Rapports pays
Afrique
Kenya (Communist Party of Kenya)
Élections générales de 2022
En août 2022, le Kenya a tenu ses élections générales, au cours desquelles le CPK a remporté deux sièges d'assemblée régionale dans deux régions différentes. Au niveau national, le CPK faisait partie d'une large coalition qui faisait de la propagande, qui était consciente des classes et orientée vers les intérêts des masses, mais qui n'était pas révolutionnaire en soi. Cette coalition a remporté les élections présidentielles de manière inattendue et a ensuite immédiatement marginalisé les partis progressistes de la coalition. Le CPK n'a aucune illusion sur le fait que les élections bourgeoises puissent apporter un quelconque changement révolutionnaire. Cependant, le parti a utilisé avec succès les élections pour 1) exposer les contradictions et les faussetés de la classe dirigeante et du capitalisme ; 2) faire connaître le CPK et le communisme à la classe ouvrière et aux masses ; 3) apprendre des masses et 4) mesurer leur conscience.
Catastrophe environnementale de 2024
En avril et mai 2024, le Kenya a connu les pires inondations de son histoire récente. Les inondations ont causé la mort de centaines de personnes et fait des milliers de sans-abri, principalement dans les bidonvilles et les zones rurales. Les routes ont été coupées et les récoltes et les biens détruits. Cette catastrophe environnementale (contre laquelle le CPK avait lancé un avertissement lors de son congrès national deux mois auparavant seulement) a eu un impact disproportionné sur la classe ouvrière et les pauvres urbains qui n'ont jamais reçu d'aide du gouvernement. Ces inondations se sont produites au moment où le CPK organisait la conférence ICOR-Afrique à Nairobi, et les participants, y compris les coordinateurs africains et internationaux d'ICOR, ont pu visiter les régions les plus touchées et offrir leurs condoléances et leur solidarité. Après le retour en Allemagne, ICOR a pu mobiliser une solidarité importante pour les victimes des inondations, qui les ont aidées à acheter de la nourriture, de l'eau, des produits sanitaires, des draps et d'autres nécessités de base dont les victimes avaient un besoin urgent, et elles étaient vraiment très reconnaissantes !
Malheureusement, après les inondations, le gouvernement n'a pas relogé les personnes touchées et celles qui vivaient près des rivières dans de meilleures maisons. Au lieu de cela, les forces de sécurité ont été envoyées pour détruire les maisons restantes et expulser de force ceux qui vivaient près des rivières. Les riches qui vivent près des rivières n'ont jamais été expulsés ou dérangés par le gouvernement, mais leurs maisons ont non seulement été affectées, mais ont également perturbé le cours naturel des rivières ... une confirmation claire que la classe possédante protégera et fera toujours progresser ses intérêts de classe, même en période de catastrophes et de crises environnementales nationales/globales !
Protestes en Juin 2024
Au mois de juin 2024, des jeunes de tout le pays ont organisé les plus grandes manifestations de l'histoire postcoloniale du Kenya. Ces manifestations ont culminé le 25 juin 2024 avec l'occupation du Parlement kényan. Les jeunes, principalement issus de la classe ouvrière et des quartiers urbains pauvres, ont manifesté contre l'échec des promesses de campagne, l'augmentation du coût de la vie, les impôts élevés, la corruption, la décadence et le gaspillage des fonctionnaires gouvernementaux, autant de problèmes que le gouvernement de William Ruto avait promis de résoudre lors de sa campagne de 2022, mais qu'ils ont au contraire aggravés à peine deux ans après son élection.
Bien qu'elles aient eu un caractère spontané, les manifestations ont attiré des centaines de milliers, peut-être plus d'un million de manifestants (dans un pays où une manifestation de 1000 personnes est considérée comme énorme !) Près de 60 jeunes ont été abattus et tués par les forces de sécurité, et beaucoup ont subi des blessures permanentes. En raison des protestations, le président a été contraint de retirer ses nouvelles mesures fiscales introduites par le Fonds monétaire international (FMI) comme condition préalable à l'octroi de prêts supplémentaires. Le président a également été contraint de limoger tous ses ministres et le chef de la police, et il a également retiré plusieurs projets de loi au Parlement destinés à approfondir l'agenda néolibéral dans le pays.
Même si nous sommes conscients du caractère limité des manifestations spontanées, le CPK a participé activement à ces manifestations et a été à l'avant-garde de la diffusion des slogans anti-néolibéraux et contre le capitalisme dans les manifestations.
Conclusions
Les récents événements au Kenya ne font que confirmer ce que le CPK a toujours dit. Le capitalisme n'a pas résolu les problèmes de pauvreté et de logement au Kenya. Le capitalisme gaspille légalement et aggrave toujours plus les crises environnementales dans sa recherche de profits plus élevés et plus rapides. Le capitalisme continue de créer les conditions d'un chômage élevé et d'une augmentation constante du coût de la vie.
CPK réaffirme que la principale solution et tâche qui nous attend est de nous organiser et de travailler dans des partis et organisations révolutionnaires pour vaincre le capitalisme et construire le socialisme et le communisme dans tous les coins du monde.
Maroc (Moroccan Marxist-Leninist Proletarian Line)
1 - le Maroc vive actuellement dans l'ombre d'un endettement étouffant, et dans l'explosion des taux d'inflation, et dans une détérioration du niveau de vie, notamment parmi la classe ouvrière, avec une forte baisse de l'emploi et des licenciements individuels et collectifs. Mais en contre parti la lutte des classes s’accroit dans la majorité des secteurs économiques à commencer par le secteur de la pèche, le secteur minier, dans l’éducation et la santé , aucun secteur n'est plus à l'abri des confrontations entre ouvriers et patronats
2- Ce tableau est exactement ce qu’a vécu le Maroc ces dernières années, depuis 2020 à aujourd’hui. La question du coût de la vie est devenue pour de nombreuses personnes une question de vie ou de mort. Ainsi, chaque fois que les gens ressentent la détérioration de leur niveau de vie, leur mécontentement augmente et les tensions de la vie sociale quotidienne augmentent, ce qui se reflète dans les protestations et le mécontentement envers les politiques gouvernementales. La baisse du niveau de vie est liée à la baisse des salaires, déjà faibles et exacerbés par des taux d’inflation sans précédent. Les retraites et l’épargne ont également chuté rapidement. Les familles ont du mal à nourrir leurs enfants face aux prix élevés généralisés.
3. Les personnes âgées, les malades et les groupes les plus vulnérables de la société sont désormais également en danger de mort alors que les gouvernements réduisent les dépenses sociales.
4 - D’un autre côté, les petites entreprises ont été poussées à la faillite en raison d’une combinaison toxique d’inflation, de taux d’intérêt élevés, de loyers et de remboursements hypothécaires. Avec la prédominance de la récession, la fermeture des unités de production a entraîné une forte augmentation du chômage et une baisse de la demande, ce qui a perpétué davantage de faillites.
5- La crise à laquelle sont confrontés les capitalistes marocains est profonde et les contradictions sont trop grandes pour être résolues sur la base d'un endettement accru. Ils ne peuvent pas répéter les politiques monétaires de la période précédente. Ils seront, comme d’habitude, contraints de passer d’une crise à l’autre, sans disposer des armes nécessaires pour y faire face. D’une manière ou d’une autre, tôt ou tard, les dettes doivent être remboursées. La facture sera présentée à ceux qui sont les moins en mesure de payer.
6- Ces désastres économiques et sociaux flagrants se cachent derrière l’éclat des infrastructures capitalistes avancées qui ont été construites pour recevoir les investissements privés étrangers dans les grandes villes. Mais c'est l'élan de la lutte des classes qui pénètre dans divers secteurs sous forme de grèves ou de sit-in devant les entreprises qui ont fermé leurs portes ou celles qui ont expulsé les travailleurs en raison de leur crise de la dette. Il semble que la situation de lutte des classes puisse s’intensifier avec la prochaine entrée sociale.
7- Les marxistes-léninistes s’engagent dans la lute des classes quotidiennes des ouvriers en travaillant sur la conscience de classe des masses, en rendant l’attraction au socialisme, subissant des attaques grave depuis la chute de Berlin. Les islamistes et l’extrême droite profite de cette situation pour accuser les marxistes léninistes de la haute trahissant sur les questions nationales, à savoir l’Islam, la monarchie et la question de Sahara Occidental.
8 – La réponse des Marxistes Léniniste sur les multiples attaques contre son existence, se traduit dans la mobilisation des luttes économiques et politiques de chaque jours et en décortiquant le discours idéologique des capitalistes et de leurs alliés islamistes.
Amérique
Colombie (Partido Comunista de Colombia - Maoista)
La Colombie est un pays de 52 millions d'habitants situé au nord-ouest de l'Amérique du Sud, avec des côtes sur les océans Atlantique et Pacifique et une partie de son territoire dans l'énorme jungle amazonienne traversée par la puissante chaîne de montagnes des Andes et avec des frontières avec onze pays et des conflits avec le Venezuela, le Panama, l'Équateur, le Pérou et le Brésil dans la partie continentale et avec le Nicaragua dans la partie insulaire. Avec un taux d'inflation de 4,1 % et une croissance du PIB pour le premier semestre de 2,1 %. Une dette extérieure de 84 milliards de dollars, qu'il s'agit de payer ou d'investir.
Les gouvernements précédents qui représentaient les positions des classes dominantes de droite et fascistes ont conduit le pays à la disgrâce, à la crise, à la pauvreté et à l'inégalité sociale, à la répression et à la violence d'une telle ampleur que le peuple colombien s'est soulevé à trois reprises : soulèvements populaires en 2019, 2020 et 2021 et cette accumulation de masses a fini par constituer la base de masse électorale pour élire en 2022 le premier gouvernement démocratique progressiste avec une base populaire de l'histoire de la Colombie.
Depuis août 2022, nous sommes sur la voie de la construction d'une société différente grâce à une proposition visant à faire de la Colombie une puissance mondiale à vie, dans une concurrence acharnée avec les positions des classes dirigeantes qui, une fois de plus, veulent poursuivre leur plan centré sur l'investissement du capital financier et des grands monopoles nationaux et étrangers. Ce sont des gouvernements qui, même s'ils ne proposent que des réformes, sont attaqués par la droite et le fascisme. Ils attaquent toutes leurs propositions, mesures, opinions, créant les conditions pour leur retirer toute capacité à gouverner ou "coup d'État en douceur" par l'intermédiaire du CNE.
Un gouvernement qui a su répondre aux sentiments du peuple colombien en soutien au peuple palestinien en rompant les relations diplomatiques avec le gouvernement sioniste fasciste d'Israël, en interdisant l'exportation de charbon vers ce pays, en dénonçant le génocide à Gaza et en dénonçant l'achat du système de renseignement Pegasus, dont il est possible qu'il ait également été utilisé contre le Venezuela. Cette position lui a valu de fortes pressions de la part des États-Unis, d'Israël et de l'UE.
Le gouvernement de Gustavo Petro s'est efforcé de résoudre la question de l'immigration, 2,8 millions de personnes venant du Venezuela et surtout le conflit migratoire concernant le "bouchon de Darien" à la frontière avec le Panama.
Il a proposé un projet de loi basé sur la convention internationale contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'entraînement de mercenaires, un accord de l'ONU de 1989 visant à empêcher la participation de Colombiens à des conflits étrangers, sachant les violations des droits de l'homme commises par des mercenaires colombiens dans d'autres parties du monde, ainsi que les rapports sur les Colombiens combattant du côté de Selensky en Ukraine contre la Russie.
Il y a de nombreux défis pour le gouvernement du changement et aussi des limites pour appliquer son modèle de nouvelle société, qui n'est pas le même que celui des communistes et des révolutionnaires, mais il est nécessaire de soutenir les propositions qui sont favorables au peuple colombien.
République dominicaine (Partido Comunista (Marxista Leninista))
1. Sur le plan politique
La République dominicaine est un pays politiquement et économiquement dépendant, soumis à une forte influence culturelle des États-Unis. L'impérialisme américain exerce sa domination politique par le biais de son ambassade, tandis que la domination économique passe par des mécanismes financiers tels que le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement, ainsi que par sa domination du marché. Par le biais du cinéma, de la télévision, des médias numériques et autres, ils imposent leur domination culturelle et leur style de vie.
Nous sommes une nation de capitalisme arriéré, avec de grandes caractéristiques semi-féodales, où l'autocratie est bien ancrée et où l'Église a un poids déterminant dans la société, ce qui permet d'affirmer que la pensée conservatrice prédomine.
Nous avons un gouvernement social-démocrate qui défend les intérêts de la classe dirigeante et qui est totalement docile face aux plans de l'impérialisme américain.
Les partis traditionnels maintiennent un contrôle idéologique sur les larges masses.
Nous avons un gouvernement social-démocrate qui défend les intérêts de la classe dirigeante et qui est totalement docile face aux plans de l'impérialisme américain.
Les partis traditionnels maintiennent un contrôle idéologique sur les larges masses. Bien que celles-ci soient emportées par le clientélisme politique, elles sont de plus en plus convaincues que ces partis ne représentent pas leurs aspirations.
L'influence du mouvement révolutionnaire au sein du peuple est assez faible. Il a perdu du terrain dans des domaines importants, comme les syndicats, les associations professionnelles et d'autres organisations sociales, où il était fort auparavant. Sa faiblesse est en grande partie la conséquence de la fragmentation qui s'est produite dans les principales organisations révolutionnaires.
Pourtant, ils sont encore très respectés par beaucoup. Et même si cela ne s'exprime pas de la même manière lors des élections, cela constitue une réserve importante pour commencer à les renforcer.
Nous avons toute confiance dans le fait que l'unité s'imposera, car des pas importants sont effectivement faits dans ce sens, ce qui montre que dans un avenir pas très lointain, nous aurons une image politique totalement différente en faveur du mouvement révolutionnaire.
2. Sur le plan économique
Au cours des cinq dernières décennies, la croissance économique de la République dominicaine a été supérieure à la moyenne des pays d'Amérique latine. Cependant, cela ne se reflète pas dans la qualité de vie des travailleurs et d'autres secteurs vulnérables, dans lesquels la paupérisation progresse, conséquence d'une répartition misérable de la richesse, concentrée sur moins de 20 % de la population.
Le taux de pauvreté est supérieur à 40 % et celui de l'extrême pauvreté dépasse 25 %. Le chômage est estimé à environ 28 % et est plus élevé chez les jeunes et les femmes. En général, les emplois sont de mauvaise qualité, avec une prédominance du secteur informel (environ 60 %), où les travailleurs ne disposent d'aucune couverture sociale.
Il faut encore souligner que la croissance économique dont se vante tant le parti au pouvoir n'est pas durable, car elle n'est pas basée sur la production de biens de consommation, mais sur les services tels que les hôtels, les bars, les restaurants, les compagnies de télécommunication, etc., ainsi que sur le tourisme, les zones de libre -échange et, surtout, les transferts de fonds de notre diaspora vivant dans différentes parties du monde. En d'autres termes, il s'agit d'une croissance basée sur des secteurs très sensibles, qui dépendent en grande partie de la stabilité politique et sociale que le pays peut garantir.
La faiblesse de notre appareil de production apparaît clairement lorsque nous examinons les résultats de notre balance commerciale, qui est toujours très déficitaire. Par exemple, en 2022, le déficit de notre balance commerciale était de 43 %, ce qui correspond à 5 milliards 170,4 millions de dollars.
Les politiques économiques néolibérales suivies par les gouvernements de ces dernières années et imposées par les organisations financières internationales ont détruit l'appareil productif national, tant dans l'industrie que dans l'agriculture, et ont privatisé de nombreuses entreprises industrielles et de services, y compris le système de santé et de retraite.
Un autre obstacle majeur dans notre économie, qui freine le développement, est la grande propriété foncière. Plus de 50 % de nos meilleures terres agricoles sont détenues par 10 % des producteurs nationaux du pays, qui produisent près de 10 % des produits agricoles qui arrivent sur nos marchés. Or, ce sont les producteurs moyens et petits qui produisent 90 % de ces produits.
Cela nous oblige à dépenser des sommes importantes en devises pour importer des produits agricoles qui pourraient facilement être produits dans notre pays. Ainsi, au premier trimestre 2020, le pays a dépensé 55 millions de dollars pour importer des produits laitiers, et nous avons également été contraints d'acheter à l'étranger la nourriture de nos oiseaux d'élevage (poulets, etc.) et une partie des aliments pour nos bovins et nos porcs. Au total, nous avons importé pour plus de deux milliards de dollars de produits agricoles entre janvier et juillet 2021.
3. Sur le plan sociétal
En raison des grandes inégalités et exclusions sociales, de grandes confrontations ont lieu entre les dominants et les dominés d'une part, et entre les travailleurs et les entrepreneurs d'autre part.
L'incapacité du gouvernement central et des autorités locales à satisfaire les demandes de la population en matière de services et de construction entraîne des journées de lutte permanentes, qui mobilisent différents secteurs sociaux, notamment les habitants des quartiers marginalisés.
Ces luttes prennent généralement la forme de grèves qui paralysent les transports et le commerce afin de faire pression sur les autorités pour qu'elles répondent aux revendications de la population.
Ces dernières années, les luttes au niveau des entreprises ont été rares, principalement parce que la plupart des syndicats existants agissent soit dans l'intérêt du patron, soit sont contrôlés par les partis politiques en place.
