C'est avec un grand respect et une profonde émotion que nous commémorons le centième anniversaire de la mort de LENINE. Ce grand respect et cette profonde émotion, nous les partageons avec des millions de communistes, de révolutionnaires et de prolétaires qui, de par le monde, considèrent à juste titre LENINE comme leur inspirateur et leur guide. LENINE c'est le digne et fidèle continuateur de MARX et d'ENGELS, celui qui a œuvré inlassablement, non seulement à préserver la vérité scientifique du marxisme, mais à assurer son développement dans les conditions nouvelles, à une époque nouvelle.

Cette époque nouvelle, LENINE a su mettre en lumière ses principales caractéristiques: c'est l'époque de l'impérialisme c'est-à-dire l'époque où le capitalisme est devenu un système agonisant, où les contradictions du système capitaliste telles que Marx et Engels les ont entrevues à leur époque se sont exacerbées, rendant nécessaire et inéluctable la révolution prolétarienne mondiale et l'émergence d'un nouveau système, le système socialiste; l'époque où le capitalisme s'est érigé en un système de domination mondiale, et où la lutte de libération des peuples asservis, coloniaux et dépendants, rejoint par conséquent la lutte du prolétariat pour le socialisme dans le combat commun contre la domination mondiale du capital; l'époque où la révolution peut éclater à n'importe quel maillon faible de la chaîne de domination mondiale du capital, où la construction du socialisme peut commencer seulement dans un pays ou dans un groupe de pays. Bref l'époque des affrontements ouverts de classes, l'époque où la révolution prolétarienne est devenue une activité pratique face à une bourgeoisie devenue réactionnaire sur toute le ligne, et où la violence révolutionnaire est à l'ordre du jour.

Le mérite de LENINE et du léninisme, c'est d'avoir saisi et analysé les caractéristiques fondamentales de cette époque de l'impérialisme et démontré la nécessité de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat; c'est d'avoir en conséquence forgé le parti capable de diriger la classe ouvrière et le processus révolutionnaire dans ces conditions: un parti solidement armé sur le plans idéologique, théorique, politique, organisationnel, et pourvu des capacités stratégiques et tactiques requises pour garder le cap dans toutes les situations, dans les tournants, dans les avancées et dans les reculs, dans l'offensive comme dans la défensive, capable de marier le travail légal et le travail illégal c'est d'avoir accompli cette tâche à travers de rudes batailles idéologiques, théoriques, politiques, organisationnelles menées et gagnées contre les divers courants opportunistes et liquidateurs qui constituaient autant d'entraves à la lutte: le marxisme légal, les populistes, les économistes, les mencheviks, les otzovistes, les kauskystes et autres trotskistes.

C'est a bon droit que Joseph STALINE a défini le léninisme comme le marxisme de l'époque de l'impérialisme et que les communistes se définissent aujourd'hui comme marxistes-léninistes.

La Révolution d'octobre a ainsi apporté la démonstration concrète de la vérité scientifique du marxisme léninisme en tant que science de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat, fondée sur l'alliance de la classe ouvrière, de la paysannerie pauvre et des masses exploitées. Cette vérité s'est vérifiée par la victoire de l'Armée Rouge, bras armé de la dictature du prolétariat, matérialisation concrète de cette alliance, sur les forces impérialistes (allemandes, américaines, françaises, japonaises...) et contre révolutionnaires qui s'étaient coalisées pour abattre et liquider le nouveau pouvoir.

C'est aussi la victoire du marxisme-léninisme en tant que théorie et pratique de l'internationalisme prolétarien réel et conséquent ; plus concrètement, c'est la résultat de la juste décision de Lénine et des Bolcheviks, de "faire la guerre à la guerre" conformément aux résolutions de la 2è Internationale, de refuser de voter les crédits de guerre, de rejeter le mot d'ordre d'"union sacrée", dans laquelle s'étaient fourvoyés tous les autres partis membres de cette 2e Internationale, et de transformer la guerre impérialiste en révolution.

La victoire de la Révolution d'octobre portait un coup sérieux à l'opportunisme au chauvinisme au sein du prolétarat international, traduisant par des scissions et la création de nouveaux partis se réclamant du léninisme; elle a soulevé un immense espoir et a contribué à l'essor des mouvements d'émancipation notamment en Chine, en Indochine, en Afrique du Nord,t elle a soulevé un immense espoir au sein du prolétariat international et a fait de la République des Soviets le bastion de la lutte pour la libération et pour le socialisme.

