syndicales, ainsi que sur des revendications qui s'opposaient à la privatisation des usines, des établissements d'enseignement et des services urbains de base. »

La plus grande controverse sur les résolutions s'est développée en 2023 sur la lutte de libération palestinienne. Sur le fond, l'ICOR s'est positionnée avec la résolution de la 4e Conférence mondiale de 2021. En 2022, elle a poursuivi le débat animé avec la nouvelle méthode d'un journal en ligne qui a été très bien accueilli. Cependant, la lutte pour une résolution après le 7 octobre 2023 a duré plus de trois mois. Malgré tous les points communs dans la solidarité avec la lutte de libération palestinienne, il existe des controverses persistantes entre les partis sur l'évaluation des différentes forces du mouvement. Il s’agit surtout de l’appréciation du Hamas et du Jihad islamique et de la question si on s’exprime des critiques publiquement à cet égard. De plus, il y a un débat sur la relation avec l'État d'Israël respectivement l'approbation de l'Union soviétique socialiste à sa création. Troisièmement, il s’agit de l’appréciation des forces politiques, de la classe ouvrière en Israël et de pratiquer l’internationalisme prolétarien à son encontre. L'ICOR a réalisé, après des exacerbations temporaires entre les membres, une culture de débat prolétarienne solidaire, une lutte pour un consensus dans deux autres résolutions, adoptées chacune rapidement, et une capacité accrue de collaboration pratique tout en discutant respectueusement des différences idéologico-politiques existantes.4

Des appels actuels ont été publiés à l'occasion des journées internationales de lutte communes : le 1er mai, la Journée internationale de la femme, la Journée contre la guerre et la Journée internationale de lutte pour l'environnement. La nouveauté de notre appel pour la Journée internationale de la femme 2023 a été la présence de premières signataires nommées qui sont des représentantes de femmes de partis d’ICOR et d'organisations de femmes liées à celles-ci de tous les continents, ce qui a été très apprécié.

IV. La coopération d'ICOR à la construction du Front Uni anti-impérialiste contre le fascisme, la guerre et la destruction de l'environnement

Face au développement globale vers la droite avec un nombre croissant de pays et de gouvernements fascistes ou des forces fascistes, la collaboration ciblée à la fondation et à la réussite de la construction du Front Uni anti-impérialiste contre la fascisme, la guerre et la destruction de l'environnement (nom abrégé United Front – Front Uni), a été une décision essentielle de la part d'lCOR. De façon prévoyante, ce processus a placé au centre l'élargissement nécessaire des forces anti-impérialistes et antifascistes qui, de façon organisée, affrontent le danger fasciste au plan mondial.

La tâche de la 4e Conférence mondiale était : « Nous luttons pour la construction indispensable du front uni anti-impérialiste et antifasciste international et travaillons pour le renforcement de la plate-forme de la jeunesse. Actuellement, le procès de la construction du front uni anti-impérialiste avec l'ILPS stagne. Nous considérons comme une tâche très importante de l'ICOR de surmonter cette situation. » (Résolution finale)

Déjà à l'époque, il était évident que l'ILPS se retirait de plus en plus des accords à consensus. Ces accords avaient encore été élaborés avec le président fondateur du CCP, Joma Sison. Finalement, l'ILPS a mis fin à la collaboration sans justification. Il s'est avéré tout à fait juste que la 4e Conférence mondiale d'ICOR avait décidé de poursuivre le travail dans tous les cas. C'est ce qui a été fait, et l'ICOR a contribué ainsi au renforcement et à l'élargissement des forces anti-impérialistes. Après une période de préparation intense a eu lieu, en septembre 2023, le 1e Congrès mondial du Front Uni international anti-impérialiste contre le fascisme, la guerre et la destruction de l'environnement.

Entre temps, le Front Uni compte plus de 130 organisations membres sur 4 continents. Le Congrès avait attiré un nombre de participants nettement plus élevé que prévu, il avait une grande diversité et une grande ouverture d'esprit à des discussions approfondies d'égal à égal. Il a adopté un appel remanié ainsi que des statuts démocratiques, un programme de travail et de diverses résolutions ; il a élu 2 nouvelles coprésidentes, Monika Gärtner-Engel, la représentante d'ICOR, et Edithluz Irene Castro Muñoz/Pérou, ; il a aussi élu 3 jeunes coprésidents de la Tunisie, du Népal et du Pérou ainsi qu'un nouveau Comité consultatif fort et élargi .

Le Front Uni constitue une forme plus large d'association dont font partie, outre les organisations membres d'ICOR, aussi des syndicats, des organisations de la femme, de la jeunesse, des écologistes etc. Du processus Front Uni, de nouveaux contacts ont déjà été établis avec des partis révolutionnaires, et des demandes d'adhésion ont été adressé à l'ICOR (SUCI-C/Inde). Les deux organisations collaborent surtout lors des journées de lutte d'ICOR et sur des points forts du débat international, et s'enrichissent mutuellement. Ainsi, le Front Uni fait largement connaître le séminaire d'ICOR sur Lénine et gagne des participants au-delà des organisations ICOR. Surtout les webinaires, réalisés à chaque fois pour préparer les journées de lutte, démontrent régulièrement le potentiel et la complémentarité par la collaboration, mais aussi le profil distinct donné.

V. Les expériences de la coordination continentale

V.1. Rapport continental Afrique

Le développement global en crise du système impérialiste mondial a conduit à une déstabilisation accélérée qui affecte le mode d'existence et l'avenir des masses le long de l'ensemble de nos conditions de vie. A l'échelle mondiale, le fascisme, les foyers de guerre impérialistes, la poursuite du colonialisme et la catastrophe écologique globale sont les grands dangers qui menacent l'humanité et que nous pouvons et devons combattre.

La lutte concurrentielle entre les forces impérialistes reflète la contradiction entre les pays impérialistes de l'UE, les États-Unis, la Russie et la Chine.

La contradiction principale reste celle entre l'impérialisme et ses régimes réactionnaires pro-impérialistes d'une part, et les peuples opprimés d'autre part, en plus de la contradiction inter-impérialiste.