Ces dernières années, les luttes au niveau des entreprises ont été rares, principalement parce que la plupart des syndicats existants agissent soit dans l'intérêt du patron, soit sont contrôlés par les partis politiques en place.
4. Dans l‘enseignement
Selon les enquêtes internationales de mesure des performances scolaires, la République dominicaine est lanterne rouge en ce qui concerne la qualité de l'éducation. À peine 28,5 % des élèves sont en mesure de lire et de comprendre un texte simple. Bien que l'éducation soit gratuite, de nombreux enfants et adolescents n'ont pas accès à l'éducation en raison de la pauvreté, de la discrimination et de la migration. 8 % de la population du pays ne sait ni lire ni écrire.
En 2020/2021, le taux d'abandon scolaire était de 6,3 % dans l'enseignement secondaire et de 4,0 % dans l'enseignement primaire. Au cours de la même période, seuls 29,0 % des élèves du secondaire ont terminé l'école secondaire, contre 58,2 % des élèves du primaire.
Ces déficits sont principalement dus au faible budget alloué à l'éducation, puisque pendant de nombreuses années, seuls 2,0 % du budget de l'État étaient consacrés à l'éducation. Ce n'est qu'en 2012, après de grandes journées de lutte, que ce pourcentage a été porté à 4,0 %.
5. Dans le domaine de la santé
Le système de santé dominicain se compose d'un secteur public et d'un secteur privé. En général, le système est extrêmement déficient, en particulier dans le secteur public, où l'équipement, le matériel, les médicaments, les centres spécialisés et le personnel font défaut.
Avec la mise en œuvre du modèle économique néolibéral, plusieurs entreprises privées (ARS) ont commencé à gérer le système de santé pour les assurés qui dépendaient auparavant des cliniques privées. Désormais, elles déterminent même les médicaments que les médecins doivent prescrire aux patients. Si, en raison de la nécessité de la maladie, une indication non répertoriée est nécessaire, le patient doit en assumer lui-même les coûts.
En conséquence, les personnes en dessous de la classe moyenne renoncent à des examens préventifs réguliers, ce qui peut sérieusement compromettre leur état de santé.
Nos statistiques sur les soins de santé montrent que sur 100 000 enfants nés, 18,84 meurent avant leur premier anniversaire. Parmi les décès prématurés potentiellement évitables, le taux de causes évitables était de 219,8 pour 100 000 habitants en 2019, soit 60,3 % de plus que dans les autres pays de la Région.
Comité central du Partido Comunista Marxista Leninista (PCML)
Santo Domingo, Dom. Rep.
Mexique (Organización Apoyante del Partido Comunista de México)
Au Mexique, le Parti communiste du Mexique a été fondé en 1919, dans le cadre de la IIIe Internationale dirigée par le grand Lénine sur l'idéologie du prolétariat, le maximisme-léninisme. Au milieu de la lutte des classes et de la lutte entre deux lignes, le PCM a mené de puissantes luttes et des mouvements sociaux, incarnés dans les pages de sa presse, El Machete.
À la fin des années 1930, en raison de l'action convergente du révisionnisme et de la réaction, le PCM a perdu son caractère prolétarien et est devenu un parti bourgeois. En 1963, sous la direction du communiste Camilo Chávez Melgoza, un processus correct de reconstitution a commencé, qui comprenait la reconnaissance et l'application concrète du maoïsme, des apports universellement valables de la pensée de Gonzalo et de sa propre ligne politique générale qui caractérise le Mexique comme un pays de capitalisme dépendant.
Au Mexique, une lutte de classe sanglante a été menée depuis les années 1920, dirigée par la gauche du PCM pendant plus de 15 ans et à différents moments de l'histoire nationale, contre les politiques antipopulaires et pro-impérialistes de la bourgeoisie mexicaine corporatiste, fasciste et réactionnaire, qui a dirigé et appliqué des plans économiques et politiques au profit du grand capital national et étranger, provoquant une crise profonde qui a plongé notre peuple et la classe ouvrière dans la plus grande exploitation, la plus grande misère et la plus grande famine.
C'est pourquoi la lutte de la classe ouvrière, des travailleurs, des paysans, des femmes, des jeunes, des étudiants et des peuples indigènes pour de meilleurs salaires, des emplois, suffisamment d'emplois, pour la défense de la terre et des territoires, pour une éducation publique gratuite et laïque, contre la discrimination, les disparitions et les féminicides, a été menée en permanence, elle n'a jamais cessé et ne cessera jamais tant que le capitalisme existera. D'importantes grèves ouvrières de cheminots, de métallurgistes, de chimistes, d'électroniciens, de sidérurgistes et de mineurs se sont exprimées dans tout le pays.
En bref, la lutte est et a été pour la démocratisation de notre pays au milieu de la lutte des classes. La lutte de notre peuple, au moins au cours des 40 dernières années de néolibéralisme, a été pour la démocratie, qui, lassée des fraudes électorales, des bas salaires, de la faim, de la misère et de l'exploitation, a mis fin, par le vote populaire, à près d'un siècle de corporatisme fasciste, niant les droits les plus élémentaires.
Ainsi, depuis 2018, la bourgeoisie libérale, humaniste et progressiste qui se nomme la Quatrième Transformation (4T) dirige le gouvernement avec une nouvelle politique anti-corruption et d'État-providence ; d'une part, sans toucher à l'exploitation capitaliste, puisque son objectif était et est de relancer et de rendre viable l'économie capitaliste mexicaine en crise.
Sous le gouvernement d'AMLO, d'une part, comme il l'a lui-même reconnu, aucun homme d'affaires ou banquier n'a fait faillite, ils ont tous augmenté leur fortune ou réalisé d'énormes profits. D'autre part, il a répondu à un grand nombre des demandes les plus sincères du peuple, il a transformé certaines d'entre elles en droits constitutionnels, comme la pension universelle pour les personnes âgées, les soins de santé universels, le salaire minimum, les bourses pour les jeunes, le soutien aux petits et moyens entrepreneurs de l'industrie et de l'agriculture.
Dans le même temps, elle affronte la force concentrée de la droite bourgeoise dans le système judiciaire.
Les luttes populaires se manifestent avec une force particulière contre ce pouvoir judiciaire, des milliers de magistrats détestés par le peuple, qui l'ont persécuté pendant des décennies pour empêcher ses luttes, qui, tout en défendant et en libérant des membres puissants de la bourgeoisie et des cartels de la drogue, maintiennent en prison préventive, sans procès, des milliers et des milliers de personnes sans ressources, criminalisant ainsi la probité sociale.
Le pouvoir judiciaire mexicain applique et fonde son exercice « légal » sur l'application du droit pénal de l'ennemi, connu sous le nom de terrorlaw et lawfare, avec lequel il harcèle, persécute et emprisonne injustement les Mexicains et les Latinos, parce qu'il est appliqué non seulement au Mexique, mais aussi en Amérique latine. Son objectif n'est pas seulement de contrôler la protestation sociale en persécutant les organisations et les dirigeants.
Mais surtout, sous la direction du gouvernement américain, de ses forces de police telles que la DEA, et de ses commandements nord et sud, ainsi que de l'OTAN, de réaliser des coups d'État comme ils l'ont fait au Pérou, en Équateur, en Bolivie, en Argentine, au Brésil et comme ils ont tenté de le faire au Venezuela, au Honduras, au Guatemala, au Mexique, entre autres, dans le cadre de leurs préparatifs en vue de leur troisième guerre mondiale.
Même au Mexique, les cartels de la drogue sont utilisés à cette fin, comme en Colombie, ou au Pérou, contre les organisations démocratiques, comme le Mouvement pour l'Amnistie et les Droits Fondamentaux (MOVADEF), subjuguant ou tentant de subjuguer les organisations populaires, ce sont les cartels qui exercent le pouvoir politique et policier, sous la direction de la DEA.
En ce moment, le gouvernement mexicain dénonce, comme les gouvernements du Nicaragua et du Honduras, l'intervention de l'impérialisme américain, le gouvernement mexicain a déclaré une « pause » dans les relations bilatérales non seulement avec les États-Unis mais aussi avec le Canada, au moment même où la Chine exige que les États-Unis mettent fin à leur ingérence en Amérique latine.
Nous rejetons l'intervention des forces de police, de la DEA et des forces militaires sur notre continent, leur plan de réactionnarisation, de circularisation et de nouveaux fronts de guerre sur notre continent.
! DEHORS LA DEA ET L'OTAN DE L'AMERIQUE LATINE !
Pérou (Bloque Democratico Popular)
Six présidents en cinq ans sont, sans aucun doute, la preuve irréfutable de la profonde crise sociale et politique qui secoue notre société. Aujourd'hui, avec Pedro Castillo en prison et l'arrivée au pouvoir de la traîtresse Dina Boluarte, en alliance tacite avec les secteurs les plus réactionnaires de la droite et des forces armées, la lutte pour la démocratie et le changement social avec une nouvelle constitution contre la poursuite du capitalisme néolibéral est entrée dans une phase plus aiguë, proche de son dénouement. Les principaux aspects de la nouvelle situation sont les suivants : la contradiction principale entre le changement social avec une nouvelle constitution ou la poursuite du néolibéralisme avec une répression anticommuniste accrue est toujours d'actualité ; face aux prochaines élections avec peut-être 50 candidats présidentiels, la lutte des classes s'aiguise ; la lutte pour préserver et étendre les droits démocratiques et les libertés politiques des larges masses prend une importance particulière et, malgré l'offensive répressive brutale, la lutte idéologique passe au premier plan.
À notre avis, le premier gouvernement de gauche avec son président Pedro Castillo a échoué et il est nécessaire d'en tirer des conclusions afin de jeter les bases d'une nouvelle unité politique du mouvement ouvrier et populaire. Par exemple, que le gouvernement a été gagné mais que le pouvoir n'a pas été conquis ; qu'à chaque avancée du Mouvement ouvrier et populaire, la polarisation sociale et politique devient plus aiguë et que la démocratie bourgeoise et ses institutions tombent dans une crise plus profonde ; que l'accumulation des forces révolutionnaires ne se fait pas autour d'un leader, même s'ils sont importants, mais qu'elle doit créer sa propre organisation avec un nouveau caractère démocratique et une orientation socialiste ; que la contradiction fondamentale au Pérou est entre le capitalisme ou le socialisme ; que pour arriver au socialisme, une révolution démocratique de type nouveau et socialiste est nécessaire ; et l'importance du parti révolutionnaire, parce que sans un parti révolutionnaire, une révolution sociale n'est pas possible, et que pour continuer à avancer dans sa construction, il est nécessaire de surmonter la prépondérance actuelle du démocratisme socialiste petit-bourgeois dans le cœur du mouvement ouvrier et populaire.
Avec l'imposition du capitalisme néolibéral, la société péruvienne s'est définitivement transformée en une société capitaliste néocoloniale. Ce processus a commencé avec les réformes mises en œuvre par le gouvernement militaire de Juan Velasco Alvarado, en particulier la réforme agraire qui a mis fin au latifundia et au semi-féodalisme d'antan. Cependant, ces réformes n'ont pas été suivies par le renforcement d'une bourgeoisie nationale basée principalement sur le secteur industriel. Au contraire, à partir des années 1980, les secteurs de la grande bourgeoisie liés à la vente des ressources naturelles, à la banque, à la finance et au commerce ont progressivement repris le dessus.
Ce sont ces secteurs qui ont promu la réorganisation de l'État (privatisation) en fonction des besoins de la nouvelle organisation internationale de la production capitaliste (mondialisation) et du consensus de Washington, violemment mis en œuvre par la dictature civilo-militaire d'A. Fujimori. Le capitalisme néolibéral, inscrit dans la Constitution de 1993, ne correspond pas aux besoins du développement d'un « capitalisme national », qui exige la protection contre la concurrence extérieure, l'industrialisation des matières premières, la conquête de marchés extérieurs, etc.
Malgré le gouvernement génocidaire de Dina Baluarte, directement responsable de 80 morts et de centaines de blessés et de l'emprisonnement de dirigeants, le peuple péruvien continue de lutter. Ces jours-ci, le secteur minier dit informel appelle à une mobilisation nationale dans la capitale de Lima, au Pérou, les 7 et 8 septembre 2024, pour exiger la démission du ministre des mines et le respect de leurs droits du travail ; les travailleurs du système judiciaire sont en grève illimitée et les enseignants du Syndicat unitaire des travailleurs de l'éducation du Pérou (SUTEP) sont en grève de la faim, organisent des mobilisations régionales et préparent la grève nationale illimitée.
La construction d'un parti révolutionnaire cristallise la forme la plus élevée de l'accumulation des forces révolutionnaires. Le construire, sous tous ses aspects, théoriques, idéologiques, politiques, organisationnels et économico-financiers, est une tâche indispensable pour le triomphe de la révolution démocratique et du socialisme.
Enfin, nous réaffirmons notre position de principe. Aucune des revendications démocratiques et anti-impérialistes des masses laborieuses et du peuple péruvien ne peut être satisfaite de manière globale et permanente dans le cadre du système capitaliste. Elles ne peuvent être résolues et menées à terme que dans une société socialiste, dans une société où les besoins vitaux de l'homme sont au centre de la société. Où la richesse sociale générée par le travail profite aux travailleurs et non aux maîtres capitalistes. Sur ce chemin, tout nous unit et rien ne peut nous séparer.
Pour une solution populaire, démocratique, anti-impérialiste et socialiste à la crise !
Pour un changement social et une nouvelle constitution !
Forgeons les organes de la démocratie directe et le front uni révolutionnaire !
EUSEBIO MARTEL HUACHO
RESPONSABLE POLITIQUE
BDP-PERU
Asie
Bangladesh (Socialist Party of Bangladesh)
La montée en puissance des masses 2024 : Une évolution
Le 5 août 2024, un soulèvement de masse historique s'est produit, caractérisé par une prise de conscience sans précédent de la part des étudiants, par leur abnégation et par une opposition écrasante. Après la chute de l'administration fasciste despotique, le chef de l'État a démissionné et a quitté le pays, cherchant refuge dans le pays voisin, l'Inde. Les aspirations, les demandes et les attentes de la population n'ont pas été satisfaites au cours des 52 dernières années, qui remontent à la guerre de libération de l'indépendance de 1971.
La mauvaise gouvernance, la corruption et les élections litigieuses ont persisté au cours des 15-16 dernières années. En 2014, le parti au pouvoir a remporté 153 des 300 sièges parlementaires sans contestation. Lors des élections de 2018, il a été affirmé que les urnes avaient été trafiquées la nuit précédente, ce qui a permis au parti vainqueur de remporter une large victoire. Les partis anti-électoraux n'ont pas été autorisés à se présenter aux élections de 2024, et le parti sortant a eu recours à des candidats dami autoproclamés pour garder le contrôle. L'esprit de parti a influencé les institutions de l'État telles que l'administration, la police, la bureaucratie et le système judiciaire. De grandes manifestations financées par des prêts ont été organisées, donnant lieu à des accusations de corruption massive, de blanchiment d'argent et de détournement de fonds de la part de personnalités puissantes du parti au pouvoir.
Les organisations étudiantes du parti au pouvoir ont pris le contrôle des établissements d'enseignement, ce qui a entraîné des admissions irrégulières et une distribution inéquitable des places dans les résidences universitaires. Selon certaines allégations, certaines organisations étudiantes ont été opprimées et isolées, et des pressions ont été exercées sur les étudiants pour qu'ils prêtent allégeance à certains partis. En outre, il y a eu un manque de transparence dans les cas de disparitions et d'exécutions extrajudiciaires. Des règlements stricts ont été mis en place, limitant les droits fondamentaux, et il y a eu une tentative de révision de l'histoire de la guerre de libération pour souligner le rôle de la Ligue Awami et de Sheikh Mujibur Rahman.
L'exagération provient du meurtre brutal de tous les membres de la famille en 1975, de nombreuses insultes, de la vantardise de l'égoïsme, de la peinture des opposants à la Ligue Awami et des travailleurs du gouvernement comme étant anti-indépendance, de l'augmentation du chômage, des conditions de vie indignes de la classe ouvrière, des salaires les plus bas du monde et des sentiments anti-ouvriers. La loi contre l'intérêt du travail et les actions arbitraires de la classe des propriétaires, l'énorme inégalité entre les riches et les pauvres, la politique de capitulation devant l'Inde impérialiste et hindouiste pour l'amour du pouvoir, les 40 millions de chômeurs non qualifiés qui ne voient pas d'avenir dans leur propre pays, les prix anormaux des produits de base et la politique consistant à ignorer l'intérêt national.
Ensemble, ils ont formé un volcan de colère dormant. Les gens perdent confiance dans les partis bourgeois qui ont été contrôlés dans le passé. En particulier, le BNP, le principal parti d'opposition hors du pouvoir, a échoué après des tentatives répétées. Le parti Jatiya se présentait comme un parti d'opposition loyal au gouvernement. Le Jamaat-e-Islami et d'autres partis fondamentalistes religieux n'ont pas réussi à attirer le soutien du public en dehors de leurs rangs. Le Parti révolutionnaire de gauche et d'autres groupes de gauche étaient divisés et n'avaient pas de position organisationnelle forte, ce qui les a empêchés de créer un mouvement réactif. En outre, une partie des gauchistes a rejoint le parti au pouvoir et a dénigré les gauchistes. Ensemble, nous avions besoin d'une base autour de laquelle le volcan dormant pourrait entrer en éruption. Il a assumé une position de direction conjointe pour la société étudiante axée sur la réforme des quotas. L'arrogance et l'oppression du parti au pouvoir l'ont alimenté, ce qui a entraîné le soulèvement massif du 5 août.