Incontestablement, l'Union soviétique, par son existence même et par ses victoires dans l'édification de la société socialiste, apportait la preuve de la supériorité du socialisme. Plus que jamais la Révolution d'octobre était devenue la source d'inspiration pour le prolétariat international et pour les peuples opprimés du monde. Le rôle majeur et décisif de l'Union soviétique dans l'écrasement du fascisme avait encore accru la sympathie à son égard : des pays d'Europe de l'Est libérés de l'occupation nazie s'étaient engagés dans la voie socialiste; les peuples des pays et dépendants donnaient un nouvel élan à leurs luttes émancipatrices notamment en Asie (Chine, Indochine, en Afrique du Nord (manifestations de Sétif en Algérie), en Afrique subsaharienne)...Un pan important de la planète constituait désormais le camp socialiste et échappait ainsi à la domination impérialiste l'enseignement de Lénine et la fidélité de Staline à cet enseignement, au marxisme-léninisme.

Mais aujourd'hui, force est de constater que le mouvement révolutionnaire connaît un recul certain. En effet, le camp socialiste s'est effondré, le capitalisme a été restauré, consacré par la contre révolution en Russie comme dans les démocraties populaires d'Europe; la Chine ouvertement impérialiste se déploie partout dans le monde ("la route de la soie"), et participe effrontément au pillage des peuples, en rivalité avec d'autres impérialisme.

La raison principale de cette situation c'est le développement du révisionnisme qui a fini par s'emparer du parti et de l’État après la mort de Staline ; ce nouveau cours, révisionniste officiellement inauguré par le 20ème Congrès du PCUS, s'est traduit par l'abandon, sous prétexte de retour à Lénine, des principes cardinaux du marxisme-léninisme, et de tous les enseignements du marxisme-léninisme et de la Révolution d'Octobre.

Ainsi au principe de la dictature du prolétariat, on a substitué la notion de l’État du peuple tout entier et du passage au socialisme sans révolution prolétarienne; au principe du parti de la classe ouvrière on a substitué la notion du parti du peuple tout entier; le principe de la contradiction fondamentale antagonique et donc de a lutte implacable entre socialisme et capitalisme a été remplacé par la notion de compétition pacifique.

Dans les pays coloniaux néo coloniaux et dépendants, le principe de la révolution démocratique sous la direction de la classe ouvrière comme étape vers le socialisme a fait place à la notion «d’État de démocratie nationale» qui, au nom d'un prétendu "développement non capitaliste", invite la classe ouvrière à se mettre à la remorque de la bourgeoisie. ajoutons la théorie non moins venant de la Chine, la théorie des trois mondes, selon laquelle les peuples des "deuxièmes et troisième mondes" doivent s'unir à leur bourgeoisie contre "le premier monde".

Ainsi la restauration du capitalisme dans les pays socialistes n'a pas seulement privé le prolétariat international d'un bastion et d'un point d’appui; elle s'est accompagnée de développements, de théories et de doctrines qui n'ont abouti qu'à semer la confusion, à désarmer le prolétariat international et les peuples opprimés du monde face à la bourgeoisie.

Des développements, des théories qui ont entraîné des partis se réclamant du communisme dans des politiques de collaboration de classe, laissant de ce fait sans défense le prolétariat international et les peuples qui vont subir d'horribles massacres, notamment en Indonésie, au Soudan, au Chili. Dans le même sens dans de nombreux pays coloniaux, néo-coloniaux et dépendants comme le nôtre, ces théories ont même abouti à nier la nécessité de la direction de la révolution démocratique par le prolétariat, et à laisser le prolétariat et les masses populaires déboussolées, sans la direction du Parti communiste dont la création se trouvait indéfiniment reportée, celle-ci n'étant plus considérée comme une tâche importante. Ceux qui alors osaient encore se réclamer du marxisme pouvaient ainsi justifier leur intégration dans les mouvements bourgeois et leur participation aux régimes néo-coloniaux et dépendants.

C'est donc ce recul momentané subi par le socialisme qui en leur laissant le champ libre à la bourgeoisie, plus arrogante que jamais, aux opportunités et aux révisionnistes de tout poil de mener une propagande effrénée pour présenter à coup de contre vérités, le socialisme comme une monstrueuse barbarie, ou au mieux comme un rêve impossible, pour tenter de faire passer la Révolution d'Octobre pour un simple accident de l'histoire, comme une simple parenthèse dans un monde voué éternellement au règne du capitalisme, et la bourgeoisie monopoliste et impérialiste russe de parler aujourd'hui de prétendues "erreurs de Lénine".