L'impérialisme continue de soutenir les régimes les plus réactionnaires du continent, renforce sa présence militaire et soutient les groupes terroristes djihadistes afin de protéger les intérêts économiques impérialistes.

Face à la résistance des populations, l'impérialisme continue depuis 2011 à concentrer ses forces militaires au cœur de l'Afrique, à travers des bases militaires contrôlées par l'OTAN (États-Unis, Allemagne, France ...).

Face à l'offensive de l'OTAN, la Russie de Poutine envoie également des forces militaires au Mali, à la demande des nouvelles autorités qui violent totalement la souveraineté de leur pays en acceptant la présence de l'OTAN et de la Russie.

La Chine fait une double intrusion, à la fois économique et militaire. Pour la première fois dans l'histoire de l'Afrique, la Chine a installé une base militaire à Djibouti, dont la mission est de protéger les intérêts économiques croissants de la Chine en Afrique, notamment le projet de la Route de la Soie

La guerre réactionnaire au Soudan a causé des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés, ainsi que la plus grave crise de réfugiés de l'histoire de l'humanité, avec plus de 6 millions de réfugiés.

Cette guerre civile, comme les autres guerres qui ont frappé le Soudan, est une guerre réactionnaire entre deux blocs réactionnaires pro-impérialistes, une guerre poussée, attisée et financée par des forces impérialistes rivales afin de poursuivre l'exploitation et le pillage du Soudan, de provoquer un nouveau partage de ce grand pays riche en ressources naturelles et de mettre un terme aux aspirations révolutionnaires des classes opprimées du peuple soudanais.

La RDC subit toujours les conséquences des projets impérialistes d'exploitation et de domination. Le conflit armé y a fait plus de 10 millions de morts et le viol est utilisé comme arme de guerre. Le pays le plus riche du monde en ressources minières et naturelles est déchiré par des conflits armés alimentés par les forces impérialistes dans le but de piller le pays et de priver les Congolais de la vie décente à laquelle ils ont droit.

Contre l'hégémonie impérialiste et la domination des régimes fantoches compradores en Afrique, les masses populaires menées par la classe ouvrière continuent de lutter et de s'opposer sous différentes formes : Soulèvements populaires en Tunisie, en Algérie, au Togo, au Maroc (grève des enseignants), au Swaziland, protestations au Kenya.

Des grèves ouvrières ont lieu en Afrique du Sud, au Nigeria, au Togo, au Sénégal, au Lesotho et dans de nombreux autres pays.

La lutte des classes se poursuit afin de créer une crise révolutionnaire qui permettra aux partis communistes, s'ils sont bien organisés, de mener les révolutions et d'instaurer le socialisme.

Putch militaire en Afrique occidentale

Les coups d'État au Niger, au Mali et au Burkina Faso, menés par des commandants militaires petits-bourgeois, constituent une réponse petite-bourgeoise à la frustration des peuples africains opprimés et au rejet de l'hégémonie impérialiste dans les pays du Sahel, mais en aucun cas une solution révolutionnaire.

Nous continuons à assister au rôle perfide de l'impérialisme international, en particulier de l'impérialisme français, qui continue à contrôler les États du Sahel par le biais de traités de soumission afin d'exploiter leurs ressources naturelles telles que l'or et l'uranium, le pétrole, le manganèse, le cuivre, le gaz, etc.

Cette situation de surexploitation continue d'approfondir la crise du néocolonialisme en Afrique de l'Ouest, en particulier dans les pays du Sahel, qui ont le taux de pauvreté le plus élevé au monde. Malgré toutes les précieuses richesses présentes dans ces pays, le système de prédation mis en place par la France depuis les années 1960 entrave non seulement le développement des pays du Sahel, mais constitue également une source de superprofits pour l'impérialisme français et le capital financier international.

C'est dans ce contexte de crise néocoloniale qu'est survenue une vague de coups d'État qui a suscité dans certains milieux, en Afrique et ailleurs, « un sentiment de joie et d'euphorie dans les rues de Bamako, Ouagadougou et Niamey ». C'est le contraire qui s'est produit ! Les démocrates et communistes révolutionnaires de l'ICOR Afrique ne peuvent pas considérer cette vague de coups d'État militaires comme un facteur de libération des peuples de la région du Sahel. Pour la simple raison que les coups d'État en Afrique ont toujours montré leurs limites et leurs faiblesses. Il est remarquable que les responsables de ces coups d'État militaires n'aient jusqu'à présent pris aucune décision susceptible de remettre en cause la base économique et surtout les intérêts du capital financier international, notamment français.

L’ICOR Afrique continue à travailler dans ce sens sur le continent et se bat pour recruter de nouveaux membres et renforcer la construction du parti, ainsi que pour suivre les luttes de classe et les crises brûlantes et influencer leur cours.

La coordination continentale s’est réunie à plusieurs reprises en marge d’événements de l’ICOR ou en personne dans différents lieux ou en ligne et a fait tout son possible pour maintenir l’unité de l’ICOR Afrique et consolider ses structures.

L’ICOR a également contribué à amener de nombreux membres à l'AIAFF et a participé à la construction de l’ICOR MENA comme nouvelle région.

Le coordinateur continental s'est rendu dans plusieurs pays pour rencontrer les partis et les membres de l’ICOR.

La conférence de l’ICOR Afrique a eu lieu en mai de l'année dernière à Nairobi (Kenya). Elle a été très fructueuse. Six partis se sont réunis pendant trois jours et ont discuté de l'impérialisme en Afrique, de la crise du mouvement communiste en Afrique et de la nécessité de la construction du parti et de la lutte révolutionnaire pour le socialisme. La conférence a adopté huit résolutions importantes qui sont publiées sur le site web.

La conférence a également adopté un plan révolutionnaire pour soutenir les partis communistes dans leur construction de parti et un plan clair pour visiter différentes sous-régions et pays du continent afin de recruter de nouveaux membres pour l’ICOR et l'AIAFF.

La conférence a également adopté un plan financier visant à développer l'indépendance financière.