Le quota ou niveau réservé pour les postes gouvernementaux était de 56 % (combattants de la liberté 30 %, district 10 %, femmes 10 %, minorités 5 %, handicapés 1 %). Il n'y a pas d'emploi, même si le champ disponible est limité ; même ceux qui sont reconnus pour leur mérite sous couvert de quotas ou de sièges réservés sont refusés, et les manifestations contre ce processus se poursuivent depuis 2018. En termes de quotas, surtout à la lumière de la contribution significative de la guerre de libération, la limite de 30 % fixée pour les membres de la famille des combattants de la liberté n'est plus appropriée après 52 ans.
Dans une telle situation, une modeste réserve aurait pu être établie pour la guerre de libération et ses combattants. C'est pour cette raison que les agitateurs ont souhaité des réformes. Ainsi, outre le mérite, les groupes arriérés pourraient être élevés au rang de citoyens grâce à des avantages, des soins et des services particuliers. Compte tenu de tout cela, une réserve de 5% a été demandée. Cependant, le gouvernement a choisi d'ignorer, de tricher et d'opprimer. Les individus voient dans cette persécution plus qu'une simple torture des étudiants ; il s'agit d'une attaque violente contre des individus, et ils sont prêts à riposter même si leur vie est en danger.
En l'occurrence, Abu Saeed, l'un des leaders des étudiants anglais de deuxième année de l'université Begum Rokeya de Rangpur, a courageusement renoncé à sa propre vie pour adopter une position forte au sein de la communauté des étudiants et des jeunes, ce qui a augmenté le nombre de personnes qui se sont appuyées sur le mouvement et y ont participé. Les positions armées de la police sont rejointes par le RAB et les gardes-frontières BGB.
Les militaires ont été renversés à un moment donné. Environ deux cents personnes ont perdu la vie et plusieurs milliers d'autres ont été blessées en seulement quatre ou cinq jours. Il est extrêmement rare de voir autant de morts en si peu de temps. Les hélicoptères de combat et les véhicules blindés portant la désignation de l'ONU sont la cible de tirs. Un couvre-feu a été instauré. Le chef du gouvernement quitte le pays le 5. Le processus de formation du gouvernement intérimaire est lancé. Le 8 août, un gouvernement de 17 membres entre en fonction. Le chef du gouvernement est le Dr MD. Yunus, lauréat du prix Nobel.
Au cours de cette période, certains incidents inattendus se sont produits en divers endroits. Des attaques, des pillages et des actes de vandalisme ont été perpétrés contre des maisons et des entreprises appartenant à des minorités. La sculpture de Sheikh Mujib fait partie des sculptures commémoratives de la guerre de libération qui ont été dégradées. Tous ces incidents se sont produits dans un environnement totalement vide et sans la présence de la police. Le Ganabhaban (résidence du premier ministre), le Parlement et le bureau du premier ministre ont été pillés. La plupart de ces incidents étaient des crises de comportement irrationnel. Des individus ont commencé à s'élever contre tout cela. Toutefois, le gouvernement intérimaire récemment formé s'efforce également d'adopter une attitude plus utile. Toutefois, le processus de mise en place de ce gouvernement et ses membres, en particulier le chef du gouvernement, posent encore problème.
Parce que nous sommes également impliqués dans le mouvement, les slogans « anti-discrimination » soulevés par le mouvement ont pris de l'importance, et les gauchistes, y compris notre parti SPB, ont approuvé la promesse du gouvernement de soutenir le mouvement étudiant malgré ses nombreux défauts, restrictions et lacunes. Mais plutôt que d'offrir un soutien inébranlable, nous nous en tiendrons à notre approche apparemment oppositionnelle et de soutien tout en gardant à l'esprit la nécessité de protéger l'idée centrale du mouvement. En outre, nous continuerons à insister sur la nécessité d'éviter de suivre la voie du système socio-économique capitaliste, qui est le système social ou la politique de gouvernance qui promeut la discrimination et le système qui peut y mettre fin. Cela créera un nouveau niveau d'intérêt public et de soutien des étudiants pour les politiques de gauche.
Il faut également dissiper certaines confusions dès maintenant. Le mouvement n'était ni politique ni apolitique. Un mouvement qui reflète les demandes, les espoirs et les objectifs du peuple et auquel le peuple participe ne peut être apolitique. Le caractère politique d'un mouvement ne change pas parce qu'il n'est pas dirigé par un ou plusieurs partis politiques. Les conflits portant sur des intérêts individuels ou collectifs ne sont pas considérés comme des mouvements politiques. Cependant, les confrontations entre factions politiques non idéologiques ont une composante politique. Il exclut le grand public au profit de personnes ayant des intérêts spécifiques. Il ne reconnaît pas les travaux avancés et excellents.
Ce mouvement a attiré l'attention au niveau national et international. Ce mouvement a eu des conséquences
Népal (Nepal Communist Party (Mashal))
Le Parti communiste népalais (Mashal) tient tout d'abord à préciser que ce rapport, à la différence d'un rapport national, sera essentiellement politique. Par conséquent, nous nous limiterons à discuter et à évaluer la situation politique actuelle du Népal. Notre objectif stratégique actuel est la nouvelle révolution démocratique. Le Népal est un pays semi-féodal et semi-colonial. Par conséquent, notre programme minimum est naturellement la nouvelle révolution démocratique. Cependant, tous les partis ou organisations de gauche du Népal n'acceptent pas unanimement ce point de vue. Nombre d'entre eux ont avancé l'idée que la nouvelle révolution démocratique ayant déjà été menée à bien au Népal, ils soulignent que la révolution socialiste devrait être leur objectif stratégique pour l'instant. Mais nous pensons qu'un tel point de vue est complètement erroné. Le programme socialiste nécessite un degré élevé de révolution industrielle. Or, en ce qui concerne le Népal, le niveau de développement industriel est très faible. Cependant, le Népal n'est pas sous le contrôle d'un pays impérialiste. Il est influencé par eux. C'est à cause de cette condition objective que nous devons passer par une révolution démocratique bourgeoise. Cependant, dans les circonstances internationales actuelles, où les pays sont dominés par l'impérialisme, une révolution démocratique bourgeoise ne peut avoir lieu sous une direction bourgeoise. Dans une telle situation, le Népal étant un pays semi-féodal et semi-colonial, la tâche, qui a été accomplie sous la direction des bourgeois dans les pays européens, ne peut réussir que sous la direction du parti du prolétariat au Népal, ce qui en fait une nouvelle révolution démocratique.
Une nouvelle révolution démocratique est notre stratégie, qui peut ou doit passer par différentes étapes tactiques. L'objectif est de servir la stratégie, c'est-à-dire de préparer le terrain pour la nouvelle révolution démocratique ou de renforcer le processus subjectif de la révolution. Les tactiques doivent être modifiées en fonction de l'évolution des différentes situations politiques. Cependant, la stratégie d'un pays change lorsque la situation historique ou objective globale du pays change. Cependant, les tactiques changent en fonction de la situation politique particulière à différentes époques. Dans ce contexte, la citation de Lénine mérite d'être mentionnée, qui souligne que toute politique du parti doit être modifiée après une analyse concrète d'une situation concrète. C'est dans cet esprit léniniste que notre parti a adopté diverses tactiques en fonction des différents changements politiques au Népal. C'est grâce à cette approche correcte de notre parti que nous avons pu éviter les erreurs sectaires "gauchistes", "centristes", "droitistes" ou "gauchistes". Au cours de la longue histoire du parti, nous avons dû mener différents types de luttes idéologiques ou politiques internes contre tous ces points de vue erronés.
Pour l'instant, notre parti a décidé que notre principale contradiction était avec le féodalisme national et l'impérialisme indien. Cependant, nous devons lutter contre de nombreux autres adversaires nationaux ou internationaux, tels que les bourgeois compradores et bureaucratiques, les puissances impérialistes américaines, russes, chinoises ou d'Europe occidentale. Notre parti considère l'impérialisme américain comme le principal danger dans la situation internationale actuelle. Toutefois, compte tenu de la situation géopolitique du Népal, parmi les puissances impérialistes étrangères, nous considérons l'impérialisme indien comme le principal ennemi du Népal. Nous considérons l'Inde et la Chine comme des puissances impérialistes, mais, d'une part, en tenant compte de la situation géopolitique du Népal et, d'autre part, pour contrôler et équilibrer l'ingérence des impérialismes américain et indien au Népal, nous mettons l'accent sur le maintien d'une relation amicale avec la Chine. Les forces impérialistes américaines et indiennes pensent que la Chine est un obstacle sérieux à leur ingérence au Népal. C'est pourquoi elles s'efforcent d'influencer le parti au pouvoir ou l'appareil gouvernemental afin d'éloigner le Népal de la Chine. Cette attitude est guidée par leurs motivations impérialistes.
Depuis que l'Inde s'est affranchie de la domination britannique, elle poursuit une politique expansionniste à l'égard du Népal, son objectif étant d'intégrer le Népal dans l'Union indienne. D'une part, la conscience nationale du peuple népalais ou la situation internationale et, d'autre part, la présence de la Chine à la frontière nord du Népal, ont empêché l'Inde de réaliser son objectif expansionniste. Récemment, l'Inde s'est transformée en un pays impérialiste et le danger que représente l'Inde pour le Népal s'est multiplié. Dans une telle situation, de nombreux partis, y compris les partis politiques au pouvoir au Népal, ont adopté une attitude pro-indienne et certains d'entre eux, les partis Madhesbadi, sont directement construits pour servir les intérêts indiens au Népal.
Officiellement, l'Amérique avait l'habitude de satisfaire ses intérêts impérialistes au Népal en utilisant les partis politiques népalais d'une manière ou d'une autre ou en faisant pression sur le gouvernement népalais. Dans le même temps, la principale stratégie des États-Unis consistait à satisfaire leurs intérêts au Népal par l'intermédiaire de l'Inde. Dernièrement, ils ont adopté la politique de jouer un rôle direct. Il va sans dire que l'objectif d'un tel parti étranger est de s'emparer du gouvernement népalais et de prendre le pouvoir pour servir les intérêts américains au Népal. Cette stratégie de l'impérialisme américain vise à encercler la Chine et à faire du Népal un champ de bataille pour attaquer le Tibet et y restaurer le règne du Dalaï Lama. Par conséquent, nous concluons qu'à long terme, la menace de l'impérialisme américain sera très dangereuse pour le Népal.
Non seulement tous les partis réactionnaires et bourgeois, mais aussi les partis ou organisations révisionnistes de droite comme les maoïstes et le MLU ont adopté une politique de compromis avec l'impérialisme américain. En raison de cette attitude, le MCC a été adopté par le parlement avec une majorité globale, bien que le front légal de notre parti, le Front national du peuple (FNP), ait voté contre et (MCC). Dans le même temps, le FNP a organisé un mouvement d'agitation dans tout le pays pour s'y opposer. L'Amérique en Chine a également fait adopter le PSP par le parlement pour permettre à l'armée américaine d'atteindre la frontière du Tibet.
Toutefois, notre parti, qui fait partie du front uni international contre l'impérialisme et le fascisme, est déterminé à lutter contre cet impérialisme et contre l'ensemble de l'impérialisme pour la paix et la démocratie dans le monde.
Il est mondialement connu que l'Inde a occupé 372 kilomètres carrés de la région de Kalapani pendant plus de six décennies et que les forces de gauche du Népal, unies, ont lutté depuis le tout début contre cette occupation. Par la suite, toute la région de Kalapani a été incluse dans la carte de l'Inde. Cependant, le parlement népalais a déclaré à l'unanimité que la région de Kalapani appartenait entièrement au Népal et a inclus les terres occupées par l'Inde dans la carte du Népal. Nous sommes désolés de constater que même la carte de la Chine ne montre pas la région de Kalapani au Népal. Nous sommes également désolés de constater que presque tous les partis de gauche de l'Inde étaient d'accord avec l'occupation indienne du territoire népalais et que même après le mouvement des partis et organisations de gauche du Népal contre un tel acte de l'Inde, ils n'ont pas adopté la position selon laquelle l'armée indienne devrait occuper la région de Kalapani au Népal. Peut-être que le manque d'esprit de l'internationalisme du prolétariat aurait pu les amener à adopter une position claire et nette sur la question de Kalapani au Népal. Cependant, nous sommes convaincus que tous les partis ou organisations marxistes-léninistes du monde adopteraient une position internationaliste prolétarienne sur la question de Kalapani au Népal et protesteraient contre l'occupation des terres népalaises par les Indiens.
Notre parti maintient que notre pays est confronté à la contradiction principale entre le peuple népalais, d'une part, et le féodalisme national et l'impérialisme indien, d'autre part. Parallèlement, nous considérons que la contradiction entre les bourgeois compradores et bureaucratiques et l'impérialisme américain ou européen est importante. Au niveau international, l'impérialisme américain est le principal danger ; nous insistons donc sur la nécessité d'un mouvement international uni contre l'impérialisme et le fascisme dans le monde entier. C'est pourquoi nous soutenons pleinement le front uni international établi pour lutter contre l'impérialisme et le fascisme.
Le PCN (Mashal) se bat contre diverses forces impérialistes pour défendre la nationalité et la souveraineté du Népal, tout en luttant pour la démocratie depuis longtemps. Nous sommes heureux de reconnaître qu'après un siècle de lutte du peuple népalais pour la démocratie, nous avons réussi à établir et à garantir la laïcité grâce au mouvement populaire de 2005. Cependant, les forces restauratrices font campagne avec un plan et s'organisent contre l'accomplissement de 2005. C'est pourquoi la lutte contre la régression est une tâche urgente du peuple népalais à l'heure actuelle.
Les forces royalistes ou rétrogrades du Népal ont tenté à plusieurs reprises de lutter contre les réalisations démocratiques du peuple népalais obtenues grâce au mouvement de 2005. Le régime autocratique des Rana a été aboli, mais en 1960, le roi Mahindra a instauré la monarchie et le système dictatorial des Panchayat, qui ont été abolis par le mouvement démocratique de 1990. Cependant, en 2002, le roi Ganendra a pris le pouvoir et a instauré une monarchie absolue. Le mouvement populaire de 2005 a instauré un système républicain abolissant totalement la monarchie. Cependant, les royalistes sont en mouvement pour restaurer la monarchie et faire du Népal une nation hindoue. La situation semble s'aggraver encore, car une partie du Congrès népalais est favorable au rétablissement de la monarchie et à la création d'une nation hindoue au Népal.
KP Sharma Oli, le Premier ministre du Népal, s'est opposé dès le début au système républicain et a dissous le parlement à deux reprises. C'est pourquoi il a formé des coalitions avec le parti royaliste à plusieurs reprises, que ce soit lors des élections ou au sein du gouvernement. Le gouvernement fondamentaliste hindou de l'Inde soutient également les royalistes du Népal d'une manière ou d'une autre. Il est donc évident que le danger de régression est très sérieux et notre parti accorde toujours une grande importance à la lutte contre ce phénomène.
La ligne d'action unie contre la régression a été très glorieuse au Népal. C'est grâce à l'action unie que le règne de la monarchie absolue et le système dictatorial du Panchayat ont pris fin en 1990. La monarchie a été abolie en 2005 et les efforts de KP Sharma Oli pour dissoudre le parlement à plusieurs reprises ont été déjoués. Aujourd'hui, l'alliance des forces démocratiques et de gauche s'est considérablement affaiblie en raison de la vacillation et de l'opportunisme de divers partis politiques ou organisations qui s'étaient formellement unis contre la rétrogradation. Cependant, nous insistons toujours sur la nécessité d'une action unie - d'une alliance de toutes les forces qui défendent la république et la laïcité - et nous ne voyons que très peu de possibilités d'une telle unité contre la régression. Cependant, nous ne sommes pas déçus et nous devons faire de notre mieux pour mener à bien la lutte contre la régression ou contre le danger de restauration de la monarchie et pour faire du Népal une nation hindoue. En regardant la longue et glorieuse histoire du peuple népalais, nous sommes optimistes et pensons que nous serons finalement capables de vaincre les forces royalistes et rétrogrades.
Nous sommes opposés au fédéralisme au Népal depuis le tout début. Nous pensons que le système fédéral est imposé au Népal sous la pression de puissances étrangères, principalement l'Inde et l'Europe. Le fédéralisme est voué à créer de nombreux problèmes, y compris la menace d'éventuelles revendications séparatistes et de conflits sectaires au nom de la culture, de la religion et de la langue. Par conséquent, nous sommes opposés au fédéralisme et nous continuerons à le combattre car, à long terme, le fédéralisme mettra en danger l'intégrité du Népal compte tenu de la situation géopolitique, en particulier la proximité de la province de Madesh avec l'Inde. Nous insistons sur l'établissement d'un système unitaire basé sur la décentralisation démocratique et l'autonomie en remplacement du fédéralisme.