Mais nous autres communistes sommes convaincus qu'il s'agit d'une situation provisoire et qu'il ne peut pas en être toujours ainsi. Car nous savons que la réalité matérielle est un perpétuel changement, que tout ce qui existe se développe et meurt qu'il s’agisse de la nature et de la société, indépendamment de la volonté des hommes qui peuvent accélérer ou ralentir le processus, mais qui ne peuvent pas empêcher son déroulement. C'est ce que nous enseignent LENINE et le matérialisme dialectique. Nous savons donc avec certitude que la bourgeoisie et le capitalisme qui n'ont pas existé de tout temps qu'ils sont apparus et qui se sont développés au sein de la société féodales qu'ils ont fini par détruire et remplacer sont appelés à disparaître eux aussi.

Et nous avons retenu la grande leçon que nous a laissée LENINE par sa position et son attitude pendant la période de réaction tsariste qui a suivi l"échec de la Révolution de 1905.

En effet, qu'on l'appelle mondialisation globalisation ou autre, l'époque actuelle reste toujours sans conteste celle de la concentration du capital, des monopoles du capitalisme financier, de la domination du monde par un petit nombre de puissances, bref, c'est toujours l'époque de l'impérialisme et les contradictions de l'impérialisme telles que LENINE les perçues et analysées sont -non seulement- toujours présents mais ne font que s'exacerber, et que le socialisme apparaît plus que jamais comme la solution nécessaire et inévitable. En effet, jamais la production n'a été autant socialisée, et jamais le capital n'a été détenu en si peu de mains. la crise du capitalisme est devenue une réalité permanente.

Dans les pays impérialistes, la classe ouvrière et les masses laborieuses connaissent une lisère grandissante par la suite du chômage endémique et de la remise en question des droits sociaux acquis par la lutte. Face à leur légitime mécontentement, la bourgeoisie a recours à la militarisation accrue de la société, à la remise en cause des libertés, à des mesures de fascisation sous la poussée de groupes fascistes de plus en plus légitimés qui ne cessent de s'affirmer sur la scène politique. Plus que jamais l'affirmation de LENINE selon laquelle l'impérialisme c'est la réaction sur toute la ligne reste d'actualité.

Dans les pays néo-coloniaux et dépendants comme le nôtre, l'emprise du capital monopoliste a abouti à une dépendance accrue de l’État néo-colonial et même à une forme de récolonisation. Ce qui a pour conséquence, plus de misère pour le peuple et notamment pour la jeunesse qui parfois ne voit d'autre issue que dans le recours à l'émigration; mais aussi plus de sentiment de révolte qui peut parfois aboutir au terrorisme, mais aussi renforcer la volonté d'indépendance.

Les rivalités inter-impérialistes se sont aggravées notamment avec l'affirmation de nouveaux pays impérialistes. Elles ont multiplié les conflits, aggravé la course aux armements et mis le monde en état de guerre quasi permanent. Seul le socialisme peut instaurer la paix entre les peuples.

Ajoutons à tout cela les désastres écologiques, conséquence de l'exploitation capitaliste des ressources de la terre. Seul le socialisme peut sauver l'humanité. L'exacerbation de ces contradictions rend la révolution socialiste inéluctable. La chaîne de domination de l’impérialisme finira par se rompre quelque part. D'ailleurs les événements qui se sont déroulés ces derniers temps dans divers pays (Tunisie, Égypte et Burkina Faso) montrent bien que es peuples ne sont pas disposés à supporter la situation qui leur est faite, qu'il ne leur manque que l’organisation et une direction conséquente.

La grande leçon que nous pouvons retenir de tous ces événements, c'est l'actualité des enseignements de LENINE, du marxisme-léninisme; c'est la nécessité de la révolution prolétarienne et aussi la nécessité du parti communiste qui seul peut conduire la classe ouvrière pour rendre cette révolution possible. C'est ce parti qui en s'inspirant de l'exemple du Parti bolchevik et avec toute l'expérience acquise par le prolétariat peut conduire à la victoire. Il nous appatient donc de renforcer nos Partis en nous inspirant des enseignements de LENINE, de l'exemple du Parti bolchevik mais aussi des expériences accumulées par le prolétariat international et ceci passe par le renforcement de nos échanges et du soutien mutuels internationaliste.

GLOIRE ETERNELLE A LENINE !

VIVE LE MARXISME LENINISME SCIENCE TOUJOURS D'ACTUALITE !

VIVE L'INTERNATIONALISME PROLETARIEN !

Lomé, le 15 août 2024

Le Parti Communiste du Togo, Parti de la Révolution