Avant la réunion de clôture, la conférence a élu une coordination continentale et discuté de la préparation de la Conférence mondiale de l’ICOR.

En marge de la conférence, les participants ont fait une visite de solidarité aux victimes des inondations dans les bidonvilles de Nairobi.

Après la conférence, l’ICOR Afrique et le CPK ont organisé un séminaire sur Lénine, précédé d'une conférence de presse en présence de représentants des organisations révolutionnaires de masse et des partis progressistes.

V.2. Rapport continental Amérique

En septembre 2023, ICOR Amérique a tenu sa conférence régionale ici en Allemagne, au cours de laquelle elle a élu ses nouveaux coordinateurs, avec J, République Dominicaine, comme Coordinateur principal, D, Mexique, comme Coordinatrice continentale adjointe et M, Pérou, comme responsable des finances.

Le plan de travail suivant a été adopté lors de cette conférence.

Malgré des restrictions, nous avons mené des activités importantes et participé à d'autres. Le 31 janvier de cette année, une importante table ronde présentielle/virtuelle sur l'héritage de Lénine a eu lieu au Pérou, à laquelle notre Coordinateur principal Jovino Núñez a participé en tant que panéliste. Le 8 mars 2024, une conférence présentielle a également été organisée au Pérou sur le rôle des femmes dans la construction de la nouvelle société. Le 1er mai, la journée internationale du travail, plusieurs délégations d'ICOR Amérique ont honoré cette date importante de la lutte révolutionnaire de différentes manières, dont des photos et des vidéos ont été envoyées à la centrale. Le 30 juin 2024, ICOR Amérique a organisé un webinaire au cours duquel quatre des huit thèmes qui seront examinés lors du séminaire Lénine en septembre prochain ont été traités. Des journées de solidarité avec le peuple palestinien ont été organisées dans différents pays de la région : Manifestations, rassemblements, conférences et autres. Autres actions : Pendant cette période, neuf (9) réunions virtuelles ont eu lieu, dont des réunions ordinaires et extraordinaires. Des rencontres bilatérales ont eu lieu entre le Coordinateur principal et : PSR et BDP (Pérou), PCRU (Uruguay), ARP (Brésil), des supporteurs du Parti Communiste Mexicain (Mexique – Apoyantes del Partido Comunista Mexicana) et PCCM (Colombie). Des résolutions de solidarité avec le Haïti, la Palestine et le Brésil ont été adopté. Ces dernières à cause des inondations au Rio Grande. Notre Coordinateur principal a fait un voyage en Colombie et au Brésil pour y traiter tout ce qui concerne le séminaire sur Lénine avec les délégations sur place. Au moins une de nos délégations a participé à chaque webinaire aussi bien de l’ICOR que du Front Uni anti-impérialiste.

La situation An Amérique Latine

A) Politique

Dans le cadre de la géopolitique mondiale, l'Amérique latine reste toujours une sphère d'influence importante pour l'impérialisme américain, à l'exception de quelques pays gouvernés par des courants progressistes. L'influence des États-Unis sur la plupart des pays de la région se manifeste sur les plans politique, économique, militaire et culturel.

Sur le plan militaire, les États-Unis disposent de plus de 50 bases militaires en Amérique latine, dont la plupart se trouvent au Panama (12), à Porto Rico (12), en Colombie (9) et au Pérou (8) ; les autres se répartissent entre l'île d'Aruba, le Costa Rica et EL Salvador.

B) Économie

Les statistiques économiques montrent toujours une image beaucoup plus critique. L’Amérique latine a connu un ralentissement de son économie en 2023 par rapport à 2022, qui s'est poursuivi à un rythme beaucoup plus rapide en 2024. Ce ralentissement est lié aux crises dont souffrent les économies les plus importantes du monde développé à la suite des guerres impérialistes pour le partage du monde et le contrôle des marchés, ainsi qu’à l'activité bancaire usuraire qui a augmenté de manière générale les taux d'intérêt, mais aussi au pourcentage élevé du PIB que les États consacrent au paiement des intérêts de la dette extérieure.

En Amérique latine, comme dans une grande partie du monde, la richesse est concentré dans de moins en moins de mains, et la surexploitation, que la bourgeoisie exercice à l’encontre de des larges masses d’ouvriers, est cruelle.

Ainsi, les plus riches 10 pour cent concentrent 77 pour cent des richesses, lorsque les plus pauvres 50 pour cent reçoivent seulement 1 pour cent.

C) Social

Tout cela a un impact direct sur des domaines aussi importants que l'éducation, la santé et l'investissement public en général. Plus de 32 pour cent respectivement 14 pour cent de la population latino-américaine sont touchés par la pauvreté et l'extrême pauvreté, avec une tendance à l'aggravation dans les années à venir. La pauvreté est beaucoup plus marquée chez les enfants, les jeunes et les femmes. Plus de 45 pour cent des enfants et des jeunes vivent dans la pauvreté, et le taux de pauvreté des femmes âgées de 20 à 59 ans est plus élevé que celui des hommes dans tous les pays d'Amérique latine. Mais c'est la population indigène et afro-américaine qui est la plus touchée par la pauvreté.

Comme on pouvait s'y attendre, dans une situation de crise comme celle décrite ci-dessus, le chômage est particulièrement prononcé et touche plus de 15 pour cent et, comme pour la pauvreté les femmes et jeunes sont le plus touchés avec plus que 20 pour cent.

La plupart des pays d'Amérique latine disposent d'un système de santé publique extrêmement insuffisant.

La résistance du peuple

Comme le montre le marxisme, les crises économiques entraînent des crises sociales, qui à leur tour entraînent des crises politiques. Ainsi, les peuples d'Amérique latine refusent de continuer à vivre dans les conditions actuelles d'exploitation capitaliste et de domination néocoloniale de l'impérialisme américain.

La classe ouvrière s'organise et participe, avec les autres secteurs de la population, aux luttes pour les acquis politiques et économiques. Ces journées de lutte importantes ont conduit à l'établissement de plusieurs gouvernements, bien qu'instables, de caractère progressiste, notamment en Amérique du Sud.

partie de ces actions qui s'appuient sur le pouvoir des médias pour désinformer et confondre.