Tout en mettant l'accent sur la lutte contre la rétrogradation et l'impérialisme au nom de la nationalité et de la démocratie, notre parti a adopté une politique de combat et de lutte pour les demandes justes et politiques des différentes classes et masses telles que les travailleurs, les paysans, les femmes, les jeunes, les étudiants, les populations ethniques, les castes répertoriées et les immigrés népalais vivant dans un pays étranger. L'objectif de tous ces mouvements est de préparer le terrain pour la nouvelle révolution démocratique ou de mettre la tactique au service de la stratégie.
NCP (Mashal)
Népal (Revolutionary United Front of Nepal)
Généralités:
Le Népal est un pays multinational, multilingue et multiculturel avec différentes religions et des paysages géographiquement différents. Aujourd'hui, le pays est, sous un aspect économique social, essentiellement dans un état néocolonial.
Cependant, il existe encore des traces de propriétés semi-coloniales et semi-féodales.
À ce jour, le pays et le peuple ont été victimes d'une exploitation et d'une oppression graves en termes économiques, politiques et culturels de la part de la bourgeoisie comprador bureaucratique et de la classe fédale, ainsi que de l'impérialisme et de l'expansionnisme. D'autres formes d'exploitation et d'oppression fondées sur la classe, la nationalité, la région, le sexe et le système de boîtes sont encore courantes.
Le système monarchiste de la féodale a pris fin il y a près de deux décennies, mais les restes du féodalisme existent encore en termes de propriété foncière et de culture politique et sociale.
La situation géopolitique :
Le Népal est stratégiquement situé entre les deux grands pays voisins, la Chine et l'Inde. Les deux voisins, la Chine et l'Inde, s'efforcent d'instaurer une influence politique, économique et stratégique au Népal.
Dans plusieurs régions du pays, dont Lipulek, Kalapani, Susta, Maheshpur et Pashupati Nagar, l'Inde a forcé son passage dans les régions népalaises. La Chine et l'Inde ont signé le 15 mai un accord bilatéral qui explique la région népalaise de Lipulek à un point d'échange commun pour faire avancer son économie (boost).
Après cet incident, la Chine, ensemble avec l'Inde, a démissionné contre l'indépendance nationale du Népal. C'est une question d'ironie grave et à condamner.
L'impérialisme américain fait également des efforts pour influencer politiquement, économiquement et stratégiquement par la Millenium Challenge Corporation (MCC), qui est un élément essentiel de sa stratégie indopacique, et par les projets du Programme de partenariat d'État (PSP) au Népal.
Enfin, l'impérialisme américain met également en œuvre son plan stratégique par l'intermédiaire de l'Accord du Millennium Challenge Compact (MCA) sous le couvert du développement des infrastructures pour les lignes électriques à haute tension.
Droits démocratiques et conditions de vie:
Le problème des droits démocratiques dans le pays est également devenu un problème très grave.
Même si le Népal a une république démocratique, c'est un pas en avant par rapport à l'ancien système monarchiste. Mais d'un point de vue prospectif qu'un pouvoir d'État néo-démocratique doit être construit, c'est un système d'État réactionnaire.
C'est essentiellement une démocratie pour les capitalistes comprador bureaucratiques et les restes de la classe féodale, mais pour la masse de la population c'est une dictature bourgeoise. Les travailleurs, les paysans et les femmes, y compris les Dalits (appelés impurs et insurmontables), les Madhesis, les musulmans et les peuples autochtones, ont été privés de leurs droits.
Les femmes sont opprimées par le patriarcat, les dalits par le brahmanisme et les minorités religieuses par la société majoritaire hindoue. En conséquence, il est devenu très difficile pour le peuple népalais d ' assurer sa subsistance. L'économie du pays est gouvernée par l'impérialisme et l'expansionnisme.
Les entreprises nationales du pays, qui formaient une économie pour que la population pourrait se fournir soi-même, ont été éliminées. L'investissement étranger en capital a amené les ressources naturelles du pays aux mains de capitalistes monopolistes. Cela a entraîné le chômage, la corruption, la pauvreté et les risques sanitaires liés aux épidémies. La grande masse de jeunes travailleurs actifs dans le pays est poussée à partir à l'étranger.
La jeunesse népalaise physiquement puissante a été vendue à l'armée britannique et indienne pendant plus de 200 ans sous le nom de "Gurkhas" comme mercenaires et de la nourriture canon, qui a été poursuivi avec l'Accord tripartite de 1947. Dans l'ensemble, le pays connaît une terrible crise financière. Les crises politiques, économiques, sociales et culturelles ont été renforcées par le pouvoir capitaliste et féodal bureaucratique.
La situation actuelle:
Il y a eu récemment un changement de garde du gouvernement et de partenaires de la coalition. Les deux plus grands partis, le Congrès capitaliste Népalais et le parti, qui s’appelle communiste, le Parti Communiste Népalais (marxiste-léniniste unifié) ont formé un nouveau gouvernement.
Le scénario qui s'est déroulé dans ce processus est perçu comme très embarrassant pour le respect de soi du peuple népalais et comme très dangereux pour l'indépendance et la souveraineté nationales du pays. Le soit-disant accord en sept points, conclu entre les deux parties est dans l'intérêt égoiste de la classe dirigeante, et non dans l'intérêt du peuple népalais. Le noyau de l'accord concerne la répartition des pouvoirs entre les deux parties et, en particulier, les patrons du parti, sous couvert d'un supplément à la constitution. Aujourd'hui, le pouvoir réactionnaire et le système étatique, ainsi que le parlement et les partis politiques qui l'ont représenté et protégé, sont pris dans la mélancolie d'une crise grave, et les gens sont de plus en plus dégoûté par eux tous.
Le peuple népalais est à la recherche de changements réels et d'options tournées vers l'avenir. Mais l'impérialisme et l'expansionnisme conspirent pour protéger le pouvoir et l'ordre réactionnaires de l'État en faisant, d'une part, les anciennes forces politiques des compradors encore plus subalternes et aveugles, et en établissant de nouveaux compradors encore fiables, et d'autre part en évitant aux forces révolutionnaires et avancées de monter.
Nous sommes heureux de vous annoncer l'unification des trois partis communistes révolutionnaires du Népal, à savoir le Parti communiste du Népal (maoïste révolutionnaire), le Parti communiste du Népal (Mashal) et le Parti communiste du Népal (Bahumat).
L'unité a été poussée vers la réalisation de cet objectif en rassemblant les communistes véritablement révolutionnaires dans un parti communiste unifié. Ces trois partis communistes ont déjà rejoint le Parti Communiste Révolutionnaire du Népal (RPCN). Le processus d'unification et de polarisation des partis et des forces révolutionnaires se poursuivra dans le futur.
Sri Lanka (Guest Contribution Frontline Socialist Party)
En 2020, Sri Lanka a connu une crise économique énorme et s'est exprimée comme une crise fiscale et monétaire. C'est, d'une part, une partie de la crise du capitalisme au niveau international et, d'autre part, un résultat du fait que Sri Lanka est dans un piège de la dette et ne peut pas payer ces dettes. La capitale voyageant dans le monde entier à la recherche de plus de profits a créé un système d'endettement et d'intérêts, et Sri Lanka était dans ce cas, et même les dettes reçues n'ont pas été utilisées pour développer des services liés à la production, mais pour créer des infrastructures pour les besoins du capital mondial. Dans le système de capital financier qui a été établi, il n'est même pas possible d'emprunter à d'autres fins de production. Sri Lanka a dû payer environ 6,5 milliards de dollars en remboursements annuels et intérêts en 2020-2021.
Le tournant décisif a été la déclaration du Gouvernement sri-lankais lui-même selon laquelle Sri Lanka est insolvable en avril 2022. Dans le même temps, les manifestations ont commencé en janvier s'est intensifiée contre la rareté du pétrole et du gaz, les coupures d'électricité et la forte inflation en un énorme soulèvement populaire. En avril 2022, le « goal face », un terrain publique, était occupé par le peuple. À la suite de cette lutte, à laquelle ont participé des centaines de milliers de personnes, le 9 juillet 2022 le président de l'époque Gotabhaya Rajapaksa était expulsé, cela a mis fin à la domination corrompue et dictatoriale de la famille Rajapaksa.
Aucun des partis d'opposition au Parlement n'a dirigé la lutte populaire pour l'amener à la victoire, et ils avaient peur de cette approche politique du peuple. Avec la démission du président Gotabhaya Rajapaksa, le Parlement a décidé de nommer un président successeur. Tous les partis politiques, y compris les partis d'opposition, ont rejeté la demande populaire d'élections générales immédiates pour créer un gouvernement intérimaire sans président. Le résultat final a été la nomination de Ranil Wickramasinghe comme successeur avec la majorité du parti gouvernemental. Dès le début, il régna avec la répression du public, et les leaders étudiants qui jouèrent un rôle clé de leadership vinrent en prison. Notre parti a été menacé d'interdiction et d'arrestation des dirigeants. Il a ensuite commencé à manœuvrer le pays selon la stratégie réactionnaire Indo-Pacifique avec le camp USA-UE et l'Inde. Un contrat avec le Fonds monétaire international sur un prêt de 2,9 milliards de dollars avec des intérêts annuels de 6,5 % a été conclu.
Actuellement, dans le cadre du programme du FMI, des mesures d'austérité sont mises en œuvre, telles que la fiscalité de la population, la vente d'entreprises d'État à des entreprises étrangères, l'abolition des barrières commerciales internationales qui devraient protéger les petits et moyens producteurs, les réformes juridiques sur la récolte des terres des agriculteurs et le transfert aux entreprises, l'abolition de la responsabilité du gouvernement en matière de services de sécurité sociale tels que l'éducation et la santé, où le FMI travaille au niveau politique et la capitale indienne comme Adani, Amban et Tata au niveau pratique. De nombreuses nouvelles lois répressives sont adoptées pour réprimer le soulèvement populaire contre eux. Au milieu de cette situation, l'élection présidentielle du 21 septembre 2024 sera place. Nous, le Parti socialiste de première ligne, le Forum des peuples socialistes et le Parti marxiste-léniniste néo-démocratique avec les activistes du front de l'Alliance de lutte populaire de 2022 ont formé the People’s Struggle Alliance et le camarade Nuwan Bopage, qui était un militant du front de l'Argalaya, a été nommé candidat à la présidence.
Les partis d'opposition SJB et NPP (National People’s Power) tentent d'exploiter dans les élections l'agression du peuple contre la crise économique et les attentes du peuple qui a été réveillé par la lutte populaire.
Mais ils veulent rester dans le programme du FMI et maintenir le même système politique actuel comme il est. L'Alliance des luttes populaires (People’s Struggle Alliance) propose de quitter le programme du FMI, de décider d'une nouvelle constitution qui responsabilise le peuple et résout la question nationale en donnant l'autonomie aux minorités.
Dans le même temps, il propose une politique étrangère qui s'oppose à ce que Sri Lanka soit victime de la lutte inter-impérialiste du pouvoir. Cette élection présidentielle au Sri Lanka veut non seulement être décisive pour le sort du Sri Lanka, mais aussi pour la géopolitique de l'océan Indien et du sous-continent indien.
Je vous remercie
Europe
Bulgarie (Българска Комунистическа Партия)
Depuis les manifestations contre le gouvernement du GERB en 2020, la Bulgarie est en crise politique permanente. De nouveaux partis bourgeois ont été créés - principalement pour lutter contre la corruption du GERB. Durant cette période, ils ont pu former un gouvernement parlementaire à deux reprises. Le premier était composé de 3 coalitions : l'une autour du parti socialiste, « Poursuite du changement » et le parti « Il y a un tel peuple ». Ce gouvernement a duré environ 7 mois et a été dissous en raison d'un scandale de corruption entre les membres du gouvernement. Le deuxième gouvernement était une coalition malhonnête entre le GERB et « Poursuite du changement » (bien qu'il ait été créé pour combattre le GERB). Le prétexte était la modification de la Constitution, soi-disant pour améliorer le système judiciaire. Mais le résultat principal a été la limitation des pouvoirs du président dans le choix du Premier ministre de service. Pour obtenir la majorité nécessaire à la modification de la Constitution, ils ont également collaboré avec le parti turc. En conséquence, le président ne peut nommer comme Premier ministre de service qu'un partisan des partis parlementaires en échec. Bien que le GERB ait été la première force politique, le gouvernement était composé exclusivement de représentants de la « poursuite du changement » avec une seule ministre du GERB. L'accord prévoyait un changement de gouvernement tous les 9 mois, le premier ministre étant nommé par l'autre partenaire de la coalition. Cependant, à la fin des 9 mois, ils se sont brouillés - un nouveau gouvernement n'était plus possible et le Parlement a été dissous. Lors des élections suivantes (le 9.6.24), le GERB était à nouveau le parti le plus fort, le DPS (le parti turc) arrivait en deuxième position et le parti socialiste n'arrivait qu'en cinquième position avec seulement 7,5% pour une participation de 34%. Aucun gouvernement n'a pu être élu, mais les discussions ont conduit à une scission au sein du DPS et, en raison des faibles résultats électoraux, une scission a également lieu chez les socialistes - les deux partis les plus stables par le passé. Ainsi, les septièmes élections parlementaires anticipées en trois ans auront lieu fin octobre. Les pronostics indiquent une participation encore plus faible avec une avance du GERB.
La situation économique s'est stabilisée - principalement en raison des recettes élevées provenant des livraisons d'armes en Ukraine, des prix élevés de l'électricité en 2023 et de l'augmentation de la dette extérieure. Les salaires sont augmentés, même si ce n'est pas dans la même mesure que les prix, mais il n'y a pas de mécontentement de masse en raison de l'augmentation nominale des salaires. Le chômage est faible, des travailleurs sont même importés (principalement pour le tourisme).
Les seules luttes de classe ont été liées à la fermeture des centrales thermiques prévue par le « Green Deal ». Elle a été résolue par la promesse du gouvernement d'un report des fermetures et de compensations élevées. Ainsi, au lieu de produire de l'électricité chez nous, on exporte désormais du charbon en Serbie, où les émissions de dioxyde de carbone ne sont pas payées. On y produit de l'électricité qui est ensuite importée.
Actuellement, le problème le plus aigu est le manque d'eau. Dans plusieurs endroits, les gens n'ont pas d'eau ou un approvisionnement limité. Cela est dû en partie à la sécheresse qui a duré trois mois, mais aussi aux pertes importantes (jusqu'à 80% dans certains endroits) et à l'utilisation de l'eau des barrages pour produire de l'énergie - dans des centrales hydroélectriques, propriété des hommes politiques.
Chypre (Union of Cypriots)
Bonjour les camarades,
Je suis E., membre de l'Union des Chypriotes. Nous nous dressons pour une libération nationale de la Chypre,
Depuis 50 ans, 36 % des terres appartenant à la République de Chypre sont occupées par la Turquie. Les Chypriotes vivant dans les zones occupées ont été opprimés par les troupes turques, qui contrôlent illégalement la moitié de l'île.
La Turquie a violé le droit international, notamment la Convention de Genève avec son colonialisme de peuplement et la Convention de La Haye avec la destruction de biens culturels, comme la transformation d'églises en mosquées et la profanation de cimetières. Elle viole également d'autres conventions, dont le Statut de Rome, la Convention internationale sur le droit de la mer et la loi de 2006 sur les personnes disparues.
Outre le fait que l'occupation turque continue, il y a aussi en Chypre quatre autres armées de l'OTAN qui utilisent l'île. La Grèce, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, qui possède deux bases militaires sur l'île, actuellement utilisées pour le génocide à Gaza.
Lorsque nous parlons de la libération de Chypre, nous parlons de la liberté de l'Asie occidentale et de l'Afrique du Nord, ainsi que de la coupure de la trachée de l'impérialisme dans toute la région. Car la Chypre est une île de la Méditerranée, située entre l'Europe, l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique.
Merci
France (Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste)
Bonjour camarades, merci beaucoup pour l’organisation de cette conférence,
La situation internationale balayée par de nombreuses crises mondiales est marquée par l’exacerbation des contradictions entre anciens et nouveaux pays impérialistes. La France cherche sa place qui est contestée dans plusieurs colonies et ex-colonies : Afrique de l’Ouest, en Kanaky, aux Antilles etc. Le gouvernement Macron un « va-t-en guerre » est devenu le 2è exportateur mondial d’armes. Exploitation et répression à l’intérieur du pays sont renforcées ! Licenciements, travail précaire, appauvrissement ; réduction des libertés politiques et syndicales : 1000 syndicalistes de la CGT sont attaqués en justice pour leur solidarité avec la lutte du peuple palestinien. Militarisation par l’augmentation du budget militaire, par la création d’un Service militaire camouflé, le « Service National Universel » pour la jeunesse. Par ailleurs : Macronistes, Républicains (la droite) et le Rassemblement National (RN) fasciste ont souvent voté ensemble des lois et mesures réactionnaires au parlement.
Toutefois, la résistance quotidienne n’a pas cessé : les luttes massives se sont succédées : les Gilets Jaunes, celles contre la réforme des retraites, contre la brutalité de la police, contre tous les aspects de la droitisation et fascisation. Toutefois, faire perdre le RN lors des législatives a été un succès remarquable d’une large alliance populaire, mobilisée par la formation du Nouveau Front Populaire (NFP), regroupement électoral de gauche pour les législatives et devenu la 1° force devant le parti macroniste et le RN. Aujourd’hui, malgré tout, les votes RN sont en forte progression (10 Mio ; 32 % des votants). Mais le danger fasciste est souvent sous-estimé et nous comptons propager l’idée de l’interdiction du RN.
Toutes ces luttes dispersées dénoncent des abus du capitalisme, mais malgré la critique anti-capitaliste restent sous l’influence principalement réformiste. L’absence de perspective politique alternative, la décomposition du Parti communiste, devenu social-démocrate, la trahison de la gauche réformiste renforcent un sentiment d’isolement et déstabilise le prolétariat.
Situation politique : décomposition des partis traductionnels, aucun parti n’a une majorité au parlement, engendre une crise politique profonde. Cela renforce la recherche d’une perspective sociétale – ou le repli sur soi. Le NFP (Les Verts, le PC révisionniste, La France Insoumise et le Parti Socialiste) n’a guère d’unité politique et ne représente pas les intérêts à long terme de la classe ouvrière. En particulier le PS joue le rôle de cheval de Troie dans le NFP et vise à une alliance avec les partis du capital financier.
De nouvelles initiatives voient le jour contre les fascistes et les risques écologiques et militaires. Plus que jamais la question du Parti révolutionnaire, centralisant les luttes contre le système capitaliste et la classe dirigeante est nécessaire. Mais le mouvement se réclamant du communisme est faible et dispersé entre différents courants. Notre organisation, l’UPML, lutte pour l’unité des communistes sur une base marxiste-léniniste pour reconstruire ce Parti nous devons mener la polémique). Lié à cela défier les autres organisations et courants progressistes pour faire Front à la montée du fascisme devient une tâche importante.
L’ICOR et le Front uni nous aident dans l’offensive du socialisme, la lutte contre l’anticommunisme, l’opportunisme et le spontanéisme au sein des organisations dans la lutte de classe. Notre internationalisme nous distingue des courants chauvins et réactionnaires. La création du FU nous permet un travail de masse plus large.
Allemagne (Marxistisch-Leninistische Partei Deutschlands)
Les élections de Land qui se sont déroulées le 1er septembre dans les Länder est-allemands de Thuringe et de Saxe ont été un véritable séisme politique. En Thuringe, les partis bourgeois établis n'ont même plus obtenu 50 % des voix exprimées. Les liens qui unissaient jusqu'à présent les masses aux partis bourgeois établis se dissolvent rapidement, tandis que les nouveaux liens politiques avec l'alliance BSW, créée cette année seulement, et l'AfD fasciste sont encore relativement instables. L'aggravation de la polarisation sociale renforce la politisation parmi les masses. Ainsi, en Thuringe, 73,6 % des électeurs participent aux élections, contre plus de 52,7 % il y a dix ans. Les partis du gouvernement de Berlin n'ont obtenu que 11,4 % des voix en Thuringe. Il y a un énorme mécontentement concernant l'inflation, la situation écologique, la politique de guerre du gouvernement.
En Thuringe et en Saxe, la formation d'un gouvernement est en suspens. Un éclatement du gouvernement fédéral avec des élections anticipées peut se produire rapidement. Les monopoles dirigeants poussent à un durcissement contre les masses, à un tournant réactionnaire.
Dans cette situation, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, un parti fasciste, raciste et völkisch, l'AfD, est devenu le premier parti lors d'élections régionales, avec 32,8 % des voix en Thuringe. Le danger fasciste aigu s'est renforcé, car l'AfD est prête à participer ou à prendre le pouvoir en Saxe et en Thuringe.
Les masses ne veulent plus vivre de l'ancienne manière - et les dirigeants ne peuvent plus gouverner de l'ancienne manière. La crise politique a donc éclaté au grand jour.
Cela revêt une importance particulière en Allemagne, l'un des pays noyau du système impérialiste mondial et la puissance impérialiste la plus forte de l'Union européenne. Elle compte 83,8 millions d'habitants, dont environ 22 millions d'immigrés. Elle est marquée par l'opposition entre une classe ouvrière hautement développée dans différents supermonopoles importants, notamment dans l'industrie automobile, la construction mécanique ou l'industrie chimique, et le capital financier international qui domine seul. Environ 5 à 6 millions de personnes travaillent dans les grandes entreprises industrielles. Nous mettons particulièrement l'accent sur l'attaque de l'impérialisme allemand, qui veut se profiler militairement comme la première puissance européenne. Il est notre principal ennemi, l'impérialisme américain est le principal belligérant dans le monde et tous les États impérialistes et néo-impérialistes sont des adversaires de la classe ouvrière internationale et de tous les opprimés.
L'Allemagne est particulièrement touchée par la crise économique et financière mondiale qui dure depuis 2018. La production industrielle allemande est actuellement inférieure de 15 % à son niveau d'avant la crise. Dans la lutte concurrentielle internationale, l'Allemagne est particulièrement distancée par la Chine néo-impérialiste. Cela a poussé les monopoles à passer à une attaque générale contre la classe ouvrière dans le secteur de l'automobile ou de l'acier, ce qui a ouvertement mis en échec la politique réformiste de collaboration de classe.
Il y a déjà eu trois grèves d'avertissement autonomes dans le secteur de l'acier chez TKSE et la semaine dernière, des dizaines de milliers de personnes ont participé à des assemblées du personnel combatives chez VW, où le conseil d'administration veut supprimer 30.000 emplois sur 120.000, menace de fermer des usines et de réduire les prestations conventionnelles. Le travail dans les grandes entreprises industrielles et les syndicats est la ligne de lutte principale du MLPD et nos cellules d'entreprise sont à la tête du déclenchement et de la direction de grèves syndicales et surtout autonomes.
En 2015 un revirement d'esprit progressiste s'était développé en Allemagne dans le contexte de la crise de la politique de réfugiés bourgeoise. Depuis le 1er janvier 2024, plus que 5,6 millions de gens participent à des luttes ouvriers et populaires, plus que jamais depuis la Seconde Guerre mondiale. Aux plus grandes protestations de paysans dans l'áprès-guerre, plus que 220 000 personnes ont participé au début de cette année. Néanmoins, pour la plupart, les monopoles agraires, les grandes propriétaires agraires et la masse des paysans étaient toujours sur une ligne unique et le MLPD a proposé des revendications différenciées dans l'intérêt des paysans moyens et petits.
Avec 4,85 millions personnes, le proteste et la lutte antifascistes étaient le mouvement de masse le plus large. Néanmoins, le revirement d’esprit progressiste a été temporairement et partiellement superposé par la tendance de droite et le danger fasciste.
Le MLPD a participé dans les élections de Land en Thuringe avec le Internationalistische Liste/MLPD pour couper une fissure dans le danger fasciste. Notre mot d'ordre principal était un slogan visant à la lutte pour le mode den pensée : Celui qui vote AfD, vote le fascisme ! Celui qui veut combattre le fascisme, doit supporter le MLPD ! Nous avons lié ca avec un travail de persuasion pour renforcer le MLPD. Nous avons fait attention à attaquer le danger fasciste, de critiquer le gouvernement Vert-Jaune-Rouge et les autres partis bourgeois et les monopoles et à propager le véritable socialisme sur la base du mode de pensée prolétarien. L'influence du MLPD augmente, c'est évident du fait que le nombre de nos votes a doublé depuis les élections européennes. En même temps, nous sommes restreintes par les contre-mesures massives de la part des dominants. Il y avait au moins 25 actions policières illégales contre nos activités de campagne électorale.
Le MLPD est un parti très agile et actif et présent dans 500 endroits dans tous les Bundesländer [pays fédéraux]. Nous construisons le MLPD comme parti de type nouveau, qui a tiré les leçons de la dégénérescence révisionniste et des problèmes dans la construction socialiste. L'importance cruciale du mode de pensée dans la lutte de classe, la construction du parti et la construction du socialisme sont des traits caractéristiques du MLPD.
Un travail théorique bien fondé est important pour nous et nous avons achevé 39 issues de notre organe théorique Voie révolutionnaire. Le numéro actuel est en train d'être imprimer et porte sur « La crise des sciences sociales bourgeoises, de la religion et de la culture ». Nous aimins aussi la collaboration dans le travail théorétique avec des camarades d'àutre pays. Au début de cette année le numéro supplémentaire à notre analyse sur la politique environnementale est paru avec le titre « La catastrophe environnementale globale a commencé ! ». Le travail environnemental et notre deuxième ligne de lutte.
Nous militons pour la libération de la femme et dans notre comité central la majorité est entre-temps féminine.
Nous répandons l'internationalisme prolétarien, en particulier dans la solidarité avec les luttes de libération kurde et palestinienne. Nous ancrons le mode de pensée internationaliste contre le dénigrement fasciste et raciste contre les réfugiés qui augmente massivement.
Au total, nous constatons au plan international une crise existentielle latente de l'humanité, avec un danger de guerre mondiale aigu et le commencement d'une catastrophe environnemental globale ainsi que la tendance et le danger fascistes.
Contre cela, les révolutionnaires du monde doivent s'unir dans l'ICOR et les anti-impérialistes dans le Front Uni. Nous soutenons de tout notre cœur la construction de l'ICOR et participons aux journées de lutte communes.
Nous entretenons des relations étroites avec des auto-organisations de masse non-affiliés à un parti, avec les syndicats, l'organisation de la femme, ou dans le domaine environnemental.
Nous sommes fiers de notre organisation de jeunes REBELL et de l'organisation d'enfants Rotfüchse, le long desquelles nous organisons une relève de génération dynamique.
Le REBELL a produit une structure stable de cadres consolidés. Il se charge d'organiser, avec de nombreuses autres organisations, un nouveau mouvement de jeunesse socialiste.
Pays-Bas (Rode Morgen)
gouvernement brun et le choix ce qu'elle force la polarisation
Afin de former le nouveau gouvernement, les partis de droite, l'extrême droite et fascistes VVD, BBB, NSC et PVV ont négocié pendant des mois. Non pas parce qu’ils sont en désaccord sur tout : ces partis sont d’accord sur le fait que l’économie capitaliste de profit des grandes entreprises doit être protégée et que le trésor de guerre doit être rempli. Et tout ce qui fait obstacle à cela - comme les droits acquis - doit être analysé et discuté. Après plusieurs abandons, la coalition a choisi comme Premier ministre Dick Schoof, un homme à propos duquel un site satirique a écrit qu'il était « le seul candidat au poste de Premier ministre qui en sait plus sur vous que vous n'en savez sur lui ». Cette plaisanterie fait référence à la carrière de Schoof en tant que directeur du Service de l'immigration et de la naturalisation, directeur général de la police au ministère de la Justice, coordinateur national de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité et en tant que haut gradé du service de renseignement de l'AIVD. Autrement dit : un homme qui sait organiser la répression. C’est ce dont la classe capitaliste a besoin à une époque de grèves croissantes et de résistance à la destruction de l’environnement.
Le mandat de Schoof est révélateur du changement de stratégie des monopoles néerlandais : ils se tournent de plus en plus vers l'oppression ouverte plutôt que vers la tromperie. Nous constatons cela dans tous les domaines : le salaire minimum ne bénéficie pas d’une augmentation indispensable, les règles visant à protéger l’environnement sont supprimées, d’importantes coupes budgétaires sont opérées dans l’éducation et seule l’armée devient plus forte et plus grande. Et en dressant les gens ordinaires les uns contre les autres, la haine contre les étrangers et les migrants est encore alimentée.
Comme toujours, les grandes entreprises sont bien prises en charge. Les charges sont répercutées sur les travailleurs. Une grande proportion de personnes, environ six ménages sur dix, n’arrivent pas à joindre les deux bouts ou ont des difficultés à joindre les deux bouts. Les produits d'épicerie sont devenus plus de 50% plus chers qu'il y a cinq ans. Le 1er juillet, la plus forte augmentation des loyers depuis 1990 est entrée en vigueur. Les loyers ont augmenté de 178,12% en 30 ans et l'entretien des logements a diminué au moins au même rythme. Les coûts des soins de santé sont devenus un fardeau pour les familles et un dentiste n’est plus abordable pour beaucoup. Les travailleurs mènent une bataille quotidienne pour un avenir meilleur pour leurs enfants, mais c’est souvent une bataille contre toute attente. Car plus de la moitié des jeunes ont un contrat flexible et près de la moitié des jeunes n’arrivent pas à joindre les deux bouts.
Le programme du nouveau gouvernement brun est une provocation préprogrammée, avec une émeute provoquée après l'autre, qui devrait conduire à une base de masse pour les idées fascistes du PVV : attaque contre les droits des femmes, les droits des travailleurs, les réfugiés, protection de l'environnement, radiodiffusion publique, livres, journaux, arts et sciences, etc. Jusqu’à ce qu’en fin de compte, il ne reste plus que les chaînes médiatiques de droite, voire plus de droite. Cela ne s'attaque pas à « l'élite », mais au contraire l'aide : tous les obstacles à la réalisation du profit maximum doivent disparaître, telle est la tâche pour laquelle ce gouvernement brun a été nommé.
Alors défendons ce que nous avons? Ce serait une grave erreur : le capitalisme est un système social mourant et dépassé qui, pour prolonger la vie, soutient les organisations d’extrême droite et fascistes dans tous les pays. La résistance contre la droite et le fascisme ne réussira que si elle est liée à la lutte pour un véritable socialisme – une nouvelle manière de coexistence démocratique sans exploitation, oppression et destruction de l’environnement. Il est nécessaire que les paroles passent aux actes et que la classe ouvrière constitue l’épine dorsale de cette résistance.
En raison de la polarisation de la société, on s’intéresse également davantage à notre organisation, au travail que nous accomplissons et à l’objectif du véritable socialisme. Les gens recherchent – nous devons nous assurer qu’ils nous trouvent et qu’ils puissent contribuer à bâtir notre organisation. L'année prochaine, nous voulons faire le pas vers une association de marxistes-léninistes aux Pays-Bas. Même avec les évolutions actuelles, ce n’est pas facile, nous pouvons bénéficier des conseils solidaires et de l’aide de chacun !
Kurdistan du Nord-Turquie (Bolşevik Parti (Kuzey Kürdistan-Türkiye))
En 2024, le 12ème congrès de notre Parti Bolchevique (Kurdistan du Nord/Turquie) a eu lieu. Le congrès a fait une évaluation détaillée de la situation mondiale et de la situation dans nos pays, le Kurdistan du Nord-Turquie. Je vais en donner un bref aperçu dans ce qui suit.
DÉVELOPPEMENTS ÉCONOMIQUES ET POLITIQUES
L'économie turque est entrée dans une phase de reprise après la plus forte baisse enregistrée au deuxième trimestre 2020 (-10,4 %), liée à la crise corona qui a débuté en mars 2020. Entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2023, l'économie a connu 13 trimestres de croissance ininterrompue. La guerre en Ukraine, qui a eu un effet de choc négatif sur l'économie mondiale, n'a pas beaucoup nui à l'économie turque. La bourgeoisie turque, qui n'a pas participé aux sanctions contre la Russie, a continué à intensifier ses relations commerciales avec la Russie et, entre-temps, a vendu des armes à l'Ukraine (notamment des drones récemment améliorés), a réussi à faire de cette guerre une opportunité pour elle.
Entre 2019 et 2023, l'économie turque a progressé à un taux annuel moyen de 4,64 pour cent. Au premier trimestre 2024, ce taux était même de 5,7 pour cent. C'est presque le double du taux de croissance annuel moyen de l'économie mondiale sur la même période (2,52 pour cent). En termes de chiffres, l'économie turque a connu une croissance relativement rapide au cours des cinq dernières années. Cette croissance est toutefois inférieure à l'objectif de la bourgeoisie turque de faire partie des dix plus grandes économies du monde d'ici 2023.
De nombreux porte-parole de l'opposition bourgeoise dans le nord du Kurdistan turc et de nombreux "gauchistes" qui les suivent nient tout simplement ce fait. Ils affirment que "l'économie turque ne croît pas. Le TÜİK ment. Le peuple se couche en ayant faim", etc. etc.
Cependant, il faut savoir que la croissance économique dans la société capitaliste est avant tout la croissance de l'économie de la classe dirigeante, de la bourgeoisie, l'augmentation des revenus, des profits et de la richesse de la bourgeoisie.
Que se passe-t-il en réalité ? Oui, la situation économique des gens, des ouvriers et des travailleurs est sacrément mauvaise. Selon les données de la TÜİK, le taux d'inflation annuel est de 65 pour cent. L'inflation des prix à la consommation est estimée à 64 pour cent pour 2022 et à 64,77 pour cent pour 2023. Cependant, l'inflation des produits alimentaires de base, des biens et services essentiels est beaucoup plus élevée que l'inflation générale et, par conséquent, le taux d'inflation pour les travailleurs serait d'environ 80 pour cent.
Du point de vue des classes, le phénomène de la croissance économique dans la Turquie actuelle se présente comme suit : Pour la bourgeoisie, des gains et un enrichissement énormes ; pour la classe ouvrière et les masses laborieuses, une diminution de leur part de la richesse sociale (pauvreté relative) et une baisse du pouvoir d'achat des salaires des ouvriers et des travailleurs (pauvreté absolue).
L'inflation élevée attise le mécontentement de la population.
Selon les chiffres officiels du ministère de la Famille et des Affaires sociales, près de 18 millions de personnes sur 86 millions d'habitants dépendent de l'"aide" de l'État pour joindre les deux bouts. Cela représente 21 personnes sur cent. Environ une personne sur cinq ! Ces chiffres montrent non seulement qu'une partie considérable de la population du Kurdistan du Nord-Turquie ne peut pas vivre avec les salaires qu'elle reçoit, mais aussi l'ampleur de l'exploitation et l'injustice dans la répartition des revenus.