C'est ce qui se passe avec le Venezuela, le Cuba, le Nicaragua et en partie aussi avec le Mexique, la Bolivie et la Colombie. Il faut à tout prix éviter que d'autres pays ne tentent de les imiter.

Mais il est impossible d'arrêter la roue de l'histoire, et bientôt, en Amérique latine, dans toute l'Amérique et dans le reste du monde, flottera le drapeau libertaire du socialisme et du communisme.

V.3. Aucun Rapport continental Asie a été soumis par le coordinateur continental

V.4. Rapport continental Europe

L’évolution en Europe : l'UE et l'Europe connaissent une évolution de plus en plus prononcée vers la droite et les élections européennes ont mis en évidence une croissance dangereuse de l'influence fasciste sur les masses. C'est le cas en France, où le Rassemblement national autour de Marine Le Pen a obtenu près de 32%. La première ministre fasciste italienne Giorgia Meloni a remporté les élections européennes avec Fratelli d'Italia (parti successeur du Movimento Sociale Italiano fasciste) et obtient 28,9% - une augmentation de plus de 20 points par rapport aux élections européennes de 2019. En Allemagne, le parti fasciste AfD a remporté près de 16% des voix. En Autriche, c'est le parti fasciste FPÖ qui remporte les élections. Aux Pays-Bas, Geert Wilders n'arrive « que » deuxième, mais obtient tout de même 17,7% et fait désormais partie de la nouvelle coalition gouvernementale. En Pologne, avec une faible participation électorale, les fascistes de Konfereracja ont tout de même obtenu 12,1 % des voix. En Roumanie, le parti conservateur au pouvoir est en tête avec 53%, mais les fascistes ont gagné 6 sièges au Parlement européen.

Il ne s'agit toutefois pas d'une évolution homogène : dans un certain nombre de pays européens, des gouvernements de droite ont été renversés, comme en Pologne. En Grèce, à Chypre et en Belgique, les partis de gauche ont remporté des succès (KKE, PVDA en Belgique - tous deux avec environ 10%). En Grande-Bretagne, les conservateurs ont été remplacés par le Labour, mais le « Reform Party » fascisant a également obtenu des sièges au Parlement avec 14,3%.

La participation électorale, toujours aussi faible, reflète une tendance au rejet du parlementarisme bourgeois, de ses partis et de ses institutions : Dans douze pays, elle est inférieure à cinquante pour cent (2019 : 15). Dans trois pays, elle était supérieure à 70%, mais elle a parfois aussi augmenté (de 28 à 58% à Chypre !), au Danemark, en Estonie, etc. C'était un pas important que les organisations européennes d'ICOR aient publié leur déclaration sur les élections européennes avec le mot d'ordre : Contre le développement vers la droite, la réaction et le fascisme et la destruction de l'environnement - le socialisme ! Et ont ainsi réalisé un travail d'information indispensable. L'évolution récente souligne le défi que représente le renforcement de la lutte antifasciste par ICOR Europe et de lier le travail pour les intérêts sociaux des travailleurs, pour la paix, pour les bases de la vie humaine. Il faut s'attaquer de manière conséquente à (continuer de) forger le Front Uni européen et mondial contre le fascisme, la guerre, la destruction de l'environnement et l'impérialisme. Une résolution sera présentée à cet effet.

Dès 2023, une vague de grèves – surtout syndicales – a débuté dans de nombreux pays d'Europe contre le transfert des charges de la crise et de l'inflation, pour la réduction du temps de travail et l'amélioration des droits des travailleurs. En novembre, les dockers de Hambourg se sont mis en grève de manière autonome pendant quatre postes. Une semaine plus tôt, le 7e échange d'expériences des dockers s'est déroulé avec succès à Hambourg/Allemagne, avec des représentants des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie et de Grèce. L'échange d'expériences des dockers est soutenu par ICOR Europe et SI Cobas/Italie et a apporté un soutien important et un travail de solidarité pour la grève dans le port de Hambourg.

Les luttes se poursuivent au début d'année 2024, notamment parmi les travailleurs des transports (cheminots) ; de nouvelles protestations, comme contre la montée de la droite et des fascistes, se sont ajoutées : près de 5 millions en Allemagne, des centaines de milliers en Autriche, en Hongrie. Un mouvement de défense et d'extension du droit de grève se développe dans toute l'Europe. En décembre 23, les syndicats finlandais ont organisé une journée de grève nationale contre les projets du gouvernement de droite visant à réduire les droits des travailleurs. Cent mille syndicalistes y ont participé. Les grèves politiques sont encore l'exception, comme celle contre l'armement, les livraisons d'armes à l'Ukraine et à Israël, comme la dernière en date en Grèce (14 juin) par les dockers de Cosco et leur syndicat ENEDEP. Leur mot d'ordre : « les dockers du monde entier comme un seul poing, pour la liberté de la Palestine ».

Depuis l'automne 23, un mouvement de solidarité de millions de personnes avec la lutte de libération palestinienne s'est développé dans de nombreux pays de l'UE et pays européens ; les organisations d'ICOR y ont participé activement. La coordinatrice principale d'ICOR et ICOR Europe ont organisé un événement de solidarité avec la Palestine très vivant et créatif en décembre 23 à Paris, auquel 11 organisations ont participé.

La pauvreté de masse s'étend en Europe : dans l'UE, 140 millions de personnes (sur 448 millions d'habitants) sont menacées de pauvreté ! Les femmes sont particulièrement touchées ! Afin que les 500 plus grands groupes européens puissent engranger des bénéfices records : en 2023, ils ont extorqué 880 milliards d'euros de bénéfices à l'exploitation des travailleurs.

L'UE poursuit un armement militaire sans précédent, notamment avec la guerre en Ukraine et le soutien à la guerre israélienne en Palestine, qui méprise l'être humain. En 2022, les États membres de l'UE ont dépensé le montant record de 240 milliards d'euros pour les dépenses militaires - une augmentation de 6% par rapport à 2021. L'UE encourage elle-même le risque d'une troisième guerre mondiale nucléaire - les chefs militaires en Europe demandent une « économie de guerre » et la réintroduction du service militaire obligatoire.