Cette situation devrait en réalité être un appel à la révolte ! Ouvriers, travailleurs, levez-vous ! Ce système ne vous promet que la pauvreté !
Quelle est la réponse à cet appel à la révolte de la partie exploitée et opprimée de la société au cours des cinq dernières années ?
Des conflits du travail ont également eu lieu au cours des 5 dernières années. Voici quelques chiffres officiels, qui seront certainement un peu dépassés :
- En 2020, il y a eu (secteur public et secteur privé) 12 grèves dans 103 entreprises avec un total de 22.567 travailleurs. Au total, 544 travailleurs ont participé à ces grèves. Ces grèves ont coûté au total 55.600 jours de travail aux entrepreneurs. Les grèves ont duré en moyenne 13 jours. Pour ces douze grèves, le taux de participation des travailleurs était d'environ deux pour dix mille.
-En 2021, il y a eu 16 grèves dans 116 entreprises employant au total 23.301 travailleurs. Au total, 519 travailleurs ont participé à ces grèves. Ces grèves ont coûté au total 104.340 jours de travail aux entrepreneurs. Les grèves ont duré en moyenne 25 jours. Pour ces seize grèves, le taux de participation des travailleurs est d'environ deux pour dix mille.
-Les années 2022 et 2023 ont été nettement plus actives en termes de luttes de la classe ouvrière par rapport aux années précédentes. C'est sans aucun doute une évolution positive. Mais si nous prenons en compte toutes les actions des années 2022 et 2023, nous devons reconnaître ce qui suit :
*Les actions de la classe ouvrière au cours des cinq dernières années, y compris 2023, sont les actions d'une petite minorité de la classe ouvrière.
*Les actions se limitent principalement à des revendications économiques telles que l'augmentation des salaires/l'amélioration des conditions de travail.
*Les actions sont principalement des actions individuelles, qui se développent "d'elles-mêmes" et sont détachées les unes des autres.
* Des actions au-delà des revendications économiques, il s'agit principalement d'actions qui se développent comme des actions de solidarité contre le licenciement de travailleurs syndiqués et qui revendiquent le droit de se syndiquer sur le lieu de travail. Ces actions se soldent généralement par l'octroi d'indemnités aux travailleurs licenciés et par leur refus de retourner à leur poste de travail.
Aujourd'hui, on ne peut pas parler d'un mouvement ouvrier indépendant. Les quelques mouvements de classe spontanés des travailleurs sont soit violemment réprimés, soit récupérés en un rien de temps par les syndicats et les partis politiques de la bourgeoisie. Si l'on considère les cinq dernières années dans leur ensemble et qu'on les compare aux cinq années précédentes, on ne constate malheureusement aucun essor du mouvement ouvrier.
Le mouvement national kurde et la lutte pour la démocratie
Le mouvement national kurde, la lutte de la nation kurde pour les droits nationaux, l'égalité et la démocratie, est depuis cinq ans l'élément le plus massif de la lutte pour la démocratie dans le nord du Kurdistan turc. Le HDP/Gauche verte/HEDEP/DEM, qui représente le mouvement kurde au niveau légal, n'a pas été en mesure d'atteindre l'objectif pour l'ensemble de la Turquie de devenir un "parti de coordination démocratique regroupant toutes les couleurs de la gauche au Kurdistan du Nord-Turquie", pour lequel nous nous sommes engagés avec persévérance. Toutes les démarches entreprises dans ce sens n'ont pas donné de résultats sous la pression du nationalisme kurde d'une part et du nationalisme turc d'autre part. En conséquence, le HDP, qui était le parti le plus fort de la gauche légale dans le nord du Kurdistan turc en termes de soutien de masse, n'a pas pu dépasser le statut de parti kurde démocratique bourgeois, auquel participaient quelques anciens révolutionnaires turcs et des éléments de la gauche libérale. Mais dans le sens de la défense de la démocratie bourgeoise, il a aussi la qualité d'être un parti kurde, un parti séparé des partis du système des classes dominantes.
Depuis que le PKK est arrivé au pouvoir au Rojava par l'intermédiaire du PYD avec l'aide des Etats-Unis, il subit des attaques accrues de la part de l'Etat fasciste turc. Dans la guerre barbare que l'État turc mène au Rojava et au Kurdistan du Sud - en partie avec le soutien du PDK - les forces du PKK ont subi de lourdes pertes. L'organisation de guérilla du PKK au Kurdistan du Nord a également été gravement blessée par les attaques intensives de l'État turc au cours des cinq dernières années.
A ce stade, la lutte nationale kurde s'est éloignée d'être un acteur indépendant face aux classes dirigeantes du Kurdistan du Nord-Turquie et face aux puissances impérialistes sur la scène internationale. Du point de vue de la lutte des classes et de la lutte pour la démocratie au Kurdistan du Nord-Turquie, la politique qu'elle mène en fait une force de réserve pour l'aile actuelle de l'opposition au pouvoir en place. Il y a une grande partie de la base qui n'est pas d'accord avec cette politique.
De plus, au cours des cinq dernières années, il y a eu des résistances et des luttes de la part du
- mouvement paysan et environnemental
- du mouvement de la jeunesse étudiante
- du mouvement des femmes
Si l'on considère celles des opprimés et des exploités dans leur ensemble, elles portent avant tout sur des revendications économiques et démocratiques. Elles sont insuffisantes et sont des luttes désordonnées qui ne menacent pas vraiment l'ordre des dominants, le système capitaliste.
La tâche des communistes, notre tâche, est de mettre à l'ordre du jour la question du système dans toutes ces luttes partielles et de lutter pour la mettre au centre de la lutte. Cela vaut pour les luttes des femmes contre le patriarcat et pour l'égalité des droits. Cela vaut pour les luttes des migrants qui créent leurs propres organisations. C'est vrai dans les luttes des peuples opprimés qui se rebellent contre les interventions impérialistes. Cela vaut pour les luttes des nations opprimées pour leurs droits nationaux.
Il s'applique à toutes les luttes de tous les opprimés, de tous les privés de droits, de tous ceux qui sont définis, diffamés, persécutés et réprimés par les dominants, comme par exemple le mouvement des LGBTQ, en tant qu'"autres".
L'évolution politique dans nos pays continue d'être essentiellement déterminée par la lutte pour le pouvoir entre les dirigeants eux-mêmes.
Dans la lutte pour le pouvoir des dominants, l'aile oppositionnelle de la bourgeoisie tente de faire de ces luttes, qui pour la plupart d'entre elles sont naturellement en conflit avec le pouvoir actuel, un instrument de sa propre lutte pour le pouvoir. Elle semble accueillir favorablement ces luttes - tant qu'elles ne sont pas trop militantes. Et dans de nombreux cas, elle parvient à empêcher que ces luttes ne se transforment en lutte anticapitaliste et à développer leur potentiel dans cette direction.
La politique du moindre mal est la politique de la grande majorité de la "gauche".
La majorité du mouvement révolutionnaire de gauche et la gauche légale réformiste ont placé leurs espoirs dans le mouvement national kurde, qui est le mouvement d'opposition de gauche le plus massif. En revanche, le mouvement national kurde lui-même a déterminé sa politique d'espoir comme étant celle de "faire perdre Erdoğan/AKP, peu importe qui et comment". La conséquence naturelle est la lutte des dirigeants pour le pouvoir.
La tâche principale des communistes reste la construction du parti.
La raison principale de cette situation est l'absence d'une direction communiste forte qui ait fait ses preuves dans la lutte des classes et qui ait gagné la partie avancée de la classe ouvrière à ses rangs. Nous considérons le renforcement de la construction de notre parti bolchevique, qui progresse malheureusement très lentement, comme notre tâche principale et nous y travaillons de toutes nos forces. Notre appel aux communistes de chaque pays est de s'atteler de toutes nos forces à cette tâche.
Travail théorique à venir : la République de Turquie est-elle un Etat impérialiste ?
La bourgeoisie monopoliste turque, qui s'est renforcée dans les années 2000, veut participer à la lutte en cours entre les puissances impérialistes pour un nouveau partage en tant qu'acteur politique indépendant. La bourgeoisie turque a pris des mesures très importantes au cours des cinq dernières années, notamment en direction du développement d'une industrie de l'armement et de la réduction de la dépendance vis-à-vis de l'étranger dans le domaine militaire. C'est sans aucun doute une condition indispensable pour une puissance qui veut devenir impérialiste. Le gouvernement RTE/AKP a pris des mesures très importantes pour réduire la dépendance extérieure de la République de Turquie en matière d'armes et de munitions en soutenant fortement le développement de l'industrie de guerre. Cela va si loin que la République de Turquie est aujourd'hui en mesure de produire elle-même près des trois quarts des besoins en armes et en munitions de son armée et de sa marine. Et ce qu'elle produit est de haute technologie.
En outre, au cours de ces cinq années, le gouvernement RTE/AKP a encouragé les investissements du grand capital turc dans un certain nombre de pays africains ; il a non seulement renforcé et développé ses relations diplomatiques, mais il a également déclaré qu'il était du côté des peuples et des États africains dans la lutte contre les puissances colonialistes classiques ; il a participé avec des troupes aux missions de l'ONU dans ces pays ; comme dans le cas de la Libye, il a clairement pris part à la guerre d'un côté pendant la guerre civile. Au cours des cinq dernières années, elle a également fait valoir ses droits en Méditerranée orientale et en mer Égée et a mené des activités d'exploration des ressources sous-marines dans ces régions avec ses propres navires de recherche. En mer Noire, elle a ajouté à son portefeuille énergétique, au cours de cette période, certaines des ressources en combustibles fossiles découvertes par ses propres navires de recherche sur son plateau continental. Ces actions constituent des étapes importantes dans la réduction de la dépendance énergétique.
Sur le plan extérieur, la bourgeoisie turque a, durant cette période, renforcé sa présence au Kurdistan du Sud et de l'Ouest sous couvert de "lutte contre le terrorisme" ; elle a déterminé l'issue de la guerre entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie en soutenant l'Azerbaïdjan ; elle a ouvert la voie à l'expulsion des Arméniens d'Arzakh de leur patrie.
Pour pouvoir participer à la nouvelle répartition, le front intérieur doit être renforcé. Pour cela, le fascisme est intensifié à l'intérieur, le racisme est encouragé, une terreur fasciste ouverte est exercée à l'encontre du mouvement national kurde et de toute opposition, même bourgeoise et démocratique. Tout mouvement de résistance, toute action de grève, toute manifestation ayant un potentiel de développement est étouffé dans l'œuf par la terreur fasciste. A l'étranger, des guerres d'occupation colonialistes sont menées au Rojava, comme nous l'avons vu lors de l'occupation de Cerablus et d'Efrin, et le 50e anniversaire de l'occupation de Chypre a été l'occasion de réaffirmer avec force les revendications de domination !
La Turquie, pays capitaliste modérément développé, est entrée dans le processus d'impérialisation. Elle est une puissance régionale au Moyen-Orient. Elle n'est pas encore en mesure de se libérer de ses rapports de dépendance et de devenir un pays impérialiste indépendant. Les puissances impérialistes feront tout pour empêcher la Turquie de devenir une puissance impérialiste indépendante. Le processus d'impérialisation de la République turque est donc un processus fragile qui peut être interrompu.
Face à ces développements, le 12e congrès du BP-NK T a fait de l'analyse et de l'évaluation scientifiques de ce processus le thème principal du travail théorique de la période à venir.
Portugal (União Marxista-Leninista Portuguesa)
Pour l'unité au-delà des frontières dans la lutte contre l'impérialisme et le fascisme !
Camarades,
Nous vivons dans des temps difficiles où les contradictions de l'impérialisme s'intensifient et remettent en question les réalisations historiques de la classe ouvrière. Aujourd'hui, le Portugal est confronté aux défis d'un système impérialiste en crise et est soumis à l'impérialisme européen, en particulier à l'impérialisme allemand. La soi-disant "Nelkenrevolution" de 1974 a été célébrée comme un jalon de la liberté, mais n'a été qu'un coup d'État militaire pour assurer la survie du système bourgeois-capitaliste et effectuer la transition du fascisme au parlementarisme bourgeois.
Le véritable but d'une révolution prolétarienne qui aurait pu renverser la dictature fasciste de Salazar a été empêché par l'absence d'un parti révolutionnaire marxiste-léniniste capable d'organiser la classe ouvrière et de diriger la transformation socialiste.
Cette fausse idée d'une révolution pacifique est encore célébré le 25. Avril pour tenir les masses dans les illusions.
Aujourd'hui, sous l'influence dictatorial de l'impérialisme européen et des institutions financières internationales, comme le FMI et la BCE, le gouvernement social-démocrate du Portugal mène une politique qui renforce l'exploitation et l'oppression de notre classe.
La grande bourgeoisie portugaise, qui fait partie subordonné et intégrante du capital financier international, exporte du capital et se soumet aux pays des anciennes colonies.
Le Portugal joue donc un double rôle: Dans le cadre de l'UE impérialiste, c'est un pays impérialiste et en même temps victime du pillage par les impérialistes les plus puissants de l'UE - c'est un pays exploité et exploitant.
La destruction de l'industrie nationale et la vente de l'économie aux monopoles étrangers et nationaux, qui ont commencé avec l'adhésion à l'Union européenne, ont mis fin au capitalisme d'État monopolistique émergeant de la « révolution » et ont conduit à une économie dominée par le tourisme et les services, secteurs caractérisés par des salaires bas et des conditions de travail précaires.
Entre-temps nous voyons la montée de partis fascistes ouverts qui, en utilisant le mécontentement du peuple, tentent de réhabiliter le parlementarisme bourgeois et servent d'outil pour diviser notre classe et détourner l'attention des masses des véritables causes de leur oppression - le capitalisme.
Ces forces ont été construites et adaptées selon les intérêts de la bourgeoisie nationale, qui a récemment annoncé que plus de 1,1 million d'ouvriers seront chassés dans les années à venir, et qui sait que notre classe ne descendra pas sans combat.
Les manifestations spontanées ont augmenté dans divers secteurs, notamment dans le secteur public, avec des enseignants, des infirmières et des cheminots sur le front.
Dans le secteur privé, il y a aussi des mouvements parmi les employés des aéroports et des entreprises de transport qui s'opposent à la surcharge et à la flexibilité du travail et aux salaires du niveau très bas.
Notre front de bataille le plus actuel et le plus important concerne les travailleurs du secteur automobile, notamment Faurécia, fournisseur de Volkswagen Autoeuropa.
Les travailleurs ont été contraints de quitter et de travailler en permanence, la sécurité sociale ne payant qu'une partie des salaires, tandis que leurs droits à la famille et à la réadaptation sont affectés. Récemment, la première grève a eu lieu à Faurécia, et les employés d'Autoeuropa se sont déjà égarés et ont forcé les syndicats à défendre les intérêts des entreprises avec des concessions minimales.
Contre l'exploitation croissante et l'augmentation du coût de la vie, l'UMLP s'engage à une semaine de 30 heures sans perte de salaire et à compensation par des profits des capitalistes, rejette l'arbitrage de classe et organise la lutte contre l'offensive réactionnaire dans la rue.
Le caractère spontané de ces luttes est cependant un obstacle, car, en raison de l'influence des dirigeants syndicaux révisionnistes et réformistes qui optent pour la conciliation de classe et la « paix sociale », ils ont rarement un succès durable.
Au Portugal, la fragmentation des syndicats (environ 385 syndicats) et le contrôle de grands centres tels que le CGTP par le PCP et l'UGT par le PS ont affaibli la lutte des travailleurs. En conséquence, le degré d'organisation des syndicats a considérablement diminué depuis 1977, passant de 63 % à seulement 15,3%.
Un autre front de notre action est la lutte pour la protection de la nature, qui est maintenant pillée par l'industrie minière dans la recherche inexorable du lithium en favorisant l'ouverture de fosses ouvertes pour une « économie verte ». Nous nous battons avec les gens contre ce crime contre la nature et l'humanité, qui est mené sous les auspices de la protection impérialiste de l'environnement de l'Union européenne et de son « Alliance européenne des batteries » pour concurrencer la Chine et les États-Unis pour la domination des marchés des batteries.
Le ratio de risque de pauvreté au Portugal est de 21,2% après les transferts sociaux. Sans ce soutien, cependant, plus de 42 % de la population vivrait dans la pauvreté, la moitié du pays devant dépenser moins de 600 euros par mois. Dans notre classe (ouvriers) avec des contrats, le taux de pauvreté est même de 10%.
Cette situation a mené à avoir le taux d'émigration le plus élevé en Europe et le huitième au monde.
Au cours des 20 dernières années, 15 % de la population a évolué, dont 30 % de jeunes. Au total, environ 2,3 millions de Portugais vivent à l'étranger. Dans le même temps, le nombre de millionnaires a augmenté de 23 pour cent en seulement deux ans, avec plus de 166 000 Portugais - deux pour cent de la population adulte.
En ce moment crucial, un parti révolutionnaire marxiste-léniniste est nécessaire au Portugal, qui organise et dirige la classe ouvrière dans la lutte pour le vrai socialisme. Un parti qui n'a pas peur de l'anticommunisme et qui pratique un internationalisme prolétarien cohérent qui unit nos luttes à celles des masses opprimées du monde entier.