L'UE et les monopoles internationaux poursuivent la voie effrénée de la catastrophe environnementale mise en place. Le « Green Deal » de l'UE, annoncé à grand renfort de propagande, a échoué avec fracas, le réchauffement de la planète a atteint en Europe 2,2 degrés de plus que le niveau de 1850. Depuis la dernière conférence mondiale, ICOR Europe a organisé des journées nationales de lutte pour l'environnement. Mais aussi des manifestations communes de protestation et d'information à Paris - la dernière en 2023 avec 30 à 50 participants de huit pays différents au total.

L'UE réactionnaire viole chaque jour ses propres « droits de l'homme » avec sa politique migratoire mortelle en Méditerranée, la poursuite de l'extension de la « forteresse Europe » et la collaboration avec les régimes les plus réactionnaires et fascistes contre la migration continue. Au cours des dix dernières années, 28 900 personnes ont été tuées dans leur fuite rien qu'en Méditerranée.

L’activité pratique de l’ECC / des coordinateurs européens

Après la pandémie du Covid, l’ECC et l’ICOR Europe ont renoué des visites visites (mutuelles) plus fréquente, ont organisé des réunions d’ECC annuel ainsi que des réunions de travail des coordinateurs européens à peu près tous les six mois. Nos camarades suisses du MLGS ont organisé une visite en autonome 2023 lors d’une journée de grève/protestation de SiCobas et autres syndicats de base en Italie et leur lutte contre la répercussion des fardeaux de la crise, de l’inflation et de la guerre ; une résolution pour une journée de lutte de grève coordonnée à l’échelle européenne contre la répercussion des fardeaux de la crise et de la guerre a été présenté et adopté – mais ce processus a duré plusieurs mois, parce que quelques organisations membres ont réagi tard ou pas du tout. Une résolution contre la politique de réfugiés réactionnaire n’a pas eu le quorum nécessaire. Et il y avait d’autres visites – comme par l’ECC chez l’UC Lyon/France où on nous a informé de leur travail de construction.

Des initiatives pour l’année de Lénine en 2024 sont développé : Rode Morgen/Pays-Bas organise des soirées de formation différentes, des manifestations et en fait des thèmes principaux dans son journal ; à l’occasion du jour de décès de Lénine, le MLPD a organisé une manifestation commémorative à Gelsenkirchen ; le UC Lyon fait aussi des soirées de formation et envisage de faire des drapeaux et banderoles pour ça ; le MLGS Suisse a organisée une randonnée avec 70 participants « sur les traces de Lénine... » ; nous ont pu profité la réunion de l’ECC en mars 2024 en Suisse pour faire une commémoration publique devant la « maison Lénine ». Nous avons eu l’information que des initiatives pour des interventions/discours d’impulsion sont développés en France, Allemagne, Turquie, Portugal, Pays-Bas et en Suisse. Des brigadistes (y inclus des traducteurs) sont jusqu’ici confirmé du MLPD, de Rode Morgen/Pays-Bas, de France, de la Suisse et de PR B-H.

Quant aux tâches de la coordination et coopération pratiques, nous voulons collaborer plus étroitement avec les formes d’organisations de la coordination des mineurs internationale, la conférence des ouvriers de l’automobile, l’échange d’expérience des dockers ainsi que la conférence mondiale des femmes des femmes de base. Pour la tâche concernant l’aide et le soutien dans la construction du parti, nous proposons des visites, l’établissement de parrainages, et l’échange d’expérience sur place. Nous avons prévu un « séminaire de jeunes » et la « réunion du Balkan » planifiée depuis longtemps.

V.5 La construction de la Coordination du Moyen Orient

Pendant cette période depuis la dernière conférence, la région Mena était à nouveau un foyer d'incendie de conflits inter-impérialistes ainsi qu'un centre de processus révolutionnaires avec une importance historique mondiale. Le travail régional et la concentration de l'ICOR ont été poursuivis pendant cette période par une collaboration étroite entre l’ICC et une responsabilité régionale.

Après le séminaire préparatoire, le soulèvement populaire en Iran en septembre 2022, qui s'est emparé de tout le pays suite à l'assassinat de la Kurde Jina Amini sous la direction des ouvriers, des femmes et des nations opprimées, a été un événement politique mondial pour lequel l’ICOR s'est clairement positionnée et a initié une campagne de solidarité. Les organisations de l'ICOR ont exprimé concrètement leur solidarité dans la lutte contre le régime des mollahs pour une révolution démocratique et antifasciste sur la voie du socialisme. Elles ont participé aux nombreuses manifestations de masse et ont organisé leurs propres rassemblements ou la solidarité avec les prisonniers. En liaison avec des organisations iraniennes en exil, la responsabilité régionale a organisé, en collaboration avec la coordination européenne, un séminaire de l’ICOR sur le soulèvement populaire en Iran à Hambourg. En outre, un rapport détaillé sur les organisations révolutionnaires et progressistes d'Iran a été transmis à l’ICC.

Le début de la guerre réactionnaire injuste au Soudan en avril 2023, que les forces progressistes de ce pays nord-africain considèrent comme un génocide de la population, a été une nouvelle occasion pour l’ICOR de réagir rapidement par une résolution et un travail d'information. Des contacts ont été établis avec le Parti communiste soudanais, qui participe activement aux comités de résistance dans le pays, et les matériaux de l'ICOR ont été transmis. Lors de la dernière conférence continentale africaine, l'objectif a été fixé d'établir des contacts de l’ICOR au Soudan et au Soudan du Sud.