Camarades, nous savons que les problèmes auxquels nous sommes confrontés au Portugal ne sont pas isolés, mais plutôt le reflet d'une crise mondiale du système impérialiste. C'est pourquoi notre lutte ne peut être limitée par les frontières d'un territoire.
La classe ouvrière est confrontée au même ennemi au Portugal et au-delà des frontières : le capital financier international et le fascisme qu'il cultive.
La lutte internationale du prolétariat ne se déroule pas en isolation. La révolution socialiste dans chaque pays ne sera possible que par une interaction dialectique avec les luttes internationales.
La véritable révolution socialiste au Portugal dépend de la construction d'un front prolétarien qui unit les luttes des masses à travers les frontières. Pour nous, l'ICOR et ce processus dialectique sont la réalisation de l'idée de Lénine des Etats socialistes unis du monde.
Les enseignements de Lénine sont vivants !
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! La victoire finale sera à nous !
Russie (Collaborateur invité)
Situation en Russie.
Le groupe dirigeant de la bourgeoisie impérialiste a détruit les autres candidats au pouvoir d'ici 2021 et a instauré une dictature fasciste dans le pays. L'unification forcée de la société et des années de propagande chauvine, ainsi que la faiblesse des mouvements ouvriers et communistes due à la domination du révisionnisme moderne en Russie, ont permis aux impérialistes russes de lancer avec succès une guerre d'agression à grande échelle contre l'Ukraine. Cette agression colonialiste a pour but de s'emparer de nouveaux territoires pour l'entrée du capital russe, de s'emparer des ressources naturelles de l'Ukraine, d'accéder à de nouveaux marchés et d'étendre l'empire néocolonial de la Russie, d'assimiler ou de détruire la nation ukrainienne. En détournant ses profits, le gouvernement impérialiste de Poutine a pu corrompre les larges couches de la classe ouvrière, la transformant en aristocratie ouvrière et en son allié. D'autre part, les autorités impérialistes russes recourent à la répression de masse et à la censure contre quiconque manifeste son mécontentement.
Cependant, les défaites au front, la complexité du fonctionnement du système politique fasciste (incompatibilité d'intérêts entre politiciens, partis, etc.), la nécessité de reconstituer le front avec de nouveaux soldats, l'ingérence constante des idéologues fascistes dans la vie quotidienne des Russes (restriction de l'avortement, lutte contre « l'immoralité », etc.), la volonté des idéologues nazis de « rendre les nazis de plus en plus immoraux », etc. etc.), le désir des éléments nazis et ultranationalistes de l'appareil d'État et des organes de répression d'attaquer les habitants non russes de la Russie conduisent à des contradictions croissantes dans la société russe. Des contradictions qui n'étaient pas antagonistes auparavant deviennent antagonistes. Ainsi, la principale contradiction en Russie est la guerre fasciste et génocidaire que la Russie perd. Dans cette guerre, la Russie a perdu, selon les estimations maximales, environ un demi-million de personnes et tué le même nombre de soldats ukrainiens.
L'émeute de Prigozhin, le mouvement des épouses des personnes mobilisées et les émeutes dans les régions nationales sont des exemples clairs de la situation en Russie.
Les conditions d'une crise politique se développent en Russie, car les réserves économiques pour corrompre la classe ouvrière et les larges couches de la population par le groupe impérialiste au pouvoir s'épuisent. Trop d'argent est dépensé pour les soldats, pour l'industrie de guerre, pour toutes sortes de paiements et d'avantages à la population. Le budget de l'État russe pour les années à venir est conçu comme non rentable et est soutenu par les réserves que le pays a accumulées avant la guerre. Après la fin des liquidités, la Russie pourrait connaître une crise économique aiguë, qui se superposerait à d'autres contradictions de classe, nationales, de genre et autres, ainsi qu'à la situation catastrophique sur le front. Tout cela pourrait conduire à un effondrement politique et à des changements révolutionnaires ultérieurs dans notre pays. Notre organisation participe activement à la mise en place de ces conditions préalables sous une forme organisée.
Pour l'instant, nous reconnaissons que les conditions d'une crise générale en Russie ne sont pas encore réunies. Le chauvinisme et la loyauté envers le gouvernement impérialiste sont très forts dans la société russe et nécessiteront beaucoup de travail de notre part ainsi que la maturation de chacune des composantes de la crise. Malheureusement, nous devons également noter qu'après la révolte de Prigozhin, les impérialistes russes ont commencé à prendre conscience de leur vulnérabilité et tentent de résoudre certains problèmes. Ils ont également intensifié la répression politique. Cependant, parallèlement, ils commettent des erreurs très grossières sur la question nationale, qui pourrait jouer un rôle révolutionnaire à l'avenir, en faisant des nations non russes de la Russie et des travailleurs immigrés une puissante réserve politique pour la révolution. Ou bien la pression exercée sur les migrants dans le contexte d'une pénurie de main-d'œuvre due aux campagnes de mobilisation et de recrutement de masse accélérera le début d'un effondrement économique, ce qui stimulera le début d'une crise générale et rapprochera le changement révolutionnaire
Suisse (Marxistisch-Leninistische Gruppe Schweiz)
Le pays idyllique le Heidi n'a jamais été réelle, mais maintenant, la population doute de plus en plus de la démocratie directe tant vantée.
De fausses signatures pour les référendums sont apparues, des chiffres faux ont été donnés pour les calculs des référendums.
Le développement vers la droits du gouvernement s'exprime dans diverses décrets :
Des initiatives déjà acceptées par le peuple sont annulées par le Conseil fédéral par voie d'ordonnance, sans que le Parlement ou la population n'aient leur mot à dire, comme :
Le loup peut être abattu, de nouvelles centrales nucléaires sont construites, les redevances pour la télévision suisse sont supprimées, ce qui détruit des milliers d'emplois, etc.
La « Suisse neutre » est idéologiquement en suspense depuis longtemps, la Suisse ne fait pas partie de l'OTAN, mais elle participe aux manœuvres de l'OTAN et adhère au skyshild de l'OTAN. Du jour au lendemain, des crédits de guerre dépassant largement les 10 milliards de francs suisses sont accordés. La préparation psychologique à la guerre bat son plein. Les chars et l'armée se déploient devant les écoles afin d'enthousiasmer les enfants pour la guerre.
L'économie ne se présente pas non plus sous les meilleurs auspices. Dans l'industrie, les produits industriels ont baissé de 0,6 % par rapport au même trimestre de l'année précédente.
Dans plusieurs grandes entreprises, des collègues sont licenciées, et cela concerne tous les secteurs. La Suisse dépend énormément des exportations. L'un des plus grands détaillants, Migros, s'est séparé de plusieurs secteurs.
Entre-temps, l'inflation a de nouveau baissé, elle était d'environ 3,5%. Depuis des années, les retraites font l'objet d'attaques répétées, la paupérisation des ouvriers âgés en particulier est énorme.
La destruction de l'environnement est plus que visible en Suisse, des villages entiers sont submergés par des avalanches d'éboulis, le permafrost dans les montagnes ne retient plus les roches, les glaciers fondent et des pluies massives y contribuent
Notre exposition Lénine du 1er mai et la promenade Lénine organisée à deux reprises à l'occasion du centenaire de la mort de Lénine nous ont permis de mobiliser un grand nombre de personnes. A chaque fois, 70 personnes ont parcouru la ville avec nous. Lénine a une grande réputation.
Refus de locaux pour des motifs anticommunistes par la ville de Zurich
Dans le cadre des festivités de Lénine, nous voulions organiser une série de manifestations dans des locaux de la ville. Cela nous a été refusé pour des motifs anticommunistes.
De plus, il nous a été reproché que la revendication « Socialisme de la rivière jusqu'à la mer, les peuples juif et palestinien seront libres - travailleurs de tous les pays unissez-vous » était antisémite. Elle souligne au contraire l'unité de la classe ouvrière contre ses oppresseurs fascistes.
Grâce à notre position internationaliste contre la guerre impérialiste, nous avons pu faire la clarté parmi la « gauche » que la classe ouvrière ne se laissera pas atteler à la charrette d'une quelconque force impérialiste, que ce soit pour la Russie ou l'Ukraine. Nous avons ainsi pu organiser deux manifestations plus grandes.
Entre-temps, il y a aussi eu de bonnes manifestations pour descendre dans la rue contre les attentats antisémites contre des personnes juives en Suisse, pour renforcer la lutte commune de la classe ouvrière des ouvriers israéliens et palestiniens contre la politique d'occupation de l'impérialiste Israël. Dans les interventions, il a été clairement dit que la lutte de classe doit être placée au centre contre les idées nationalistes et socio-chauvines.
Turquie-Kurdistan (Türkiye Komünist Partisi – Marksist-Leninist)
LA SITUATION EN TURQUIE ET AU KURDISTAN DE TURQUIE
Comme chacun sait, l'AKP dirigé par Erdoğan dirige le pays depuis vingt-deux ans sans interruption. Au cours de cette période, l'AKP n'a pas seulement gouverné, il a également accaparé la quasi-totalité du pouvoir gouvernemental. Il n'a jamais perdu une élection, à l'exception des élections législatives du 7 juin 2014 et des élections locales du 31 mars 2024.
L'AKP fait partie du « projet d'islam modéré » exigé par le Grand Projet Moyen-Orient de l'impérialisme américain, et c'est ainsi qu'il a été porté au pouvoir et à la coprésidence du BOP avec le soutien des impérialistes.
En tant que pays semi-colonial, il est directement touché par toutes les crises économiques et financières du système capitaliste impérialiste et, d'autre part, il produit lui-même des crises structurelles. Bien que l'AKP ait réussi à atteindre une certaine croissance économique au cours de ses premières années d'existence grâce à des politiques monétaires rigoureuses et à des privatisations intensives, il n'a pas été en mesure de faire face à la crise, en particulier depuis 2018, et aujourd'hui, le principal problème du peuple turc est devenu la pauvreté. Jusqu'à aujourd'hui, la pauvreté pouvait être masquée par des débats sur la dichotomie laïcité-charia, mais avec l'ampleur de la corruption, des pots-de-vin, des interdictions et du népotisme créés par 22 ans de pouvoir, la pauvreté ne peut être masquée d'aucune manière. D'ailleurs, pour la première fois de son histoire, la part de voix de l'AKP est tombée aux alentours de 20 %. Car même si le gouvernement AKP a tenté de surmonter la crise par des augmentations, en faisant baisser la livre turque par rapport au dollar et en n'accordant pas d'augmentations aux salariés, l'économie turque ne tient plus.
Pendant que cela se passe à l'intérieur du pays, l'État turc tente de renforcer sa position en profitant de l'aggravation des contradictions entre les impérialistes. Il profite des fruits de cette politique, notamment en autorisant les occupations dans les territoires de l'Irak et du Kurdistan syrien. D'autre part, la politique consistant à tirer parti de ces contradictions ne change rien au fait que l'État turc est une semi-colonie des États-Unis. En tant que membre de l'OTAN, la Turquie, qui est le pays le plus proche des zones de conflit, en particulier au Moyen-Orient, maintient sa position d'avant-poste des impérialistes américains et britanniques. Il en est ainsi malgré l'image chaleureuse de ses relations avec la Russie. En fait, les S400 achetés à la Russie ont été laissés à l'abandon dans des entrepôts avec l'intervention des États-Unis et de l'OTAN. Une fois encore, lors des attaques génocidaires d'Israël contre la Palestine, tout en insultant et en menaçant Israël au plus haut niveau, tout en sanglotant pour montrer qu'ils sont du côté du peuple palestinien (principalement le HAMAS), ils n'ont pas fait un seul pas contre Israël, ont expulsé les représentants du HAMAS du pays et ont augmenté leur commerce avec l'État sioniste au cours de ce processus. Ainsi, l'État turc, qui n'a aucune crédibilité aux yeux d'Israël et des Palestiniens, a été laissé sur la touche, même dans les soi-disant « pourparlers de paix », tout en se désignant comme le protecteur du peuple palestinien.
La crise économique, l'incohérence de la politique étrangère, l'afflux incontrôlé de réfugiés dans le pays, la corruption, le népotisme, les posts sur les réseaux sociaux des dirigeants de l'AKP dans le luxe et la splendeur, etc. etc. etc. suscitent la colère et en même temps le désespoir des masses populaires pauvres et laborieuses. Des voix s'élèvent également de la base de l'AKP, mais en raison de la réalité d'un peuple inorganisé et de la situation actuelle des mouvements révolutionnaires, cela n'a pas encore débouché sur un mouvement.
D'autre part, les attaques contre la nation kurde et sa lutte se sont poursuivies sans faiblir. A tel point que l'attaque de la tutelle contre les maires du parti DEM arrivés au pouvoir lors des élections locales a été immédiatement mise en œuvre, et dans la mesure où toutes les dynamiques sociales se sont unies et ont résisté, l'Etat a été contraint de faire marche arrière dans cette politique. Cependant, la question nationale kurde remonte à 30 ans et aujourd'hui, les attaques contre la langue kurde ont repris de plus belle, et même les mariages du peuple kurde ont été perquisitionnés et tous les participants, y compris les mariés, ont été arrêtés lorsque des chants folkloriques kurdes ont été détectés.
Face à tous ces développements, l'opposition bourgeoise est restée presque silencieuse face aux actions de l'AKP. Le CHP, en particulier, a constamment présenté les urnes comme le salut de la société. Il a empêché les masses de descendre dans la rue, de réclamer leurs droits dans la rue et de demander des comptes à l'AKP dans la rue. Cette attitude de l'opposition bourgeoise a toujours favorisé l'AKP. Aujourd'hui, par exemple, des députés du CHP sont envoyés pour persuader les villageois d'ouvrir les routes lors des manifestations organisées par les villageois en bloquant les routes avec leurs tracteurs. Du CHP à l'AKP, du MHP au parti Iyi, quand il s'agit de l'« État », l'eau s'arrête de couler et tout le monde se rallie.
Aucun parti d'opposition ne peut faire prospérer le peuple dans cet ordre. Cet État fasciste est le dénominateur commun de tous les partis bourgeois. Il n'y a qu'une nuance entre eux. Lorsque chaque parti bourgeois est dans l'opposition, c'est l'essence des partis bourgeois de refléter la démocratie, et lorsqu'il arrive au pouvoir, c'est l'essence de la dictature. Les 100 ans d'histoire de la Turquie en ont toujours témoigné.
Dans ce contexte, que nous avons brièvement évoqué et dans lequel le peuple a atteint le point d'explosion, les syndicats, qui sont les organisations de la classe ouvrière, ont été pacifiés petit à petit et certains d'entre eux ont été soutenus par l'AKP et d'autres, plus petits, ont été soutenus par le CHP. En outre, les mouvements démocratiques révolutionnaires ont connu et connaissent une régression significative face aux attaques totales de l'État. Dans cette situation, le segment le plus dynamique du pays a été le mouvement kurde, malgré toutes ses lacunes, ses mauvaises alliances, etc.
Cet état de déclin du mouvement révolutionnaire a fait que le mouvement révolutionnaire et communiste turc n'a pas réussi à faire face à l'agression du régime turc contre la classe ouvrière et le peuple travailleur par le biais des gouvernements AKP et, en outre, à le canaliser dans la lutte révolutionnaire pour le pouvoir. Bien entendu, les organisations militairement positionnées au Kurdistan syrien dans le cadre de la révolution du Rojava (notre parti, le TKP-ML et le MLKP, qui sont membres d'ICOR, en font partie) se distinguent comme les groupes les moins touchés par le vent du liquidationnisme.
Afin d'éliminer cette faiblesse, d'intervenir dans le cours des événements dans le pays, d'arrêter les attaques fascistes, de nombreuses organisations révolutionnaires, dont nous faisons partie, ont uni leurs forces et ont commencé à agir en alliance. Bien sûr, malgré de nombreux processus et actions positifs qui ont trouvé un certain écho dans l'opinion publique, cette alliance n'a pas atteint une situation qui puisse répondre à la situation actuelle du pays.
En fait, le Mouvement révolutionnaire uni, qui a été déclaré par les mouvements révolutionnaires et communistes de Turquie, y compris le mouvement national kurde, se réunissant sur la base de l'unité d'action, représente la position révolutionnaire la plus avancée dans notre géographie. La lutte révolutionnaire unie menée sous diverses formes et contenus par les organisations révolutionnaires et communistes au sein de cette organisation occupe une place décisive dans le cours de la lutte des classes dans la période à venir.
Cependant, il faut souligner que cette situation, qui est la plus longue alliance et unité d'action dans le pays, n'a pas progressé au niveau souhaité. Bien que le mouvement révolutionnaire, dont nous faisons partie, ait depuis longtemps souligné l'importance et la nécessité de cette situation, il n'a toujours pas surmonté cette situation de désorganisation. Il est très important de faire les efforts nécessaires pour faire avancer la lutte.
Turquie-Kurdistan (Marxist Leninist Komünist Parti Türkiye / Kürdistan)
TURQUIE
La Turquie multinationale est un pays capitaliste de développement moyen dans lequel l'oligarchie du capital collabore avec les monopoles financiers, industriels et commerciaux de l'impérialisme.
Le pays est une colonie économique et financière de l'impérialisme.
Mais la Turquie elle-même est aussi une puissance coloniale, le chauvinisme et le racisme turcs sont des aspects essentiels qui influencent la conscience des larges masses au profit de l'État bourgeois.