Le Kurdistan est un point chaud permanent au Moyen-Orient, où une guerre de liberté de longue durée est menée contre l'impérialisme, le colonialisme et l'islamisme politique fasciste. Les attaques continues d'occupation et la répression brutale par la bourgeoisie turque au sud du Kurdistan ainsi qu'au nord et à l'est de la Syrie sont dans la ligne de mire de l'ICOR, dont les organisations membres luttent activement contre le fascisme turc. Des résolutions ainsi que des appels à des journées d'action contre les attaques d'occupation sur toutes les parties du Kurdistan et de la Syrie du Nord et de l'Est font partie de la capacité de réflexe politique de l'ICOR.

Le 7 octobre 2023 et la situation autour de la Palestine ont fait les plus grandes vagues sur le plan de la politique mondiale. La lutte pour la liberté de la Palestine est l'une des plus grandes dynamiques révolutionnaires de la région, à laquelle l’ICOR se consacre depuis ses débuts. Des journées d'action comme la journée de la Nakba font partie de l'agenda de l'ICOR. À l'initiative de la coordination Afrique, une brochure sur la Palestine avec les positions des partis de l'ICOR a été publiée et envoyée aux représentants progressistes et révolutionnaires de la Palestine. L'échange avec les représentants palestiniens a été maintenu pendant cette période par différentes organisations membres, également au nom de l'ICOR. Le 7 octobre a déclenché une large discussion dans les rangs de l'ICOR, qui a été résolue par une prise de position dans le sens de la promotion des forces démocratiques laïques.

Pendant cette période, on a également développé des projets pour la prochaine conférence Mena. Cependant, compte tenu de l’évolution politique et de l’intensité de la période, on les a reportés à une date après le séminaire de préparation. L'échange et la collaboration entre CP, la coordination Afrique et la responsabilité régionale permettent de mettre ces projets en pratique.

VI. L'ICOR comme organisation de la coordination et coopération pratiques

Dès le début, nous avons construit l'ICOR comme une organisation de coopération et de coordination pratiques. Les journées de lutte communes, les prises de position, le soutien aux luttes et aux regroupements transnationaux et, ces dernières années, de plus en plus d'actions communes sur les continents font partie de l'ADN de l'ICOR et sont en même temps la base de notre unification idéologico-politique progressive sur un nombre croissant de questions. Les journées de lutte communes d'ICOR restent des moments forts de notre travail. La base de l'ICOR est que chaque organisation décide elle-même si et dans quelle mesure elle participe à des activités. Mais l'activité promise doit alors être contraignante et fiable ! Il est désormais standard que l'ICOR publie un appel pour chaque journée de lutte d’ICOR et organise un webinaire en collaboration avec le Front Uni pour la préparer.

Sur la base de nos résolutions et de nos appels pour les journées de lutte, nous sommes intervenus avec des délégations lors des sommets de l'ONU sur l'environnement à Glasgow (2021) et Dubaï (2023). Nos amis égyptiens nous ont déconseillé de nous présenter en Égypte (2022) en raison de la forte répression dans ce pays. Lors des sommets de l'ONU sur l'environnement, les contradictions entre les États impérialistes et ceux qui sont déjà touchés par les graves conséquences de la catastrophe environnementale global, par exemple les États insulaires du Pacifique, s’épanouissent de plus en plus. À Dubaï, 2456 représentants de l'industrie du pétrole, du gaz et du charbon étaient officiellement présents. Tout l’écoblanchiment est lui-même devenu entre-temps une énorme branche commerciale qui intègre une partie considérable des ONG dans sa stratégie. Ceux qui ne se soumettent pas à ce courant dominant, se retrouvent dans le collimateur de la répression.

Entre-temps, un point fort commun de la journée de lutte pour l'environnement est la présence commune d'organisations ICOR européennes et africaines à Paris, lieu de l'échec de l'accord de Paris sur le climat. Ces activités communes de jusqu'à dix organisations s'avèrent à chaque fois être un progrès en termes de positionnement, de protestation et surtout de fraternisation.

La journée de solidarité avec la lutte de libération palestinienne, décidée lors de la 4e Conférence mondiale, a eu lieu le 30 mars 2023 et a également été organisée par une série d'organisations. Au total, 12 membres ICOR ainsi que trois organisations de la région ont publié des contributions dans le magazine en ligne et ont pris clairement position pour la solidarité avec la lutte de libération palestinienne. Le numéro de suivi prévu, contenant des prises de position sur les points de vue qui y ont été publiés afin de faire avancer le débat, n'a pas pu être publié à ce jour. Le 15 mai 2024, nous avons lancé un appel mondial pour la journée de la Nakba, qui a été largement repris. Le 19 mai 2024, l'ICOR Europa est apparue ensemble lors de la manifestation de masse de solidarité à Bruxelles. ICOR et Front Uni ont soutenu les blocages des dockers en Italie et en Grèce contre les livraisons (d'armes) à Israël et les ont fait connaître au niveau international. Entre-temps, beaucoup plus de 70 000 € ont été récoltés pour la collecte de fonds en Europe « Gaza doit vivre ».

Alors que la Journée internationale des femmes, le 1er mai et, de plus en plus, la Journée de lutte pour l'environnement ont leur place dans le travail de la plupart des membres de l'ICOR, temporairement seule une minorité d'entre eux ont mené des actions lors de la Journée de lutte contre le fascisme et la guerre. Mais depuis l'éclatement de la guerre en Ukraine et le danger aigu d'une Troisième guerre mondiale qui en découle, notre travail contre le militarisme et la guerre et le fascisme a pris un essor considérable. A l'initiative de SI Cobas Italie en tant qu'organisation membre du Front Uni, nous avons organisé avec elle une journée internationale de lutte contre les guerres impérialistes à l'occasion du deuxième anniversaire du début de la guerre en Ukraine. L'appel a eu un écho remarquable avec 53 signataires. Les protestations et les manifestations organisées dans de nombreux pays ont montré l'étroite alliance et l'enrichissement mutuel du Front Uni et de l'ICOR.

Cette couverture médiatique nécessaire et cette discussion internationale ne se réfèrent pas seulement aux journées de lutte communes, mais aussi précisément aux développements particuliers dans les différents pays issus des luttes ouvrières, des mouvements paysans, etc. Le progrès commun de connaissances révolutionnaires ne peut naître que de l'unité fondamentale de la théorie et de la pratique.

VII. Le travail d'ICOR pour renforcer les coordinations internationales des mouvements ouvrier et populaires

La 4e Conférence mondiale d'ICOR an adopté une série de décisions pour encourager « les coordinations internationales des ouvriers, actuellement la 3e Conférence mondiale des mineurs en 2023, et le processus de femmes du monde, actuellement la 3e Conférence mondiale des femmes de la base en 2022 en Tunisie. On prévoit la Conférence mondiale des paysans pour 2024. » (Résolution finale de la 4e conférence mondiale de l'ICOR)5

39 délégations de 19 pays ont participé en septembre 2023 à la 3e Conférence internationale des mineurs en Allemagne. 30 autres délégations de 18 pays n'ont pas pu y participer parce que le gouvernement allemand leur avait refusé un visa. Ainsi, par rapport à la conférence de 2017 en Inde, la conférence avait grandi, aussi parce qu'un plus grand nombre de membres d'ICOR avait fait de la mobilisation de mineurs leur cause qu'il y a six ans. Elle était surtout allée au-delà des conférences précédentes : « Les 1ère et 2e conférences des mineurs de 2013 et 2017 ont posé des bases importantes pour la coordination de nos luttes. Elles ont évalué les riches expériences à ce sujet, mais aujourd'hui nous nous engageons : à l'avenir, nous prendrons encore plus de responsabilités les uns envers les autres. »6 Un pas important dans ce sens a été la création de quatre groupes de préparation pour les coordinations continentales. Le travail des membres d'ICOR parmi les mineurs dans les pays donnés constitue une base essentielle pour que cela puisse se réaliser maintenant.

En octobre 2023, le 7e échange d'expériences des dockers avec des participants venant de quatre pays en Allemagne a montré que : « Il y a un grand désir de ne pas s'arrêter seulement à l'échange d'expériences, mais d'arriver à un bond en avant vers une coopération contraignante aux plans national et international. » 7Ici, ICOR Europe a joué un rôle important.

Les membres d'ICOR ont également contribué de façon importante au succès de la 3e Conférence mondiale des femmes de la base en 2022 en Tunisie, en particulier l’organisation ICOR du pays hôte, la Tunisie. Pour la première fois, nous avons organisé au préalable une conférence de femmes d'ICOR dans ce but. « Plus de 80 femmes de 16 pays de 18 organisations ont enrichi la discussion, dans une ambiance de solidarité, par leurs contributions et expériences, et contribué à une compréhension approfondie concernant les questions sur la libération de la femme. Ce faisant, d'importantes conclusions ont été tiré concernant la situation des mouvements de femme au plan mondial et les tâches des femmes révolutionnaires. »8 Cela fut une préparation importante pour le Conférence mondiale des femmes de la base. Cependant, la continuité du travail prévue et décidée avec les femmes d'ICOR n'a pas été poursuivie. Cette collaboration peut être ranimer et développer quand le 2e séminaire théorique des femmes du monde aura lieu en novembre 2025 au Népal.

En novembre 2025 aura lieu la 3e Conférence internationale des travailleurs de l'automobile en Inde. Nous posons les bases de son succès par notre collaboration et le travail des organisations ICOR dans les pays pour organiser les ouvriers de l'automobile et leurs familles.

VIII. La consolidation du travail de l'ICC

Malgré tous les bouleversements9, l'ICC travaillant a développé des liens de plus en plus étroits et est devenu de plus en plus efficace ces dernières quatre années en tant que collectif basé sur la confiance – malheureusement dernièrement sans le coordinateur d’Asie mais toujours en liaison étroite avec les autres organisations membres d’ICOR en Asie. L'implication de la personne responsable de la construction régionale MENA comme invité a également fait ses preuves.

L'ICC s'est réuni au total sept fois.

Dès le début, l'ICC avait décidé – étant donné les attaques du CPI (ML) Red Star diffusé à l’échelle internationale sur Internet – de ne pas s’embarquer dans une « bataille sur Internet ». Au lieu de cela, les organisations ICOR ont été soigneusement informées – personnellement dans la mesure du possible – on a répondu aux questions et discuté les questions. À toutes les organisations ICOR et à celles qui ont reçu ce pamphlet calomnieux en dehors de l'ICOR, la réponse collective de l'ICC travaillant leur sera remise sous forme de sa « Polémique... » et sera soumise à discussion. Pour ce faire, un travail et une recherche approfondis ont été menée sur l'ensemble des accusations, et des positions ont été adoptées notamment sur leur contenu idéologico-politique.

Depuis la 4e Conférence mondiale, l'ICC a informé les membres d'ICOR par 17 lettres d'informations et circulaires et au moins 205 lettres individuelles, et a ainsi organisé le processus d'information à l'intérieure de l'ICOR.

Le travail de l’ICC et de la coordinatrice principale étaient seulement possible, parce que le ICOR-Office a traité le courrier sans relâche, a maintenu le site web et a élaboré des propositions et projets. Car les tâches de l’ICOR ont beaucoup augmenté depuis la 4e Conférence mondiale, le ICOR-Office a aussi grandi et a rajeuni. Ils travaillent tous volontairement à côté de leur travail professionnel ou sont en retraite et font tous aussi un travail systématique quotidien actif. Ils couvrent la majorité de leurs frais de voyage comme donation ce qui est une contribution importante pour l’ICOR et son renforcement financier. Au quotidien, il travaillent environ 150 heures par semaine pour l’ICOR.

La quantité de courrier traité a augmenté beaucoup.

La coordinatrice principale développe un contact étroit avec les organisations et évidemment avec l’ICC. Ceci inclut des correspondances régulières, des coups de téléphone et visites.

Le renforcement des coordinations continentales, les Conférences continentales réussies pour l'Europe, l'Afrique, l'Asie et l'Amérique depuis la 4e Conférence mondiale d'ICOR représentent un grand progrès dans le travail d'ICOR.