L'État turc colonise le Kurdistan du Nord en s'appuyant sur l'accord de Lausanne et nie depuis lors l'existence du peuple kurde, dont les soulèvements ont été scellés par des massacres dans l'histoire.
La structure de l'État sous la direction du leader fasciste Erdogan a été transformée en une dictature présidentielle politique islamiste agressive et expansionniste.
Ce processus a été longuement préparé et annoncé par un massacre de l'IS contre notre organisation de jeunesse le 20 juillet 2015 à Suruc, à la frontière avec la ville de Kobane.
S'en est suivie une période de terreur étatique débridée avec d'autres massacres, des vagues d'arrestations, des interdictions, plusieurs vagues d'attaques contre les droits et contre les positions démocratiques, des tortures et des assassinats.
Ce processus de restructuration de l'État a été scellé par le référendum constitutionnel de 2017 et les élections présidentielles de 2018, au cours desquels le contrôle a été centralisé avec des pouvoirs presque illimités sous la direction du chef de l'État et du chef du parti, Recep Tayyip Erdogan, le régime politique islamo-fasciste en personne.
L'État a été réorganisé en même temps qu'une vague de nettoyage institutionnel.
Le pouvoir judiciaire, la police, l'armée, les services secrets (MIT) et l'ensemble de la bureaucratie ont été consolidés.
Les structures paramilitaires, les organisations de contre-guérilla et d'autres structures fascistes ont été développées ou créées.
Ces années sont caractérisées par la terreur ininterrompue de l'État colonial et les attaques d'invasion contre le Rojava et le Kurdistan du Sud, qui font l'objet de nombreux raids aériens.
L'État a immensément développé ses mécanismes de contrôle interne et ses mesures de sécurité, et a modernisé et développé son complexe militaire.
Les préparatifs de l'État en vue d'une guerre interne et externe battent leur plein et sont principalement dirigés contre le mouvement national kurde dirigé par le PKK et les partis révolutionnaires, en particulier le HBDH.
En cette période, nous appliquons la tactique révolutionnaire de la défense active.
Le régime actuel se caractérise par le fait que l'islam politique fasciste est devenu l'idéologie officielle de l'État, influençant l'ensemble du système éducatif et de la vie sociale.
Une religiosité de la vie sociale, le renforcement de la famille bourgeoise avec des moralisations hypocrites qui couvrent même la maltraitance des enfants et restreignent davantage la liberté des femmes.
Une campagne de diffamation contre les personnes LGBTI est une caractéristique du fascisme actuel, qui se déroule également en Turquie.
La situation économique du pays est agitée.
Sous le régime de l'AKP, la Turquie est devenue encore plus dépendante des importations pour la production industrielle et les flux financiers internationaux.
L'afflux de capitaux étrangers, en particulier de « hot money », était nécessaire à la croissance de l'économie.
Les récents ralentissements et blocages des entrées de capitaux ont empêché de plus en plus le régime de contrôler simultanément les taux d'intérêt et le taux de change.
Face aux chocs successifs de la monnaie et des taux d'intérêt, la politique budgétaire du régime s'est concentrée sur la baisse progressive des taux d'intérêt afin de maintenir le crédit et la dette en livres turques et de stimuler l'économie nationale.
Cela a permis, en particulier, de protéger l'organisation du capital MÜSİAD garantie par le régime.
Erdoğan a décidé d'accepter la hausse de l'inflation et l'augmentation de la pauvreté qui en découle afin d'éviter une éventuelle vague d'insolvabilité et la vague de chômage qui s'ensuivrait.
L'inflation, qui s'élève à 90,35 % selon des études menées par des institutions indépendantes, et l'augmentation du coût de la vie ont entraîné une baisse significative des salaires réels.
La proportion de ménages endettés a également augmenté, entraînant des inégalités sociales alarmantes et une misère sociale croissante.
La majorité des travailleurs migrants et réfugiés en Turquie, en particulier les Syriens et les Afghans, sont employés dans les pires conditions de travail.
Le travail des enfants est très répandu parmi eux.
Ils sont devenus la cible d'attaques racistes et de pogroms.
KURDISTAN
Le Kurdistan a été placé sous la domination coloniale de l'Irak, de l'Iran et de la Syrie par les colonisateurs impérialistes britanniques et français après la première guerre impérialiste de partage.
La situation et le développement des différentes parties du Kurdistan sont très différents les uns des autres, le niveau de libération nationale allant d'une administration autonome collaborative et divisée soutenue par les États-Unis au Kurdistan méridional (Irak), à une administration autonome démocratique anticoloniale libératrice pour les femmes au Kurdistan occidental (Syrie), en passant par une oppression et une persécution massives, ainsi que des décennies de lutte armée au Kurdistan septentrional (Turquie) et au Kurdistan oriental (Iran).
L'évolution de chaque partie du Kurdistan influence les autres et recèle une énorme force révolutionnaire explosive pour l'ensemble de la région, qui peut briser le statu quo de l'impérialisme et du colonialisme. La lutte démocratique nationale du peuple kurde est l'une des dynamiques révolutionnaires et démocratiques les plus importantes de la région. Nous l'avons vu en 2022 lors du soulèvement populaire de Jina Amini. Le peuple kurde s'est sacrifié à l'avant-garde de ce soulèvement, qui était un soulèvement pour la liberté des peuples, des travailleurs et des femmes.
Le niveau le plus avancé de la liberté du peuple kurde a été atteint en Syrie au Rojava.
Parmi les dizaines de milliers de martyrs, il y a des internationalistes de différents pays et des révolutionnaires turcs qui défendent la rupture avec leur État bourgeois. L'existence du parti révolutionnaire se manifeste aujourd'hui par l'existence du bataillon arménien. D'autre part, le développement d'organisations de masse locales comme le Mouvement communiste révolutionnaire (TKS), qui représentent un programme socialiste de libération nationale et défendent les appels de l'ICOR, comme la Journée de lutte pour l'environnement ou la Solidarité avec la Palestine, renforce l'internationalisme prolétarien et la fraternité des peuples.
Le Rojava est constamment attaqué par l'État colonial turc. Les combattants révolutionnaires sont attaqués depuis les airs. De plus, les puissances impérialistes tentent d'arrêter et d'intégrer la révolution des deux côtés, des États-Unis et de la Russie. L'embargo et les diverses attaques causent de sérieux problèmes à la révolution.
La situation au Sud-Kurdistan est des plus critiques pour la liberté du Kurdistan. Dans le sud du Kurdistan se trouvent les zones montagneuses qui sont stratégiquement importantes pour la guérilla. De plus, le parti collaborationniste de la famille Barzani, le PDK, soutenu par les États-Unis, y est au pouvoir, ce qui, avec l'État colonial turc, cause un grand préjudice à la cause kurde de la liberté, même si c’est par des petits coups. Les zones de défense de Medya, c'est-à-dire les montagnes libérées, risquent de faire l'objet d'attaques stratégiques de la part des forces coloniales turques qui se sont consolidées dans la région. Cette situation doit retenir l'attention et les moyens de réflexe rapides de l'ensemble du mouvement révolutionnaire mondial. Cette base est l'une des rares bases armées révolutionnaires de la révolution mondiale.
Ukraine (Koordinazionnyj Sowjet Rabotschewo Dvizhenij)
Cher camarades,
Malheureusement la guerre impérialiste en Ukraine dure maintenant depuis deux ans et demi et la fin n’est pas visible. A l’un côté le régime mentaux de Putin continue de poursuivre ses intérêts égoïstes avec son invasion barbaresque dans notre pays. A l’autre côté les impérialistes de l’ouest continuent leur politique avide et ne s’intéresse pas de tout aux ouvriers ukrainien en plus. Entre-temps des gens paisibles sont tués chaque jour, des maisons, des destins et des vies sont détruits.
Sous tels conditions pendant la guerre le niveau de vie du peuple est baissé énormément, et ces tendances continuent.
Les prix pour les produits alimentaires et biens quotidiens augmentent ainsi que les tarifs pour l’approvisionnement, et les salaires restent au niveau comme avant la guerre ou même plus bas.
Si l’on suit même aux statistiques officielles, déjà plus que 65 pourcent de la population vivent sous la limite de la pauvreté. Beaucoup des millions des femmes et hommes se sont fuit en pays étranges ou dans le pays soi-même, et leur nombre augmente constamment à cause des battements barbares des interventionnistes de Putin aux villes en Donbass, Charkow, Odessa, Kiev et beaucoup d’autre villes, aux maisons, hôpitaux, écoles et craîches.
Dans cette situation on voit dans le peuple de plus en plus de fatigue de guerre et le désire pour la paix. On fait des manifestations dans les grandes villes, ainsi pour la paix en général que pour les droits des soldats dans l’armée, donc les plusieurs sont déjà au front dès le commencement en 2022, et n’ont pas le droit de démobilisation, parfois même pas de congé du front.
Toutefois jusqu’à maintenant tels manifestations ne se sont pas encore fait très souvent. Mais il est très semblable que la durée de la guerre va mener aux plus des manifestations anti-guerre. Cela ne signifie pas, que la loi est sur la côté des interventionistes – cela signifie que’il n’y a pas une « côté juste » dans cette guerre. En même temps il y a parmi les masses encore un certain enthousiasme pour supporter la lutte contre l’agression Russe : Il y a des grands campagnes pour collectionner des dons pour le front : de l’argent, d’approvisionnement médicale, des matériaux divers et des pièces de l’échange etc.
Il y a des groupes de la résistance sur les terrains occupés par les troupes de Putin - dans les villes et aussi dans « la campagne », beaucoup d’eux résultant de l’auto-organisation. Ces gens se battent honnêtement contre les impérialistes du Kreml comme un mal terrible, qui est venu en Ukraine et apporte de déstruction et mort.
Comme organisation nous avons la tâche d’expliquer les évènements et processus au point de vu de classe, y comprit qu’il ne s’agit pas seulement de l’impérialisme russe, mais aussi que l’impérialisme de l’ouest existe en Ukraine et en est active.
Beaucoup des gens tirent spontanément des tels consequences par eux-mêmes, mais ils les doutent sous l’influence de la propagande pro-ouest.
Nous sommes sincèrement désolés de ne pas être personnellement parmi vous, mais dans notre esprit et nos pensés nous sommes avec l’ICOR, ça veut dire avec vous, chers camarades. Aucun impérialiste peut réussir de casser l’esprit de l’internationalisme prolétaire, qui vit dans nos cœurs ici en Ukraine, et va continuer à vivre.
Prolétaires de tous pays, unissez-vous !
Palestine (Sympathisanten der PFLP, Allemagne)
Chers camarades en lutte,
Je vous transmets les salutations du front et du camarade, le secrétaire général combattant Ahmed Saadat qui est détenu dans les prisons de l'occupant, et du camarade, le secrétaire général adjoint combattant Jamil Mezher et ses collègues dans les organes de direction au nom des camarades qui luttent sur les positions face au fascisme, à la brutalité et à l'armée d'agression, aux tueries et à l'anéantissement. Aujourd'hui, nous nous adressons à vous et nous sommes conscients du prix que la vie sous le système de la brutalité impérialiste et la diminution de la capacité de la gauche à collaborer et à s'unir entraînent. Nous sommes conscients que, parce que nous payons de notre sang le prix de l'hégémonie impérialiste, notre peuple, nos camarades sont anéantis au sens propre du terme, sans aucune dissuasion, malgré leur courage face aux chars et à l'arsenal israélien d'armes mortelles.
Depuis le 7 octobre, l'occupation israélienne a entamé une campagne d'anéantissement intensive contre les Palestiniens de la bande de Gaza, au cours de laquelle plus de 40 000 Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués et plus de 100 000 ont été blessés. L'agression a détruit des hôpitaux ainsi que des installations médicales et d'autres installations vitales. 32 des 35 hôpitaux en activité ont été détruits dans la bande de Gaza, sans compter que 90 % de la population a été déplacée. Depuis le début de l'agression, la bande de Gaza a été fortement assiégée dans le cadre de la plus grande opération de famine systématique qui met en péril la vie des habitants de la bande de Gaza chaque jour. Par la suite, les forces d'occupation ont étendu leur agression à la Cisjordanie et l'ont aggravée par des invasions et des opérations militaires globales contre des camps de réfugiés, des villes et des villages de Cisjordanie, ainsi que par des frappes aériennes. Au cours des deux derniers mois, ces dernières sont également à l'ordre du jour et ont été étendues à de vastes régions du Liban et de la Syrie ; des raids ont également été menés dans le pays du Yémen.
Les objectifs déclarés de l'agression et de la guerre génocidaire : Le chef du gouvernement et les ministres ainsi que le chef de l'armée et les représentants des Nations unies et des institutions internationales ont annoncé de nombreux objectifs pour leur guerre contre les Palestiniens. Nous pouvons résumer les objectifs suivants
1. Se venger de l'opération réussie du 7 octobre 2023 menée par les formations de la résistance palestinienne contre la garnison militaire de la force d'occupation, en assiégeant la bande de Gaza, en attaquant ses habitants, en commettant des massacres pendant plusieurs décennies et en empêchant que les Palestiniens ne répètent cette opération.
2. Déplacement permanent des Palestiniens de la bande de Gaza par déportation forcée ou pression à l'émigration par la soi-disant pression militaire, une position soutenue par au moins quatre ministres du gouvernement d'occupation.
3. La destruction complète de la bande de Gaza. Les ministres du gouvernement d'occupation, qui sont directement responsables du génocide, ont utilisé des expressions telles que « faire reculer Gaza de 100 ans » et « ramener Gaza à l'âge de pierre », ce que l'occupation a effectivement réalisé de manière presque parfaite.
4. L'occupation de la bande de Gaza et le contrôle de la vie des Palestiniens une fois de plus, un objectif auquel le premier ministre de la force d'occupation adhère depuis le tout début de la guerre contre la bande de Gaza, chaque jour dans des dizaines de déclarations et de discours.
5. Empêcher la fondation d'un État palestinien en Cisjordanie occupée ou dans la bande de Gaza assiégée, également occupée. Il s'agit également d'un objectif important auquel le gouvernement d'occupation adhère, compte tenu du fait que les Palestiniens pourraient parvenir à toute forme d'indépendance ou d'entité semi-indépendante, ce qui constituerait une menace pour l'existence de la puissance d'occupation et de son État.
6. Libération des détenus que la résistance palestinienne a capturés lors de son opération militaire du 7 octobre 2023 après l'effondrement de la garnison militaire et la reddition d'un certain nombre de soldats aux combattants de la résistance palestinienne. Les forces armées n'ont réussi à sauver que six de ces détenus vivants, tandis que d'autres ont été tués au cours des raids. Selon des annonces séparées des troupes d'occupation et de la résistance palestinienne, au moins 30 à 50 détenus se trouvent encore dans le secteur.
7. L'élimination du mouvement Hamas, une cible que l'occupation met en œuvre dans des campagnes de massacres de familles, d'enfants et de femmes en prétendant que cela contribue à éliminer le Hamas.
Les statistiques officielles des dommages causés par l'occupation n'ont pas été publiées. D'autres membres palestiniens de la résistance affirment que 15 000 Palestiniens de la résistance sur 41 000 personnes ont été tués. Cela confirme notre vision que notre solidarité avec la mort des victimes est une solidarité faible sans défendre le droit à la résistance, à la lutte, à la poursuite et à la réalisation des droits, qui ignore la réalité du système colonial impérialiste et prend parti pour l'exposition.
Les peuples du monde et notre peuple en Palestine reconnaissent leur droit à la lutte et à la confrontation et exigent de ne pas se contenter du rôle de victimes qui reçoivent de la sympathie, mais aucun droit, un soutien financier pour les centaines de milliers de tonnes d'armes que le système impérialiste envoie pour tuer notre peuple. Nous pensons que la position nécessaire consiste à renforcer les revendications du peuple palestinien et à défendre son droit à la résistance contre ce que l'on appelle l'une des guerres d'anéantissement les plus horribles de l'histoire de l'humanité, commise par l'un des régimes les plus racistes et les plus fascistes, avec le soutien des gouvernements de l'Union européenne et des États-Unis.
Les forces progressistes et les groupes du monde entier en solidarité avec le peuple palestinien sont appelés à intensifier la lutte et à organiser les plus grandes activités de protestation parce que le premier anniversaire de la guerre de génocide que l'occupation israélienne mène contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza se profile à l'horizon. Nous renouvelons l'appel à considérer la première semaine d'octobre comme un moment de solidarité avec la Palestine et de défense des droits du peuple. Nous soulignons que la campagne d'anéantissement a gagné en cruauté et en brutalité et qu'elle s'étend à l'ensemble des zones palestiniennes occupées avec le soutien et le partenariat des États-Unis et des pays européens. Nous soulignons la nécessité pour les forces de solidarité avec la Palestine et les mouvements et groupes contre la guerre et la politique impériale et coloniale d'intensifier leurs activités de protestation et toutes les formes de pression sur le gouvernement colonial qui participe à la campagne d'anéantissement contre le peuple palestinien. La pression pour le boycott et l'isolement d'Israël augmente à tous les niveaux. Nous revendiquons l'établissement d'un calendrier de manifestations de plus en plus nombreuses pour exprimer les demandes légitimes du peuple palestinien, y compris l'arrêt de la guerre génocidaire et la poursuite des criminels.