Alors qu'auparavant, les nouvelles admissions étaient organisées en premier lieu par l’ICC, elles relèvent désormais de la responsabilité des CCCs, qui les traitent en général rapidement et avec succès. Nous avons émis une critique de principe à l'encontre du CCC Asie en raison de graves violations de la « politique de la porte ouverte d’ICOR »10, définie dans la résolution fondatrice. Conformément aux statuts, la 5e Conférence mondiale organisera avec circonspection, à partir du potentiel croissant, l'élection de représentants fiables, responsables, faisant preuve d'initiative et étroitement liés aux organisations membres d’ICOR.

IX. Le site Web d’ICOR

Nous avons pu remplir en grande partie la mission consistant à augmenter « ... le caractère attrayant de la page d'accueil de l'ICOR par des contributions mensuelles régulières de toutes les organisations membres et par des contributions vidéo, des images, des enregistrements, et nous la construisons comme moyen d'organisation de la coordination et la coopération. »11 . Le site web ne peut répondre à l'exigence d'être un moyen de coordination et de coopération que grâce au travail actif des organisations membres.

Le site web a été remodelé et rénové, avec les objectifs confirmés par l’ICC : un aspect plus attrayant, une meilleure structure avec une distinction claire entre ICOR officiel, les contributions des membres et les contributions des invités, ainsi qu'une bonne lisibilité sur les appareils mobiles. Une agence de design a été mandatée à cet effet. Ces objectifs ont été atteints de manière créative. En plus de l'anglais, de l'allemand,de l'espagnol, du français et du russe, les langues sélectionnables ont été élargies au turc, au portugais, à l'arabe et au farsi. Le site web est bien lisible sur les téléphones mobiles, les tablettes, etc.

X. L’Année Lénine d’ICOR et le séminaire « Les enseignements de Lénine sint vivants »

La 4e Conférence mondiale avait décidé : « 100 ans après Lénine, l’ICOR rend hommage à son héritage et à son travail créateur avec un séminaire. » Début 2024, nous l'avons réaffirmé dans une résolution :

« Nous, les organisations de l'ICOR, sommes déterminés à étudier et à diffuser les enseignements de Lénine. … Nous, les organisations de l'ICOR, nous fixons comme objectif de réaliser l'application des leçons de Lénine au monde impérialiste d'aujourd'hui, la tâche prioritaire étant la construction de partis marxistes-léninistes forts en tant que direction révolutionnaire. Nous, les organisations de l'ICOR, défendons dans nos pays la conviction que le socialisme est la solution sociétale pour mettre fin à l'état permanent de crises, de guerres et de destruction de l'environnement naturel provoqué par le système impérialiste mondial. »12

Ce projet est depuis lors mis en œuvre avec détermination - bien entendu en fonction des différentes forces des différents partis et organisations. Des débats publics, des mouvements d'étude, des séminaires et des actions de lutte ont été organisés dans de nombreux pays.

Si nous nous concentrons aujourd'hui sur les enseignements de Lénine, ce n'est pas un rituel révolutionnaire nostalgique, mais une nécessité vitale pour renforcer nos partis et multiplier la conscience du socialisme parmi les masses. Le séminaire Lénine, en tant que séminaire théorique avec un lien pratique vivant avec l'époque actuelle, tient également compte du fait de la confusion idéologique parmi de larges masses, y compris la classe ouvrière. Les décennies de bombardement idéologique par l'anticommunisme, le révisionnisme, le réformisme ou le postmodernisme ont laissé une influence apparente de l'idéologie bourgeoise sur la pensée, le sentiment et l'action des masses du monde. Cela fait face au problème du mouvement révolutionnaire international, c’est de sous-estimer la lutte idéologique à la différence des analyses économiques et des activités politiques. Le séminaire « Les enseignements de Lénine sont vivants » est une déclaration de guerre à l'idéologie bourgeoise et en même temps un engagement à l'auto-transformation du mouvement révolutionnaire et ouvrier international.

XI. Cotisations et indépendance financière d’ICOR

L’ICOR a pu garder et augmenter d’avantage son indépendance financière et sa stabilité.

XII. Perspectives

L'aggravation de toutes les contradictions fondamentales dans le monde rend d'autant plus évidente la nécessité de la révolution socialiste internationale. Le seul avenir de l'humanité réside dans le socialisme et le communisme ! La définition de Lénine de « l'impérialisme comme capitalisme mourant » se confirme avec insistance. Mais les conditions subjectives pour des développements révolutionnaires mondiaux ne sont pas encore données. Cela vaut également pour une nouvelle Internationale communiste, qui serait historiquement à l'ordre du jour. Avec la construction de l'ICOR, nous entrons en territoire historiquement vierge. Notre décision de développer la coopération pratique sur les questions unifiées, de renforcer ainsi la confiance et l'unification idéologico-politique progressivement face à l'absence d'une base idéologico-politique unifiée allant au-delà d'un consensus minimal, est sans alternative et s’est avérée absolument correcte. L'ICOR est consciente de sa responsabilité à cet égard et renforcera sa construction en tant qu'organisation transnationale dans le sens de l'accent mis par Lénine sur l'importance gigantesque de l'organisation révolutionnaire :

« Le prolétariat n'a d'autre arme dans sa lutte pour le pouvoir que l'organisation. Divisé par la concurrence anarchique qui règne dans le monde bourgeois, accablé sous un labeur servile pour le capital, rejeté constamment « dans les bas-fonds » de la misère noire, d'une sauvage inculture et de la dégénérescence, le prolétariat peut devenir - et deviendra inévitablement - une force invincible pour cette seule raison que son union idéologique basée sur les principes du marxisme est cimentée par l'unité matérielle de l'organisation qui groupe les millions de travailleurs en une armée de la classe ouvrière. À cette armée ne pourront résister ni le pouvoir décrépit de l'autocratie russe ni le pouvoir en décrépitude du capital international. Cette armée resserrera ses rangs de plus en plus, en dépit de tous les zigzags et pas en arrière, en dépit de la phraséologie opportuniste …, en dépit des louanges présomptueuses de l'esprit de cercle arriéré.. »13

En avant avec l’ICOR !

En avant vers le socialisme !